Athlète inspirante All Tides du mois de novembre 2023

De Santiago à Paris : Mary-Sophie Harvey, nageuse en quête de la gloire

Mary-Sophie Harvey a écrit un nouveau chapitre dans le livre des exploits aquatiques aux Jeux panaméricains de Santiago. Son séjour au Chili lui a permis de prendre part à onze courses réparties en trois épreuves individuelles et cinq relais où elle a amassé sept médailles.

Le palmarès de Mary-Sophie comporte une médaille d’or au 200 m libre, au 4×100 m libre et au 4×100 m quatre nages, l’argent au 200 m quatre nages et au 4×100 m quatre nages mixte et le bronze au 4×200 m libre et au 4×100 m libre mixte. Ces exploits remarquables lui ont valu le titre bien mérité d’Athlète inspirante All Tides du mois de novembre 2023.

Crédit photo : Candice Ward/COC
Crédit photo : Candice Ward, COC

Malgré toutes ces retentissantes victoires, Mary-Sophie éprouve des regrets ne pas avoir fracassé le record de huit médailles, à seulement 14 centièmes de seconde du bronze au 100 m libre. Les jours ont passé et elle est maintenant tourné vers l’avant, vers l’objectif ultime de tout athlète : les Jeux olympiques.

« Je suis vraiment contente de ce que j’ai accompli, mais je ne veux pas perdre de vue mon gros objectif », soutient la Trifluvienne qui a pu célébrer avec ses proches une fois de retour à la maison.

Participer à toutes les épreuves : une athlète pleine d’ambition

Harvey est arrivée en territoire inconnu avec un horaire de course très imposant. Elle n’avait pas d’objectif de médailles en tête, sauf qu’elle savait que ses chances étaient bonnes au 200 m quatre nages, ainsi qu’aux relais. Ce qu’elle voulait avant tout, c’était de revivre cette fébrilité de participer à un maximum d’épreuves.

« Dans ma carrière, j’ai été chanceuse de faire plusieurs épreuves et j’ai toujours aimé avoir une plus lourde charge de courses pour tester mes limites. Quand j’étais plus jeune, il y avait toujours une compétition dans l’année où je faisais toutes les épreuves de la compétition. Grâce aux Championnats du monde de juillet dernier et aux Jeux panaméricains qui viennent tout juste de se terminer, c’est la première fois sur la scène internationale où je pouvais montrer ce que je peux faire dans plusieurs épreuves. Je suis vraiment contente de cette progression ! »

C’est un événement survenu quelques mois plus tôt qui lui a ouvert les portes sur un plus grand nombre d’épreuves. Aux sélections des Championnats du monde, elle avait raté sa sortie à son épreuve fétiche, le 200 m quatre nages. L’athlète a insisté auprès de son entraîneur Greg Arkhurst pour s’élancer au 100 m libre du lendemain, où elle a finalement obtenu le meilleur temps des préliminaires, même si elle ne s’était pas entraînée spécifiquement pour cette distance.

Du jour en lendemain, celle qui avait l’habitude de nager seulement le 4×200 m libre est devenue une spécialiste des relais canadiens de 100 m libre. À seulement 24 ans, l’athlète démontre une marge de progression prometteuse, affinant rapidement sa stratégie de course tout en se rapprochant de sa pleine maturité physique, forgées par des entraînements intensifs en musculation.

« Ç’a été une surprise et depuis ce temps-là, le déclic s’est fait. C’est excitant parce qu’à chaque fois que je nage cette distance, j’apprends quelque chose de nouveau. Et c’est cette épreuve-là qui m’a permis de faire cinq relais aux Jeux panaméricains. J’espère que ça va m’ouvrir d’autres portes pour les Jeux (olympiques). […] J’ai vraiment du plaisir à apprendre », note la Québécoise.

Aux Jeux olympiques de Tokyo, Mary-Sophie Harvey n’avait nagé que dans la ronde préliminaire du relais 4×200 m. Si elle obtient son deuxième billet olympique, elle souhaite avoir un horaire aussi rempli dans la capitale française que celui qu’elle avait aux Jeux panaméricains.

« Ce que j’ai retiré des Jeux de 2021, c’est que je me suis fait la promesse que lorsque je me reclasserais, je ne ferais pas juste un relais. Depuis ce temps, je me suis prouvée, ainsi qu’aux entraîneur(e)s de l’équipe nationale, que je pouvais prendre cette charge et mériter ma place dans les relais. C’était important de créer une petite confiance entre l’athlète et les entraîneur(e)s pour qu’une fois rendus aux Jeux, il n’y ait pas de doutes et qu’ils sachent ce que je peux faire et ce que je peux apporter à l’équipe. »

L’heure des choix

La saison 2023-2024 sera pour le moins atypique pour l’élite de la natation canadienne : Jeux panaméricains en octobre, Championnats du monde des sports aquatiques en février et Sélections olympiques canadiennes au mois de mai avant le grand rendez-vous parisien de l’été prochain.

« C’est ça qui sera difficile pour les athlètes cette année. Il y a beaucoup d’occasions de participer à de grosses compétitions, mais elles peuvent aussi potentiellement nuire à l’objectif principal pour certains. Et c’est pour cette raison que j’ai décidé de ne pas aller aux Championnats du monde. Mon objectif principal, ce sont les Jeux olympiques et c’est là que je veux performer », explique-t-elle.

Au-delà de l’exécution de la course, il y a la manière d’y prendre part. Lors de sa dernière épreuve aux Jeux panaméricains, le 4×100 m quatre nages, en tant que dernière relayeuse de l’équipe, la Québécoise dominait la course. Elle a manifesté une assurance indéniable en permettant à son adversaire de réduire l’écart avant d’accélérer de manière décisive lors des derniers 50 mètres, scellant ainsi la victoire canadienne.

« Il faut être confiante dans nos capacités et le travail que l’on fait tous les jours. C’est quelque chose que j’ai beaucoup travaillé : garder cette confiance-là, peu importe le niveau de la compétition. Les comebacks, c’est une de mes forces. »

Mary-Sophie Harvey, qui a été sélectionnée pour la première fois de sa carrière pour faire partie de l’équipe du Québec, sera de retour sur la scène internationale lors du US Open qui aura lieu à Greensboro en Caroline du Nord du 29 novembre au 2 décembre.

Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québec

Personnalité inspirante All tides du mois de novembre 2023

Festival par équipes : l’Abitibi-Témiscamingue EN ressort grande gagnante

L’automne a été particulièrement chargé pour la communauté de natation dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue. L’octroi et l’organisation du Festival par équipes à Rouyn-Noranda ont certainement été des moments clés des derniers mois et le comité organisateur qui a préparé l’événement a voulu laisser des souvenirs importants dans la mémoire de tou(te)s les participant(e)s.

Pour leur travail acharné au cours des dernières semaines, la FNQ nomme la région de l’Abitibi-Témiscamingue à titre de personnalité inspirante All Tides du mois de novembre 2023.

« En toute honnêteté, on était loin d’être certains que la demande pour organiser l’événement soit acceptée. Notre bassin est très vieux ici, à Rouyn-Noranda, ce qui rendait l’installation de certaines structures impossible. Ç’a été une belle surprise et nous étions extrêmement heureux », a lancé d’entrée de jeu Louis-Paul Willis, président du Club de natation les Dauphins de Rouyn-Noranda.

Le travail fait en amont a payé puisque le Festival par équipes a été un véritable succès sur toute la ligne. Des athlètes de Montréal, des Laurentides et de Mont-Laurier, entre autres, ont fait le voyage jusqu’à Rouyn-Noranda du 27 au 29 octobre pour l’occasion. Toutes et tous ont pris la route du retour avec un énorme sourire aux lèvres.

« La compétition s’est vraiment très bien déroulée. Je pense que si c’était à refaire, on referait tout exactement de la même façon. Tous les retours reçus étaient positifs, ç’a été un très bon coup de la part de toute notre équipe », a mentionné Louis-Paul Willis, lui-même un ancien nageur.

Ce qui a également fait la force de l’événement, ce sont les nombreuses activités qui étaient offertes aux participant(e)s en parallèle de la compétition. Au programme : partenariat avec un traiteur pour les repas, soirée karaoké et projection de courts métrages.

« Ce n’est pas seulement le monde de la natation qui s’est mobilisé, c’est Rouyn-Noranda en entier qui a fait de cette fin de semaine, un succès. Le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue se déroulait en même temps que notre festival et on a pu offrir des activités en collaboration avec eux. Et la cerise sur le sundae, la soirée karaoké qui a fait le plaisir de plusieurs. »

Comme l’a remarqué Marie-Christine Potvin, conseillère – programme et compétition à la Fédération de natation du Québec, l’ambiance de travail est extrêmement plaisante en Abitibi-Témiscamingue et l’engagement de toute la région mérite d’être souligné.

« Déjà, lors de notre passage dans le cadre de la Tournée, on sentait une énergie mobilisatrice et un esprit de communauté très fort. Stéfanie Gagné (coordonnatrice senior – service aux membres) et moi sommes ravies de voir qu’ils ont vraiment embarqué dans l’aventure et qu’ils ont voulu tout mettre en place pour assurer la réussite de cet événement, mais aussi pour les événements futurs. La collaboration développée avec la région de l’Abitibi-Témiscamingue servira assurément de modèle pour tous les autres projets de développement régional à venir », a-t-elle indiqué.

L’organisation du Festival par équipes a également été l’occasion parfaite pour la formation d’officiel(le)s en Abitibi-Témiscamingue. Ce sont huit nouveaux et nouvelles juges-arbitres qui ont pu suivre une formation du 27 au 29 octobre.

« On a profité de la compétition pour faire avancer huit officiel(le)s de la région qui avaient les qualifications nécessaires pour devenir juges-arbitres. Des représentant(e)s de la FNQ sont venu(e)s nous donner un coup de main pour compléter leur stage. C’est génial pour la région parce que nous avons maintenant accès à de nouveaux et nouvelles juges-arbitres qui pourront nous aider dans l’organisation de toutes nos compétitions », s’est réjoui Louis-Paul Willis.

Pour couronner un automne extrêmement chargé pour la région, Kimberley Campbell, entraineure-chef au Club de natation les Dauphins de Rouyn-Noranda, a également complété sa certification PNCE de niveau 3 au cours des dernières semaines.

« C’est une excellente nouvelle ! Ça va lui permettre d’offrir des formations, ce qu’elle a déjà amorcé le 21 novembre dernier en offrant la formation de sport communautaire à nos nageurs et nageuses au club. Il y a de plus en plus de personnel formé dans la région et ça ne peut apporter que du positif », a conclu Louis-Paul Willis.

Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québec

Athlète inspirant All Tides du mois d’octobre 2023

Bertrand Thériault : la passion de la compétition

Bertrand Thériault n’a pas participé aux Jeux olympiques, sauf que c’est en partie grâce aux Jeux de Montréal de 1976 que son amour pour la natation s’est forgé. Presque 40 ans plus tard, il continue de nager et sa nouvelle passion pour la discipline de l’eau libre fait de lui la personne toute désignée pour recevoir le titre de l’athlète inspirant All Tides du mois d’octobre 2023.

Alors étudiant-athlète en natation à l’Université McGill, M. Thériault et ses coéquipiers avaient eu le privilège de prendre part à une compétition présentée dans les toutes nouvelles installations du Parc olympique, en 1975, afin de les roder avant le début des Jeux. Ancien joueur de water-polo de niveau national, il poursuivait alors ses études en biochimie.

Après l’obtention de son baccalauréat, il met le cap sur l’Alberta pour travailler dans le domaine pétrolier et fonder famille avec sa conjointe Denise Latreille. Véritable hyperactif sportif, il a continué à nager chez les maitres, ajoutant à son palmarès un record du monde des maitres de 31 ans et plus au 200 m papillon en 1987.

Une fois devenu père, la natation a été remplacée par le hockey et sa passion du sport s’est aussi transmise chez ses enfants. Sa fille Sarah a fait partie de l’équipe canadienne féminine championne du monde junior en 2003, alors que son fils a lui aussi joué au hockey à un haut niveau.

L’amour de l’eau libre

Près de 30 ans plus tard, l’appel de la natation s’est fait à nouveau entendre dans le cadre des Championnats du monde des maitres qui étaient présentés à Montréal en 2014. Bertrand Thériault a nagé le 3 kilomètres en eau libre au bassin olympique de l’Île Notre-Dame.

