Des Championnats du monde inoubliables pour Katerine Savard

Des championnats du monde inoubliables pour katerine savard

Les Championnats du monde en petit bassin 2021 resteront très certainement gravés dans la mémoire de Katerine Savard pour longtemps. Résumé de ses performances des derniers jours aux Émirats arabes unis.

 Dès sa première journée de compétition à Abou Dabi, Katerine et ses coéquipières se sont illustrées au relais 4×100 m libre en décrochant la médaille d’or grâce à un chrono de 3 min 28,52 s. Après avoir été deuxième pendant la première moitié de course, le quatuor canadien composé de Katerine Savard, Kayla Sanchez, Margaret MacNeil et Rebecca Smith a pris les devants à la suite du troisième relais, laissant à Katerine la tâche de finir la course en beauté.

« Je tremblais sur le bloc de départ. Je savais que j’étais la plus lente de l’équipe, mais j’avais un travail à faire à la fin et je voulais garder notre première position », a dit Katerine Savard à Natation Canada, par voie de communiqué. « Je n’ai pas respiré pour les quelques derniers coups de bras parce que je voulais juste toucher le mur. »

L’Américaine Abbey Weitzeil est parvenue à remonter la pente pour conclure au même moment que la Québécoise. Les deux formations ont ainsi pu soulever les bras sur le bord de la piscine pour célébrer cette victoire conjointe.

Une deuxième journée dorée d’affilée


Katerine n’a pas attendu bien longtemps avant de pouvoir célébrer de nouveau. En effet, dès le lendemain, l’athlète originaire de Pont-Rouge a remporté une deuxième médaille d’or en autant de jours.

Ayant participé à la ronde des qualifications du relais mixte 4×50 m nage libre, Katerine a reçu une médaille d’or lorsque ses coéquipiers Joshua Liendo Edwards, Yuri Kisil, Kayla Sanchez et Margaret MacNeil ont triomphé en finale.

Savard n’avait que des bons mots pour tous les membres de son équipe.

« Depuis 2016, la natation au Canada a pris une lancée incroyable. Ce n’est pas un coup de chance, il y a des performances incroyables chaque année. On le voit aussi du côté des garçons, ils sont vraiment excellents et ils sont très importants dans la conquête de notre médaille d’or », s’est réjouie la Québécoise.

Remplacée par Kayla Sanchez lors de la finale, Katerine Savard avait très bien fait aux qualifications en complétant sa portion de la course en 25,54 s.Il était déjà prévu qu’elle ne participerait qu’aux épreuves préliminaires vendredi.

« Ma tâche ce matin était d’aider l’équipe à se qualifier. Je savais d’avance que je n’allais pas nager en finale. Mes deux 50 m ont été très bons, j’étais vraiment satisfaite. Tout le monde a super bien fait en finale, c’était beau à voir des estrades. »

Une décision payante


La délégation canadienne n’a pas ralenti en début de semaine. Après deux jours de repos bien mérités, Katerine était de retour à l’eau lundi pour participer au 100 m papillon et au relais féminin 4×200 m libre.

Lors des qualifications de l’épreuve du 100 m papillon, la nageuse de 28 ans a pris le 12e rang, obtenant son laissez-passer pour les demi-finales. Cependant, elle a pris la décision de ne pas participer à cette ronde pour se concentrer sur la finale du relais disputée un peu plus tard, où l’équipe canadienne visait un record du monde.

Savard et ses partenaires Summer McIntosh, Kayla Sanchez et Rebecca Smith n’ont pas atteint cet objectif, mais ont néanmoins raflé la médaille d’or.

« Les entraîneurs m’ont posé la question : ’’ Veux-tu te battre pour une demi-finale (au 200 m papillon) ou pour un record du monde ? ‘’ La réponse était facile. J’avais une chance pour le record du monde et je l’ai saisie », a raconté la Québécoise, troisième relayeuse du groupe.

Les Canadiennes ont battu le record des Amériques de la discipline en complétant le parcours en 7 min 32,96 s, ratant le record du monde par quelques centièmes seulement.

« C’était mon meilleur temps à vie. Nous avons toutes les quatre effectué le travail que nous avions à faire, nous sommes championnes du monde ! » a-t-elle ajouté.


Finir en beauté


Bien qu’elle n’ait pas eu la chance de nager lors de la finale, Katerine a tout de même mis la main sur une médaille d’argent au relais 4×100 m QN lors de la dernière journée de compétition. Elle avait pris part à la ronde préliminaire plus tôt mardi matin.

