JEAN-MICHEL LAVALLIÈRE, LA PARANATATION «TATOUÉE SUR LE COEUR »

Jean-Michel Lavallière commencera un nouveau chapitre de sa carrière dans le monde de la paranatation. Il a été nommé entraineur adjoint au Centre de haute performance – Québec, une étape que la Fédération de natation du Québec tenait à souligner en faisant de lui sa personnalité All Tides du mois de décembre !

Le paralympien des Jeux de Rio rejoindra ainsi son ancien entraineur Mike Thompson, en plus d’assurer le développement de son sport favori à l’échelle provinciale.

« Mon rôle numéro un se fera au centre, mais j’ai beaucoup à cœur d’appuyer les organisations de la province. Je veux qu’on fasse bien. On a des entraineurs compétents et formés ainsi que beaucoup de ressources à notre disposition. Des fois, il faut juste savoir qu’elles existent et comment on peut les utiliser. »

Cette quête de l’amélioration a toujours été une préoccupation pour Lavallière et cette mission que lui a confiée le Centre de haute performance le motive énormément. Celui qui a fait partie de l’équipe nationale durant neuf ans prévoit faire tout en son pouvoir pour aider les athlètes à atteindre leurs objectifs, non seulement à tous les niveaux, mais partout dans la province.

« J’ai toujours été quelqu’un qui se soucie des autres. D’être en mesure de redonner et de voir le sport se développer et s’améliorer, c’est ce qu’on vise et c’est super motivant. »

Une longue feuille de route

Le parcours de Jean-Michel Lavallière ne laisse planer aucun doute quant à sa nomination.

Le paranageur de classe S7 a brillé à de nombreuses compétitions internationales, notamment en 2015, une année marquante pour lui avec la tenue des Championnats du monde de Glasgow et des Jeux parapanaméricains de Toronto.

« Vivre des Jeux multisports à la maison, ça n’arrive pratiquement jamais dans la carrière d’un athlète. C’était particulier et c’était une belle expérience de côtoyer tous les athlètes aussi », a fait savoir Lavallière, qui avait récolté six médailles d’argent dans la Ville Reine.

En plus des Jeux paralympiques de Rio, il restera marqué par sa toute dernière compétition, soit les Jeux du Commonwealth de Gold Coast, en 2018.

« On se souvient souvent des derniers ! Ça m’a permis d’apprécier un peu plus tout ce qui entoure la compétition et ça ajoute à l’expérience. Ce sont aussi des Jeux intégrés, c’était agréable et très enrichissant. »

Une fois qu’il a annoncé sa retraite, Jean-Michel Lavallière a vite voulu trouver un moyen de s’impliquer. Il a travaillé quelques mois à l’Institut national du sport du Québec, puis a souhaité tourner la page sur sa carrière d’athlète. Il a donc décidé de se rendre en Australie pour entrainer des jeunes paranageurs à l’Université du Queensland et effectuer une maîtrise à l’Université de Canberra.

« Je voulais faire une cassure entre les deux carrières, alors j’ai fait un petit saut dans le vide. Au final, ç’a été super intéressant et ça m’a donné un bon réseau de contacts ! » explique-t-il. « C’est un pays réputé pour la natation, mais aussi pour la science du sport en général. J’ai vu une autre culture et une nouvelle façon de penser le sport. »

La passion ne dérougit pas

La pandémie a forcé le retour du Québécois et il a commencé à travailler au Club de natation de la région de Québec, principalement avec Aurélie Rivard, Alec Elliot et Nicolas-Guy Turbide en vue des Jeux paralympiques de Tokyo.

S’il a toujours été important pour lui de redonner à la communauté, Jean-Michel Lavallière souhaite transmettre cette passion à la relève québécoise.

« C’est un sport où tout le monde peut y trouver son compte, se dépasser et en faire une activité pour la vie. À un certain moment, tu te rends compte à quel point t’es privilégié de vivre ces expériences. À la fin de ma carrière, je l’ai réalisé et j’ai voulu aider les autres à les vivre aussi, même qu’elles soient meilleures que les miennes. »

En tant que paralympien, Lavallière possède plusieurs atouts qui l’aident constamment dans ses fonctions. Que ce soit pour accompagner les athlètes à la piscine ou pour soutenir les différentes organisations, il a hâte de relever ces nouveaux défis pour que la paranatation grandisse au fil du temps.

« C’est un peu nouveau genre dans le monde du coaching, mais je suis un entraineur qui écoute plus qui parle. Je suis aussi en mesure d’agir par la suite selon ce que j’entends et d’offrir des solutions selon les problèmes qu’on m’expose. »

« Je l’ai vécu aussi en tant qu’athlète et ça aide, c’est indéniable. C’est encore très rare des entraineurs internationaux en sport paralympique qui ont des handicaps. Eux, leur rêve quand ils étaient jeunes, c’était de faire les Jeux olympiques. Moi, c’était de faire les paralympiques et ça vient faire une différence au final. J’ai ce mouvement tatoué sur le cœur. »

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