« J’ai A-DO-RÉ ça et j’en ai été mordu ! Ensuite, j’ai commencé à faire plusieurs courses et c’est là que j’ai rencontré Xavier. »

Le Xavier en question, c’est Xavier Desharnais, qui était jusqu’à tout récemment coordonnateur au développement du sport à la Fédération de natation du Québec et surtout, ancien athlète de haut niveau de natation en eau libre.

« Xavier, c’est un gars qui a nagé à Sherbrooke, où je m’entraine, et je l’ai toujours suivi pendant sa carrière. Il était tellement bon et m’a tellement motivé à continuer en eau libre. Quand j’ai vu qu’il avait mis sur pied le circuit au Québec, je lui ai dit : “Xavier, tu n’avais pas besoin d’établir ce calendrier-là juste pour moi !” C’était une joke, mais il était certain que j’embarquerais là-dedans ! Je l’ai regardé et lui ai dit : “Ok, je les fais toutes (les étapes)” », mentionne en riant le résident de Mansonville, en Estrie.

Et l’homme de 67 ans a tenu parole en prenant part aux huit étapes du circuit, se permettant même de décrocher quatre troisièmes places et deux quatrièmes places.

« Ç’a été un été fabuleux et j’ai fait toutes les plus longues distances. Oui, c’était une gageure, mais aussi un défi personnel », poursuit celui qui est toujours accompagné de sa femme Denise aux quatre coins du Québec, qui excelle elle aussi dans le circuit des maitres.

De toutes les étapes du circuit, c’est celle du 9 km de Sainte-Agathe qui reste la meilleure prestation aux yeux de celui qui s’entraine entre quatre et cinq fois par semaine en piscine.

« Je me sentais vraiment bien dans le dernier 1500 m et c’est à ce moment que j’ai compris ce que c’était que de nager en eau libre. Je me sentais vraiment comme un Xavier Desharnais ! »

Il ajoute avoir été emballé par la dernière compétition du circuit, celle du Lac Delage, où il a adoré nager avec des athlètes plus jeunes qui allaient au même rythme que lui.

« Je nage au maximum de mes capacités et de mes forces. À un moment donné, ma force va baisser et je ne veux pas être là à 90 ans que tout le monde attende pour que je finisse (ma course) pour ramasser les bouées. […] Je veux être compétitif avec une bonne partie des nageur(euse)s. »

Avec l’hiver qui cogne à nos portes, c’est le circuit des compétitions en piscine qui reprendra ses droits. Un peu comme un joueur autonome de hockey qu’une équipe signe à la veille des séries de la Coupe Stanley, Bertrand Thériault est un nageur indépendant qui se joint à un club pour une saison afin d’aider une équipe de relais à décrocher un record des maitres.

Sa femme et lui se transformeront en snowbirds le temps de quelques semaines en Floride, non loin d’un des nombreux centres d’entrainement renommés, pour ensuite revenir au Québec pour prendre part aux compétitions.

Gageons qu’une petite étincelle pour rallumer son esprit compétitif ne sera pas nécessaire.

Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québec

Personnalité inspirante All Tides du mois d’octobre 2023

Aux quatre coins du Québec pour former la relève

André Nolin est peut-être la personnalité qui voyage le plus à travers le Québec dans le milieu de la natation. De Val-d’Or à Jonquière, en passant par Bonaventure jusqu’à Tracadie-Sheila au Nouveau-Brunswick, il est depuis de nombreuses années la figure d’excellence pour la formation des entraineur(e)s en natation.

Ce travail souvent effectué dans l’ombre mérite d’être reconnu et c’est pour cette raison qu’André Nolin est la personnalité inspirante All Tides du mois d’octobre 2023.

Impliqué depuis 40 ans dans le monde de la natation, notamment en tant qu’entraineur à divers niveaux, Nolin entretient cette passion d’année en année en étant toujours à la recherche de nouveaux défis.

« Au départ, je pense que j’ai toujours été au bon endroit, au bon moment. À 16 ans, un de mes amis m’a proposé de faire le cours de médaille de bronze. J’ai accepté et je suis rapidement devenu évaluateur pour les sauveteur(euse)s. Ensuite, une autre connaissance m’a offert un rôle d’entraineur à temps plein, j’ai encore relevé le défi, même si je n’avais aucune expérience comme entraineur », raconte-t-il.

« Je dis souvent à la blague que c’est un parcours rempli d’erreurs qui m’a mené où je suis présentement », ajoute-t-il en riant.

À force de cumuler toutes ces expériences et en se formant comme entraineur, puis comme formateur PNCE, André Nolin a rapidement eu le désir de partager ses connaissances dans l’objectif de donner au suivant et de faire de petits gestes pour aider à faire évoluer son sport.

« C’est enrichissant d’être capable de partager mes expériences avec d’autres personnes qui sont aussi passionnées. De plus, dans ce type de partage de connaissances, je finissais toujours par apprendre moi aussi de l’autre personne. C’est vraiment intéressant. »

Impliqué principalement avec les clubs de Drummondville et de Sorel-Tracy, André Nolin adore transmettre son expérience avec le plus de gens possibles. C’est pour cette raison qu’il se fait un plaisir de voyager aux quatre coins de la province pour offrir des formations aux entraineur(e)s.

« Je donne des coups de main un peu partout. Je pense que j’ai formé plus de 1000 entraineur(e)s au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Je me donne à 100 % à chaque occasion et si les entraineur(e)s sont satisfait(e)s de la formation qu’ils ont reçue, je suis vraiment, vraiment heureux. »

Prendre son bâton de pèlerin pour aller transmettre son savoir, c’est ce qui continue de le motiver après autant d’années.

« J’aime me promener, aller loin pour offrir des formations. Souvent, ce sont des petits clubs qui n’ont pas vraiment l’occasion de se déplacer à Montréal pour suivre des formations. Dans ces plus petits clubs, la formation pour les entraineur(e)s devient un événement pour tous ceux et celles qui sont impliqué(e)s. Les nageur(euse)s se présentent parfois et en profitent eux aussi », note Nolin.

Au cours de la dernière saison seulement, André Nolin a formé plus de 60 entraineur(e)s de natation 101 et il a procédé à la certification de près de 70 portfolios de natation 101. Encore plus impressionnant, au cours du dernier mois, il s’est déplacé à Val-d’Or, en Abitibi-Témiscamingue et à Jonquière, au Saguenay-Lac-Saint-Jean où il a fait la formation d’une trentaine d’entraineur(e)s, en plus de permettre à trois nouveaux formateurs d’observer et de faire de la coprésentation.