Il était déjà prévu qu’elle ne prendrait pas part à la finale de cette épreuve, l’équipe canadienne ayant choisi d’y aller avec une rotation de nageuses pour s’offrir les meilleures chances de médaille.

« Je suis heureuse de faire partie de cette génération-là. On ne se bat plus pour une place en finale, on lutte automatiquement pour une médaille. Ce sont tellement des objectifs différents et je me compte chanceuse d’être encore à la hauteur. Ça me fait vivre de belles expériences et j’en profite vraiment beaucoup », a reconnu la nageuse.

Celle qui a participé à ses troisièmes Jeux olympiques cet été termine donc les Championnats mondiaux en petit bassin avec un total de quatre médailles, trois d’or et une d’argent. Toute une performance de sa part ainsi que du reste de l’équipe canadienne qui quitte les Émirats arabes unis avec une récolte record de quinze médailles, dont sept d’or, bonne pour le deuxième rang derrière les États-Unis.

Le Canada a d’ailleurs éclipsé sa meilleure récolte de tous les temps à des mondiaux qui était de huit médailles, réalisée en 1999 et en 2016.

« C’est incroyable ce qu’on a fait et je suis tellement fière de faire partie de cette équipe-là », a conclu Savard.

Personnalité All Tides de décembre : Jean-Michel Lavallière

JEAN-MICHEL LAVALLIÈRE, LA PARANATATION «TATOUÉE SUR LE COEUR »

Jean-Michel Lavallière commencera un nouveau chapitre de sa carrière dans le monde de la paranatation. Il a été nommé entraineur adjoint au Centre de haute performance – Québec, une étape que la Fédération de natation du Québec tenait à souligner en faisant de lui sa personnalité All Tides du mois de décembre !

Le paralympien des Jeux de Rio rejoindra ainsi son ancien entraineur Mike Thompson, en plus d’assurer le développement de son sport favori à l’échelle provinciale.

« Mon rôle numéro un se fera au centre, mais j’ai beaucoup à cœur d’appuyer les organisations de la province. Je veux qu’on fasse bien. On a des entraineurs compétents et formés ainsi que beaucoup de ressources à notre disposition. Des fois, il faut juste savoir qu’elles existent et comment on peut les utiliser. »

Cette quête de l’amélioration a toujours été une préoccupation pour Lavallière et cette mission que lui a confiée le Centre de haute performance le motive énormément. Celui qui a fait partie de l’équipe nationale durant neuf ans prévoit faire tout en son pouvoir pour aider les athlètes à atteindre leurs objectifs, non seulement à tous les niveaux, mais partout dans la province.

« J’ai toujours été quelqu’un qui se soucie des autres. D’être en mesure de redonner et de voir le sport se développer et s’améliorer, c’est ce qu’on vise et c’est super motivant. »

Une longue feuille de route

Le parcours de Jean-Michel Lavallière ne laisse planer aucun doute quant à sa nomination.

Le paranageur de classe S7 a brillé à de nombreuses compétitions internationales, notamment en 2015, une année marquante pour lui avec la tenue des Championnats du monde de Glasgow et des Jeux parapanaméricains de Toronto.

« Vivre des Jeux multisports à la maison, ça n’arrive pratiquement jamais dans la carrière d’un athlète. C’était particulier et c’était une belle expérience de côtoyer tous les athlètes aussi », a fait savoir Lavallière, qui avait récolté six médailles d’argent dans la Ville Reine.

En plus des Jeux paralympiques de Rio, il restera marqué par sa toute dernière compétition, soit les Jeux du Commonwealth de Gold Coast, en 2018.

« On se souvient souvent des derniers ! Ça m’a permis d’apprécier un peu plus tout ce qui entoure la compétition et ça ajoute à l’expérience. Ce sont aussi des Jeux intégrés, c’était agréable et très enrichissant. »

Une fois qu’il a annoncé sa retraite, Jean-Michel Lavallière a vite voulu trouver un moyen de s’impliquer. Il a travaillé quelques mois à l’Institut national du sport du Québec, puis a souhaité tourner la page sur sa carrière d’athlète. Il a donc décidé de se rendre en Australie pour entrainer des jeunes paranageurs à l’Université du Queensland et effectuer une maîtrise à l’Université de Canberra.

« Je voulais faire une cassure entre les deux carrières, alors j’ai fait un petit saut dans le vide. Au final, ç’a été super intéressant et ça m’a donné un bon réseau de contacts ! » explique-t-il. « C’est un pays réputé pour la natation, mais aussi pour la science du sport en général. J’ai vu une autre culture et une nouvelle façon de penser le sport. »

La passion ne dérougit pas

La pandémie a forcé le retour du Québécois et il a commencé à travailler au Club de natation de la région de Québec, principalement avec Aurélie Rivard, Alec Elliot et Nicolas-Guy Turbide en vue des Jeux paralympiques de Tokyo.