Jamais à court de projets, André Nolin a maintenant pour but de travailler avec les centres de services scolaires et le réseau aquatique de Drummondville pour améliorer les services offerts en natation dans les cours d’éducation physique.

« Je suis éducateur physique de formation et ça aussi ça me tient vraiment à cœur. Je veux travailler à encadrer ou donner des conseils aux éducateur(trice)s physiques qui offrent des cours de natation dans les écoles. C’est souvent la bête noire des éducateur(trice)s et en même temps, ça pourrait être une bonne occasion de revamper le programme Nager pour survivre pour les écoles primaires afin de le répandre davantage », a-t-il conclu.

Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québe

Personnalité inspirante All Tides du mois de septembre 2023

Marc-André Pelletier et les recettes gagnantes au sprint

Au Canada comme au Royaume-Uni, les athlètes du Québec ont connu du succès au cours des dernières semaines, particulièrement sur les courtes distances. C’est justement une des spécialités de Marc-André Pelletier, entraineur du Club de natation de la région de Québec (CNQ).

Les récentes performances de ses protégé(e)s démontrent que sa méthodologie fonctionne, ce qui lui vaut le titre de personnalité inspirante All Tides du mois de septembre !

En une seule journée, ils ont été trois à monter sur un podium à une épreuve de 50 m libre. Nicolas-Guy Turbide a décroché le bronze aux Championnats du monde de paranatation, alors que Sarah Fournier et Mathieu Ouellet ont tous les deux raflé l’or aux Championnats canadiens de natation.

Qui plus est, Aurélie Rivard avait défendu son titre de championne du monde quelques jours plus tôt à Manchester.

« On le voyait bien à l’entrainement que c’était vite ! Nicolas-Guy a fait une belle progression, Aurélie est passée près de son record du monde, puis Sarah et Mathieu ont tous les deux signé des records personnels », raconte fièrement Marc-André Pelletier.

Mais qu’est-ce que ça prend pour devenir un bon sprinteur ? Souci du détail et rigueur sont les mots à retenir selon le coach.

Cela dit, la progression ne se fait pas du jour au lendemain.

« Il faut un programme bien adapté, un bon dosage d’intensité, sans compromis sur la technique. Il faut se rapprocher des performances des compétitions et connaître sa course comme si c’était une chorégraphie », souligne l’entraineur.

Il est d’ailleurs très rare de voir un pur sprinteur miser seulement sur les courtes distances. La plupart des médaillés se démarquent à plusieurs épreuves et il n’existe pas un seul modèle gagnant. Chacun doit trouver un équilibre et optimiser ses forces, tout en travaillant ses faiblesses. C’est ici que le travail des entraineurs fait toute la différence.

Adaptation et motivation

Les quatre médaillé(e)s au 50 m libre des dernières semaines nagent cette même longueur différemment, explique Marc-André Pelletier. Des ajustements personnalisés sont ainsi apportés.

« Mathieu a un excellent 15 mètres sous l’eau. Sa course, c’est de prendre les devants et les garder. Sarah est plus orientée sur le 100 m. Elle ne sera pas nécessairement première au début, mais elle va finir par remonter. »

« Aurélie a le record du monde, mais en même temps, si elle veut aller trop vite au début, elle peut compromettre la fin de sa course. Nicolas-Guy, c’est un gars de fréquence avec une grosse vélocité dans le haut du corps. Il faut profiter des forces de tou(te)s et adapter l’entrainement et la stratégie en conséquence. »

Quand on constate en compétition que le travail a porté fruit et que la stratégie était la bonne, la motivation augmente pour les futurs événements, chez l’athlète, les compatriotes et tout le personnel.

Ayant tou(te)s des parcours différents, les nageur(euse)s peuvent s’inspirer de leurs comparses pour progresser à leur tour.

« C’est motivant de voir que ça fonctionne ! C’est encourageant pour les plus jeunes de voir qu’il y a toujours place à amélioration, mais aussi pour les plus vieux et vieilles, comme quoi le meilleur reste à venir. »

Marc-André Pelletier parle de ses athlètes avec fierté. Si son travail implique des essais et des erreurs, des hauts et des bas, il souhaitera toujours être présent et les aider à trouver le bon chemin.

Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québec

Athlète inspirant All Tides du mois de septembre 2023

Philippe Lacasse, membre du club sélect des finisseurs et finisseuses de la Traversée internationale du Lac Saint-Jean

C’est un travail et un entrainement de longue haleine qui a permis à Philippe Lacasse de terminer la prestigieuse épreuve du 32 kilomètres de la Traversée internationale du Lac Saint-Jean, cet été. Le nageur en eau libre originaire de la Beauce a d’ailleurs été le seul Canadien à finir l’épreuve et c’est pour cette raison qu’il est notre athlète inspirant All Tides du mois de septembre.

Le nageur a pris le huitième rang après un effort de 8 heures, 23 minutes et 10 secondes lors de cette compétition où la moitié des 20 participant(e)s a été contrainte à l’abandon avant de toucher la plaque d’arrivée.

Le plaisir des longues distances

Lacasse a toujours aimé les épreuves de distance en piscine. Lorsqu’il s’est joint au club CNQ à Québec, les spécialistes de la distance participaient également à des épreuves en eau libre une fois l’été venu. Le jeune homme a suivi ses coéquipier(ière)s et il a vécu sa première expérience au Marathon de la relève en 2021, une épreuve présentée lors de la Traversée internationale du Lac Saint-Jean.

« C’était une course de 10 kilomètres et j’ai vraiment aimé ça. J’avais pu voir à quoi ressemblait la course de 32 kilomètres, son ambiance et ses coureurs. J’avais un ami qui faisait cette course et ça m’a vraiment donné le goût de le faire », se souvient-il à propos de la course où il s’est classé deuxième.

L’année suivante, il est revenu au départ du 10 kilomètres et s’est classé troisième. Pour 2023, il voulait passer à un niveau supérieur et s’attaquer au mythique parcours de 32 kilomètres. Afin d’arriver prêt, il a mis les bouchées doubles à l’entrainement, tout en poursuivant ses études collégiales.