S’il a toujours été important pour lui de redonner à la communauté, Jean-Michel Lavallière souhaite transmettre cette passion à la relève québécoise.

« C’est un sport où tout le monde peut y trouver son compte, se dépasser et en faire une activité pour la vie. À un certain moment, tu te rends compte à quel point t’es privilégié de vivre ces expériences. À la fin de ma carrière, je l’ai réalisé et j’ai voulu aider les autres à les vivre aussi, même qu’elles soient meilleures que les miennes. »

En tant que paralympien, Lavallière possède plusieurs atouts qui l’aident constamment dans ses fonctions. Que ce soit pour accompagner les athlètes à la piscine ou pour soutenir les différentes organisations, il a hâte de relever ces nouveaux défis pour que la paranatation grandisse au fil du temps.

« C’est un peu nouveau genre dans le monde du coaching, mais je suis un entraineur qui écoute plus qui parle. Je suis aussi en mesure d’agir par la suite selon ce que j’entends et d’offrir des solutions selon les problèmes qu’on m’expose. »

« Je l’ai vécu aussi en tant qu’athlète et ça aide, c’est indéniable. C’est encore très rare des entraineurs internationaux en sport paralympique qui ont des handicaps. Eux, leur rêve quand ils étaient jeunes, c’était de faire les Jeux olympiques. Moi, c’était de faire les paralympiques et ça vient faire une différence au final. J’ai ce mouvement tatoué sur le cœur. »

Athlètes All Tides de décembre : Le Relais des étoiles à l’honneur

Athlètes All tides du mois :
Le Relais des étoiles à l’honneur

Loïc Courville-Fortin (CAMO), Moncef Balamane (Élite), Akram Alaoui (Pointe-Claire) et Mathieu Ouellet (CNQ) ont réalisé une superbe performance lors de la Coupe du Québec senior récemment disputée au PEPS de l’Université Laval. Leur exploit, à la fois spectaculaire et unique, leur a valu le titre d’athlètes All Tides du mois de décembre.

Sur le podium au 100 m de leur nage respective plus tôt au cours du week-end, les 4 athlètes ont été sélectionnés dans le premier « Relais des étoiles » de l’histoire de la Coupe du Québec Senior.

Ensemble, ils devaient parvenir à abaisser le cumulatif de leurs temps individuels, soit 3 min 42,77s, à l’occasion d’un relais 4 x 100 m quatre nages disputé en clôture de l’événement.

À première vue, leur objectif paraissait bien simple, mais en pratique, il s’est avéré tout autre.

Encouragés par la foule et les nombreux compétiteurs qui étaient demeurés au PEPS spécialement pour l’occasion, les membres du quatuor se sont élancés tour à tour dans la piscine pour finalement arrêter le chrono à 3 min 41,40s et mettre chacun la main sur une bourse de 200 $.

« C’était vraiment spécial ! Nous avions la personne la plus rapide de chaque nage au 100 m et c’était très motivant, surtout avec les encouragements dans les estrades. Ça nous a vraiment donné un rush d’adrénaline qui nous a permis de battre le cumulatif de nos temps des finales », lance Loïc Courville-Fortin, champion du 100 m dos.

« Nous étions seuls à nager dans la piscine, alors c’était assez inhabituel, mais l’enjeu était grand et nous voulions absolument réussir le défi. C’était vraiment stimulant de pouvoir affronter ce challenge devant les spectateurs et je suis très fier de notre performance », ajoute le spécialiste de la brasse, Moncef Belamane.

L’exploit est d’autant plus impressionnant pour le groupe qui est parvenu à ses fins en dépit de la fatigue accumulée tout au long de la compétition. « Nous n’avions pas autant d’énergie qu’au début de la fin de semaine, ça c’est sûr », poursuit Courville-Fortin, auteur d’un record personnel lors du relais.

« Je pense que c’était ma 18e nage de l’événement, mais, à cause des circonstances, j’ai quand même réussi à faire mon meilleur temps à vie. Je ne m’y attendais vraiment pas ! »

D’adversaires à coéquipiers

Au-delà du défi, le Relais des étoiles a permis aux quatre champions d’unir leurs forces dans un objectif commun, plutôt que de s’affronter comme ils en ont l’habitude. La situation a ainsi laissé place à un esprit de camaraderie qui, selon Courville-Fortin, perdurera dans le temps.