« Je faisais deux entrainements tous les jours de la semaine, sauf un entrainement le samedi et du repos le dimanche. À la fin, c’était courant que je nage des 11 ou 11,5 kilomètres par séance. Ça m’a permis de développer une endurance. »

L’autre facette dont il devait tenir compte dans sa préparation, c’était sa résistance au froid. Avant de préparer cet aspect, il s’est astreint à un exercice plutôt particulier.

« Plusieurs personnes m’avaient dit que pour la distance, tu pouvais la faire si tu étais entrainé, mais que de résister à l’eau froide pendant toute l’épreuve, c’était surtout ça qui était dur. Et effectivement, je pense que c’est ce qui a été la chose la plus dure de la Traversée. […] Un mois avant la course, je prenais des douches froides afin de m’acclimater un peu au froid. »

Le jour de la course, la température de l’eau était tout juste au-dessus de la limite pour permettre le port d’une combinaison isothermique. Cela n’a toutefois pas diminué son envie de s’élancer avec les autres compétiteur(trice)s.

« J’avais hâte que tout le temps de préparation paye enfin pour que je teste ce que j’avais fait à l’entrainement. »

Philippe Lacasse avait visiblement bien fait ses devoirs avec notamment un entrainement de 16 kilomètres où il faisait plusieurs tours d’un lac, en plus de quelques sorties de 10 kilomètres. Et c’était sans compter ses trois participations aux stages en eau libre de la FNQ dans la dernière année qui ont eu lieu à Magog et à Miami.

« Ça m’a vraiment permis d’améliorer ma technique dans les vagues. […] Il y a aussi Xavier Desharnais, un des responsables des camps de la FNQ, qui a déjà gagné la Traversée internationale du Lac Saint-Jean, qui m’a donné plusieurs conseils, tant dans la préparation qu’à propos de l’alimentation. Ç’a été très utile pour être prêt le jour de la course. »

Prêt pour le jour J

En course le 29 juillet dernier, Philippe Lacasse se ravitaillait sans faute à toutes les 20 minutes auprès de son entraineur Nicholas Perron qui était dans le bateau accompagnateur. Perron avait supervisé plusieurs athlètes au fil des ans dans ce long périple, alors Lacasse se sentait bien épaulé. Le plan de l’entraineur était de ne pas lui révéler la distance qui lui restait à parcourir.

« Si tu penses que tu es rendu à la moitié et que tu as juste 10 kilomètres de faits sur 32, ça peut être décourageant. Je nageais un ravitaillement à la fois, ce qui était environ toutes les 20 minutes. Dans ma tête, j’étais juste à environ 10 minutes du prochain ravitaillement. C’était ma technique pour ne pas me décourager avec toute la distance qui me restait à faire. »

Toutefois, le froid tant redouté est venu compliquer sa progression jusqu’au point de mettre en doute sa fin de parcours.

« Plus j’avançais dans la course, plus je gelais. J’avais une bonne fréquence de coups de bras au début et j’avançais bien. (Après la course), mon entraineur m’a dit qu’il avait peur que je ne finisse pas dans les deux derniers kilomètres, même si on voyait l’arrivée. »

La présence de sa famille et de ses amis, qui s’étaient déplacés en grand nombre à Roberval pour l’encourager, lui a finalement permis de surmonter le froid.

« Tout le monde s’attendait à ce que je finisse, alors j’avais un peu comme une pression de ne pas abandonner et de finir, même si je n’étais plus en état de courser. Je voulais vraiment finir pour moi et pour les autres aussi. À la fin, ç’aurait été plus sécuritaire que j’arrête, mais c’est aussi ça l’épreuve : elle est reconnue pour être difficile en raison de la température de l’eau et les conditions dans lesquelles on nage. Je savais que c’est là-dedans que je m’embarquais et je m’étais préparé mentalement. »

Philippe Lacasse est un nouveau membre du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke, où il vient d’amorcer ses études en génie mécanique. Il attend de voir comment se déroule sa conciliation sport et études universitaires avant de décider s’il veut à nouveau être à la ligne de départ du 32 kilomètres l’an prochain.

« Malgré que ce fût vraiment difficile, j’ai quand même aimé ça et ça m’a donné le goût de le refaire. Si j’ai la possibilité de le faire, c’est dans mes intérêts. »

Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québec

ATHLÈTE INSPIRANT ALL TIDES DU MOIS D’AOÛT 2023

Guillaume Lord : 20 ans, athlète, agriculteur et étudiant

Dans l’eau, il mise sur son endurance et sa vitesse pour rêver aux Jeux olympiques. En agronomie, il se distingue par sa rigueur, son acharnement et l’excellence de ses produits. Et, sur les bancs d’école, il excelle et s’assure d’avoir tous les outils nécessaires pour un jour devenir un entrepreneur accompli.

Voici trois des nombreuses raisons pour lesquelles Guillaume Lord est notre athlète inspirant All Tides du mois d’août 2023 !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’athlète du Club de natation Mustang Boucherville ne manque jamais une chance de se démarquer. Spécialiste en eau libre ainsi que dans les distances de fond et demi-fond en style libre à la piscine, Lord a pris part aux Championnats canadiens dans ces deux disciplines au cours de la dernière année.

Qui plus est, il a réussi ce tour de force tout en s’occupant de son entreprise, Ferme le Quatuor, et en poursuivant des études en Gestion et technologies d’entreprise agricole à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, campus de Saint-Hyacinthe (ITAQ).

« C’est sûr que mes journées sont assez chargées ! » s’exclame le nageur de 20 ans en riant lorsqu’on le questionne sur sa gestion des priorités dans son horaire.

En réalité, Lord confirme que rien n’est laissé pour compte et que tout est prévu pour qu’il puisse s’entraîner et poursuivre son plus grand rêve d’un jour nager aux Jeux olympiques.

Les derniers mois ont d’ailleurs été fastes pour le Québécois.

À la piscine, il a raflé deux médailles de bronze en style libre aux Essais canadiens de même qu’un top-10 à la Coupe du monde de Toronto, le tout, en améliorant ses résultats personnels. Puis, en eau libre, il a participé à de multiples compétitions aux niveaux national et international, en plus de parfaire sa technique lors de divers camps préparatoires.

Difficile, donc, de trouver sa véritable spécialité, mais il avoue avoir un penchant pour la seconde option. « Mes chances sont meilleures en eau libre, surtout pour Paris 2024 », explique celui qui s’est récemment classé quatrième du Canadian Open water festival présenté les 12 et 13 août à Welland, en Ontario.

« C’était une grosse course et j’ai pris beaucoup de risques, résume-t-il. J’espérais un meilleur classement, mais je ne regrette pas mes prises de décision durant la course. Ce sera plus difficile de me qualifier pour Paris en eau libre, mais je continue de foncer, ce n’est pas fini. »

Il n’y a d’ailleurs pas que dans le sport où il veut pousser encore plus loin…

Jeune entrepreneur et étudiant

En plus des nombreuses heures consacrées à son sport, Guillaume Lord poursuit ses études à raison d’une quinzaine d’heures par semaine dans le but de faire croître son entreprise, Ferme le Quatuor, spécialisée dans l’agriculture maraîchère.

« J’ai un associé que j’ai connu dans le monde de la natation qui gère surtout la culture d’ail. J’aide dans cette partie, tout en m’occupant à temps plein des poules pondeuses. Pour l’instant, on loue des terres, mais le but ultime serait de grossir pour en acheter et vivre exclusivement de tout ça », confie Lord.

S’il mentionne qu’il a toujours eu la fibre entrepreneuriale et le désir de se lancer en affaires en agronomie comme son grand-père l’avait fait il y a plus de 40 ans, le jeune homme a vu une chance en or de tenter le coup pendant la pandémie.

« Ça m’intéressait pas mal à la base et j’avais déjà fait un petit projet de kiosques agricoles avec la ville de Boucherville. Quand j’ai vu que je ne pourrais pas nager et que tout était pas mal arrêté, je me suis lancé dans ça à temps plein. J’ai eu la piqûre tout de suite », décrit-il.

Certes, ce n’est pas la passion ni la détermination qui manque à Guillaume Lord, qui souhaite continuer de prouver jour après jour qu’il est possible de se développer sur plusieurs plans à la fois, tout en rêvant aux Jeux olympiques.

« En 2021, je ne savais pas si je pourrais continuer à tout faire en même temps, mais j’ai été capable ! Mon objectif principal demeure d’aller le plus loin possible dans le sport, donc à Paris en 2024 ou peut-être à Los Angeles en 2028. Par contre, je sais que si ça ne fonctionne pas, j’aurai fait tout en mon possible et je pourrai m’investir encore plus dans mes autres projets », conclut-il.

PERSONNALITÉ INSPIRANTE ALL TIDES DU MOIS D’AOÛT 2023

Un modèle fort pour les jeunes athlètes issu(e)s de la communauté noire

Gianna Mensah n’a peut-être que 17 ans, mais elle a déjà des ambitions qui dépassent le cadre sportif. Dans les derniers mois, Gianna a fait la rencontre de Phoenix, une jeune nageuse de 7 ans qui souhaite un jour participer aux Jeux olympiques. Sans se poser de question, Gianna l’a prise sous son aile afin de la propulser vers ses rêves les plus fous.

Grâce à sa grande générosité, il allait de soi de nommer Gianna Mensah personnalité inspirante All Tides du mois d’août 2023.

Gianna et Phoenix ont eu la chance de faire connaissance grâce au projet Black Calendar de l’ACPI (Afro Canadian Philanthropic Initiative) qui vise à inspirer les jeunes athlètes issu(e)s de la communauté noire pour qu’ils et elles atteignent leurs plus grands objectifs.

« C’est Véronique Mc Crae (coordonnatrice aux programmes de performance) qui m’a présenté Phoenix. Elle vient tout juste de commencer à nager et elle rêve déjà aux Jeux olympiques. On a fait une petite séance de questions et réponses avec elle et ensuite, je suis allée la voir nager », a raconté Gianna Mensah.

Gianna a également pu donner quelques conseils à Phoenix, en plus de lui parler de sa propre carrière en natation. Une expérience tout aussi enrichissante pour l’athlète de 17 ans qui a pu revivre en quelque sorte ses débuts dans le sport à travers les yeux de Phoenix.

« C’est un immense honneur pour moi de pouvoir côtoyer une jeune athlète comme Phoenix. Quand j’avais son âge, je n’avais pas vraiment de modèle dans le monde de la natation sur qui m’appuyer. Je me suis mise dans ses souliers et j’espère lui avoir transmis le plus d’espoir possible pour son futur. »

« Je me plais bien dans ce rôle de mentore ou de modèle pour les jeunes athlètes. Je pense que le sport est une plateforme qui nous permet de jouer un rôle important pour les futures générations. C’est important de les encourager à poursuivre leur cheminement scolaire ou de prendre soin de leur santé par exemple », a ajouté Gianna, en mentionnant que Phoenix lui téléphone encore occasionnellement pour lui parler de son développement.

Une famille de nageur(e)s

Ce n’est pas par hasard que Gianna Mensah s’est retrouvée dans le monde de la natation. La plupart des membres de sa famille rapprochée font également partie du Club CAMO où elle nage actuellement. Ce sont ses grands-parents qui l’ont initiée au sport qu’elle adore maintenant plus que tout.

« J’ai commencé à nager à l’âge de 6 ans et mon but était déjà d’être parmi les meilleures du Québec. Avec le temps, les objectifs ont évidemment changé et présentement, je tente de me concentrer sur ce que je peux contrôler. Je veux améliorer mes mouvements et améliorer mes chronos. En faisant ça, je suis persuadée que je vais gravir les échelons », a-t-elle expliqué.

La spécialiste du 100 m brasse a d’ailleurs participé aux Jeux du Canada, à Niagara, en août 2022. Une expérience inoubliable pour elle.

« Dès que j’ai appris l’existence des Jeux du Canada plus tôt dans mon enfance, j’ai voulu y participer. C’est un événement tellement excitant, j’ai pu connaître plusieurs nageuses de partout au pays et apprendre de nouvelles techniques et de nouveaux entraînements. C’est tellement motivant », a avoué celle qui a pris le huitième rang de la finale du 100 m papillon à Niagara.

Ralentie par des ennuis de santé au cours de la dernière année, Gianna Mensah assure qu’elle reviendra en force dans la piscine la saison prochaine. Elle ajoute également que des rencontres comme celle de Phoenix lui prouvent qu’elle est toujours aussi passionnée par la natation.