« Nous nous connaissions tous déjà, mais c’était vraiment différent d’être dans la même équipe cette fois-ci. Nous avons eu beaucoup de plaisir et je peux maintenant dire que ce sont de très bons amis. C’était vraiment un honneur de pouvoir nager à leurs côtés. »

Chose certaine, les quatre jeunes nageurs se sont montrés à la hauteur et ils ont apprécié leur participation au Relais des étoiles, qui était organisé pour la toute première fois par la Fédération de natation du Québec. Et si l’occasion se présente de nouveau, ils n’hésiteront pas une seconde à relever le défi.

« C’était une très belle expérience et je pense que tout le monde a adoré ça. Ce n’est vraiment pas tous les jours que nous pouvons participer à ce genre de course et si jamais nous pouvons le réessayer un jour, nous irons avec grand plaisir ! » conclut Belamane.

Le Québec bien représenté à Abou Dabi

LE QUÉBEC BIEN REPRÉSENTÉ À ABOU DABI

La Fédération de natation du Québec (FNQ) peut compter sur deux représentants aux Championnats du monde en petit bassin qui se sont amorcés jeudi, à Abou Dabi, aux Émirats arabes unis. En plus de Katerine Savard chez les athlètes, Greg Arkhurst (CAMO) est présent pour vivre l’expérience en tant qu’entraineur.

« Pour nous, c’est une très grande fierté de voir nos représentants en action aux mondiaux. Je pense que ça envoie un signal très fort à notre communauté et c’est motivant pour tout le monde. C’est loin d’être un hasard et ça démontre que l’on a de belles compétences ici, au Québec », lance Nicolas Zazzeri, directeur technique de la FNQ.

Il s’agira d’une première expérience avec la formation canadienne pour Arkhurst, qui pourra profiter de l’occasion pour apprendre non seulement aux côtés des meilleurs du pays, mais aussi des autres entraineurs nationaux présents.

« J’ai hâte d’assister à ces courses rapides et de faire partie d’une collaboration stimulante entre les entraineurs de l’équipe. Je veux continuer d’apprendre et de grandir », a mentionné Arkhurst par l’entremise d’un communiqué de Natation Canada.

Martyn Wilby, Ben Titley, Dave Johnson et Zoe Miles sont les autres entraineurs de l’équipe canadienne pour cette compétition qui se déroulera jusqu’au 21 décembre.

« C’est une chance absolument unique pour lui et c’est pleinement mérité, poursuit Zazzeri au sujet de Greg Arkhurst. Ce sera une très belle opportunité de côtoyer les meilleurs au monde autour de la piscine. Ensuite, il pourra repartager son expérience avec les entraineurs d’ici et nous pourrons tous en bénéficier. C’est une très belle nouvelle. »

L’unifolié sera représenté par un total de 15 athlètes lors de ces Championnats du monde, soit 9 femmes et 3 hommes qui ont fait partie de l’équipe canadienne des Jeux olympiques de Tokyo.

Parmi ceux-ci, on retrouve Katerine Savard. La nageuse de Pont-Rouge voudra poursuivre sa lancée après avoir connu une excellente saison dans l’International Swimming League (ISL) avec les Cali Condors, deuxièmes lors des séries éliminatoires.

Elle participera aux épreuves de 100 m et 200 m papillon, des courses prévues respectivement les 17 et 20 décembre.

Finale des Séries mondiales d’eau libre

L’entraineur Martin Gingras (PCSC – Pointe-Claire) est lui aussi à Abou Dabi, où se déroule la grande finale des Séries mondiales de natation en eau libre, mercredi et jeudi. Pour l’occasion, le Québécois agit à titre d’assistant à l’entraineur-chef Mark Perry, tout comme la double Olympienne Savannah King, entraineure à l’Université McGill.

Le trio a pour mission de diriger le nageur de Pointe-Claire Eric Brown, ainsi que Raben Dommann, Kenna Smallegange et Hau-Li Fan lors de cette compétition.

« Ça fait quelques fois que Martin a la chance de se retrouver avec l’équipe nationale et c’est une très belle récompense pour tout le travail qu’il fait. Ça démontre une fois de plus que nous avons une très belle expertise dans la province et, comme dans le cas de Greg, nous sommes convaincus que ça aura un effet boule de neige très positif pour nos membres. La présence de Savannah King à Abou Dabi est également remarquable, car elle présente le triple intérêt d’être une femme, une jeune entraîneure et une assistante entraineure; son profil est donc loin des clichés conventionnels et le signal doit être perçu positivement pour notre communauté », conclut Nicolas Zazzeri.