« Je n’ai pas pu atteindre tous les objectifs que je m’étais fixés dans la dernière année, j’ai dû prendre du repos et prendre soin de moi dans les derniers mois. Il faut que je continue d’être prudente, mais j’adore ce sport plus que tout et je vais m’entraîner le plus possible pour revenir au sommet de ma forme », a-t-elle conclu.

PERSONNALITÉS INSPIRANTES ALL TIDES DU MOIS DE JUILLET 2023

Neuf nouvelles personnes-ressources souhaitent faire une différence

Pas moins de neuf personnes-ressources se sont récemment ajoutées à l’équipe de formateurs et de formatrices du Québec. Neuf entraineurs et entraineures dévoué(e)s qui, par leur dévouement et leur implication, se partagent le titre de personnalités inspirantes All Tides du mois de juillet !

Grâce à Frédérick Asselin, Marie Bergeron, Valérie Gosselin, Charles-Olivier Huapaya-Proulx, Salim Laoubi, Steven Marchand, Omar Mohamed, Alexandra Predal et Johan Rivallain, ce sont désormais 19 formateurs et formatrices qui s’occupent de diriger la relève des entraineurs et des entraineures dans la province.

« Cela nous tient à cœur d’avoir des entraineur(e)s formé(e)s pour que nos athlètes québécois(es) soient encadré(e)s par des personnes compétentes. D’ailleurs la FNQ demeure la province de référence dans la formation des entraineur(e)s au Canada », mentionne Joy Fanara, coordonnatrice au développement du sport à la fédération.

« Ces nouveaux formateurs et formatrices sont des entraineur(e)s inspirant(e)s pour la relève québécoise d’entraineur(e)s. Chacune de ces personnes possède cette qualité de donner l’envie à tout futur(e) entraineur(e) de poursuivre leur parcours de formation et de se perfectionner dans ce métier », ajoute-t-elle.

Titulaire d’un Brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport dans les activités aquatiques et de la natation en France, en plus d’une certification Natation 101, Alexandre Predal est responsable de l’école de natation du club CAMO Natation. Il étudie également au baccalauréat d’intervention en activité physique – profil enseignement.

Entraineure certifiée du cours Natation 301, Marie Bergeron détient quant à elle une grande expérience forgée dans différents clubs et a su gravir les échelons dans le sport depuis plusieurs années. Elle sera également l’entraineure responsable des maitres du Québec lors des Championnats du monde prévus le mois prochain au Japon.

Omar Mohamed fait également partie de cette nouvelle cohorte de personnes-ressources, lui qui a progressé à la vitesse grand V au cours des dernières années. Entraineur-chef de CALAC depuis 2022, il a su obtenir sa certification de toutes les formations du PNCE Natation, du natation 101 au 301, en seulement cinq ans.

Un partage entre les régions

De son côté, Valérie Gosselin est régisseuse aquatique pour la Société de ressources Loisirs de Pointe-Aux-Trembles depuis 2021. Elle possède un niveau Natation 201 et a œuvré dans plusieurs clubs de l’Est de Montréal, tant en natation qu’en natation artistique.

Un élément apprécié de sa formation est la diversité qui se retrouve chez les formatrices et les formateurs. Les entraineurs et les entraineures doivent constamment s’adapter selon la réalité de leur région. Les personnes-ressources les aident alors à développer certains outils.

« Le programme de formations m’a notamment permis de rencontrer des entraineur(e)s d’autres régions. J’ai trouvé très intéressant d’échanger avec eux, puisqu’on n’a pas les mêmes conditions à la piscine », souligne-t-elle.

Titulaire d’un Brevet d’État d’Éducateur des Activités de la Natation en France et d’un Natation 201, Johan Rivallain est entraineur-chef du club de natation de Chicoutimi. Il a aussi occupé ce poste à Matane et à Mont-Joli par le passé.

Pour sa part, Steven Marchand est présentement entraineur-chef du club de natation de St-Hyacinthe, lui qui a parfait son savoir dans plusieurs structures au Québec lors de la dernière décennie. Détenteur d’un certificat en administration des affaires, et d’une certification du Natation 201, il est toujours à l’affût des nouveautés dans le domaine de la natation et aspire à faire en sorte que les athlètes redonnent l’expertise acquise aux plus jeunes.

Selon Valérie Gosselin, le rôle des personnes-ressources se fait justement sentir dans l’ensemble du milieu, et ce, sur une longue période. Ce sont les entraineurs et les entraineures, mais aussi les athlètes qui tirent profit de cette importante implication.

« Les entraineur(e)s n’ont pas tous le même bagage. J’ai eu la chance d’avoir un bon entraineur-chef qui m’a guidée avant même de faire les formations et je voulais redonner à mon tour. Plusieurs jeunes athlètes voulaient entrainer après avoir vu la manière dont je les avais entrainé(e)s. Quand un athlète est bien suivi, il veut redonner et ça crée une boucle qui assure une relève. »

Des parcours enrichissants

Valérie Gosselin n’est pas la seule dans ce groupe à s’impliquer dans plus d’un sport, alors que ses connaissances en natation artistique lui sont utiles en natation.

C’est le cas de Frédérick Asselin, spécialisé en natation comme en rugby. Titulaire d’un DAE (Diplôme avancé en entrainement) en rugby et de la certification Natation 201, il est le cofondateur et directeur du club de natation Les Loutres, à Granby.

Pour sa part, Charles-Olivier Huapaya-Proulx a reçu des formations en triathlon, en athlétisme et en cyclisme. Celui qui possède un baccalauréat en kinésiologie et la formation Natation 101 est entraineur-chef du club de natation de Jonquière depuis 2019. En devenant formateur, il espère rendre plus accessible le développement des entraineurs et des entraineures au Saguenay–Lac-Saint-Jean, trop peu nombreux dans la région.

« Je suis quelqu’un qui aime beaucoup apprendre, alors j’ai trouvé les formations très intéressantes ! J’ai beaucoup d’intérêts et je pense que la natation a beaucoup à retirer d’autres sports, comme les autres sports peuvent bénéficier de la natation », explique-t-il.

« Je suis habitué de côtoyer les autres entraineur(e)s, mais d’échanger sur nos pratiques dans ce type d’environnement, c’est vraiment agréable. J’ose espérer que ça aura un impact pour répondre aux différentes exigences des fédérations. »

Salim Laoubi est entraineur-chef du club Élite Natation depuis plus de 8 ans. Au fil du temps, il a su faire briller son club à un bon nombre de compétitions, entouré d’une solide équipe d’entraineurs et d’entraineures.

Neuf personnes-ressources, neuf parcours, mais la même passion. La Fédération de natation du Québec remercie l’ensemble de ces intervenants et intervenantes pour leur travail, qui contribue de manière significative au développement de la natation au Québec.

« Tous et toutes très occupé(e)s dans leur club respectif et parfois dans leur région, ils et elles s’investissent pour une cause provinciale, pour la communauté de la natation québécoise », a ajouté Joy Fanara.

Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québec

ATHLÈTE INSPIRANTE ALL TIDES DU MOIS DE JUILLET 2023

Miori Hénault : la passion de la natation

Miori Hénault avait souvent représenté le Québec, tant aux Championnats canadiens qu’aux Jeux du Canada. Il y a quelques semaines, ce sont les couleurs canadiennes qu’elle a défendues dans le cadre des Jeux mondiaux des Olympiques spéciaux de Berlin, d’où elle est revenue avec trois médailles : deux d’or et une d’argent.

Portrait de l’athlète inspirante All Tides du mois de juillet qui ne laisse personne indifférent. Et pour les bonnes raisons.

Une expérience internationale mémorable

À Berlin, la Québécoise est montée sur la plus haute marche du podium au 100 m quatre nages niveau A, au relais féminin 4×50 m libre, en plus d’avoir fini deuxième au 400 m libre niveau A. Si elle a pris part aux Jeux mondiaux des Olympiques spéciaux, c’est parce qu’elle vit avec une déficience intellectuelle modérée.

Ce qui n’est pas modéré chez elle, c’est son enthousiasme lorsqu’elle raconte ses courses, surtout celle du relais, où elle était la dernière relayeuse de son équipe. Hénault a effectué une spectaculaire remontée pour combler un retard d’une quinzaine de mètres et finir tout juste devant la dernière nageuse de l’Australie pour lui ravir la médaille d’or.

« J’ai plongé, j’ai clanché ça et nous avons fini en première place ! », explique tout de go l’athlète en entrevue.

Sur une photo, on peut d’ailleurs voir les coéquipières de la Québécoise dans la piscine, le sourire aux lèvres, alors que le visage d’Hénault est impassible. La raison est qu’elle vient tout juste de terminer son relais et qu’elle n’a pas encore eu le temps de jeter un coup d’œil au tableau indicateur qui confirme la victoire de son équipe.

« Je sentais une pression pour remonter dans la course et je me disais : “Go ma grande, on va finir ça en force ! ” » Les Jeux étaient super beaux, bien organisés et c’était vraiment une belle compétition. »

Présente pendant l’entrevue, la mère de Miori, Mireille Lanoie, ajoute que sa fille est revenue d’Allemagne avec plusieurs souvenirs, récoltés auprès d’autres délégations.

« Miori ne parle pas anglais, mais elle n’est pas gênée et elle est revenue avec un nombre incalculable d’épinglettes, et il n’y en avait pas en double », raconte en riant celle qui réside dans les basses Laurentides.

Un retour à l’eau libre bientôt

Miori Hénault n’excelle pas seulement qu’en piscine. Elle adore aussi nager en eau libre. Elle a notamment participé au 10 km de la Traversée internationale du lac St-Jean en 2021 et au 12 km du lac du Mont-Tremblant l’an dernier, terminant troisième chez les femmes.

Ces épreuves en lac, c’est avec son ancien entraineur Michel Tremblay à ses côtés qu’elle avait l’habitude de les faire. Tremblay réside maintenant dans la région de Québec, mais la nageuse et lui ont gardé contact. Elle sera d’ailleurs en visite chez lui pendant une semaine cet été afin de se préparer à trois courses en eau libre (1 km, 2,5 km et 5 km) prévues à la fin de l’été, au lac Nicolet.

« Michel est toujours dans la vie de Miori. C’est un mentor. C’est sûr que ça n’a pas été facile pour Miori dans la dernière année et demie depuis qu’il est parti, mais elle a continué à s’entrainer », souligne la mère de l’athlète.

Le principal intéressé le confirme : « Entrainer Miori, ç’a été une expérience marquante. De par sa réalité, c’est une athlète qui vit dans le moment présent et dans un monde de performance où ça va vite, elle me remettait toujours à l’essentiel, c’est-à-dire au plaisir de s’entrainer », soutient Tremblay.

Les souvenirs de voyages et de compétitions en sa compagnie sont nombreux pour celui qui dirige aujourd’hui le Centre d’eau libre Les Riverains, à Lévis, sauf que les trois courses de 10 km en eau libre auxquelles la nageuse a pris part ont une place bien spéciale pour lui.

« Au lac Saint-Jean, il y avait des vagues de cinq pieds de haut ! Je n’avais jamais vu des conditions aussi extrêmes et Mio a nagé avec force, avec le sourire et sans nervosité. », ajoute celui qui compte six nageurs des Olympiques spéciaux dans son nouveau club.

Entre les entrainements en piscine et en eau libre, l’athlète de 28 ans a un horaire digne d’une première ministre. Les vacances trouvent-elles une place dans tout ça ?

« Des fois, mais pas tout le temps. Et j’en profite pour me baigner dans la piscine, je vais marcher avec mon chien Jazz ou je fais des affaires. »

On lui pose la question : est-ce qu’elle se voit nager encore longtemps ?

« Ça va déprendre de mon énergie. Puis il y a des compétitions que je ne pourrai pas tout le temps faire, car il y a une limite d’âge. »

Sa mère constate que son intérêt pour son sport ne diminue pas.

« On questionne souvent Miori à propos de ses goûts et de ses intérêts et je peux vous dire qu’elle est tout le temps contente de nager. Ça prend trois choses (pour continuer) : le cœur pour vouloir, la tête pour être motivée et ça prend le corps. »

Cette passion que Miori vit à vitesse grand V comble aussi ses parents comme le confirme Mme Lanoie.

« Nous sommes contents pour elle, parce que les personnes comme Miori, quand elles finissent l’école, c’est un petit peu le néant. Elles vont peut-être travailler, mais ce n’est pas certain qu’elles auront un réseau social. Miori se réalise beaucoup dans son sport et elle est occupée. »

Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québec