PERSONNALITÉS DU MOIS DE NOVEMBRE : LES OFFICIEL(LE)S DU QUÉBEC AYANT PARTICIPÉ À LA COUPE DU MONDE FINA À TORONTO

Coupe du monde de Toronto : record, expérience et passion pour les officiel(le)s du Québec!

Le 29 octobre dernier, à la Coupe du monde FINA présentée à Toronto, l’Américaine Katie Ledecky a amélioré la marque mondiale au 1500 m avec un temps de 15 minutes et 18 secondes en finale. C’est nul autre que la Québécoise Cynthia Pincott qui a eu l’honneur d’officialiser ce record, une première pour elle en plus de 20 ans de carrière.

« C’était vraiment excitant ! J’avais déjà vécu l’expérience d’officialiser des records chez les maitres et en paranatation, alors j’ai enfin pu avoir mon trifecta », lance Pincott d’entrée de jeu en riant.

« C’était une très belle expérience et je suis très chanceuse, car c’est assez rare que ça arrive. On en profite au maximum quand ça passe ! »

Pas moins de sept officiel(le)s du Québec ont d’ailleurs œuvré lors de cette Coupe du monde FINA, disputée à Toronto du 28 au 30 octobre. Leur travail et leur expertise ont une fois de plus permis au Québec d’être représenté à la hauteur de son talent, tant dans la piscine qu’aux abords de celle-ci. Ils et elles sont donc nos personnalités All Tides du mois de novembre!

Cynthia Pincott était ainsi accompagnée de Lyne Laprade, Jean-François Martin, Julie Guay, Jocelyne McLean, Louise Leblanc et Pierre Cloutier, qui ont occupé divers rôles pendant cette fin de semaine riche en action.

Pincott, une officielle certifiée de la FINA qui agissait comme juge-arbitre dans la capitale ontarienne, était d’ailleurs fière de se retrouver aux côtés de plusieurs de ses compatriotes du Québec lors de cet événement exceptionnel au Canada.

Comme à l’habitude, le calibre était des plus relevés et les gens présents au Toronto Pan Am Sports Centre ont pu assister à plusieurs courses palpitantes.

« Encore une fois, le tout était très bien organisé et tout le monde a bien livré la marchandise. Le niveau de compétition était très haut, tout comme celui des officiels. C’est toujours une fierté de faire partie de ça à la maison, surtout avec autant de Québécois et d’athlètes du pays », mentionne Cynthia Pincott.

« Nous avions de nouveau une très belle place parmi le groupe d’officiels, ce qui donne une belle visibilité à la province », ajoute quant à elle Lyne Laprade. « C’est ce qui nous permet d’avoir un groupe plus expérimenté, d’offrir de bonnes prestations, mais aussi d’attirer des compétitions importantes chez nous comme les Essais olympiques et paralympiques à Montréal, en 2024. »

Par passion avant tout

Certes, les nombreuses heures passées dans le métier donnent toujours droit à des moments inoubliables pour les officiel(le)s, mais elles leur permettent aussi de poursuivre leur route dans le sport. Et ce, même si les sacrifices sont nombreux et que la grande majorité des heures sont effectuées de manière bénévole.

« Pour nous, c’est vraiment plus qu’un simple loisir. Personnellement, c’est une véritable passion et j’adore ça ! C’est un environnement où j’ai pleine confiance en mes moyens et je sais exactement tout ce que j’ai à faire. Ce qui est aussi plaisant, c’est de mettre en confiance les gens autour de moi pour qu’ils puissent performer à leur meilleur, de leur transmettre le savoir », indique Pincott, ex-nageuse qui a notamment porté les couleurs de l’Université de Miami dans le circuit de la NCAA.

Elle s’est ensuite tournée vers le rôle d’officielle à la fin des années 1990, quand ses enfants ont amorcé leur parcours sportif à la piscine. Depuis, elle n’a jamais cessé de s’impliquer tout en gravissant les échelons.

« Le bénévolat a toujours été important chez nous et j’ai vite compris que c’était ma place. C’est devenu une vraie famille pour moi et j’ai créé des amitiés qui vont durer toute la vie », raconte-t-elle.

Sa comparse Lyne Laprade abonde dans le même sens, ajoutant au passage que l’esprit de fraternité dépasse les frontières provinciales et nationales.

« C’est toujours agréable et tout le monde a du plaisir ! On fait notre travail sérieusement et on en profite toujours pour se rassembler, prendre des nouvelles. Que ce soit au Québec, au Canada ou n’importe où ailleurs, on est ensemble et on s’entraide. C’est toujours moins intimidant et ça nous permet de nous améliorer. »

C’est d’ailleurs pourquoi Laprade et Pincott, qui terminera son deuxième et dernier mandat avec la FINA aux mondiaux de Melbourne (Australie) en décembre prochain, assurent qu’elles continueront de s’impliquer pour encore bien longtemps.

« C’est sûr que je serai encore là, même si je ne serai plus avec la FINA. Depuis des années, nous sommes reconnus comme des officiels de qualité au Québec et on veut que ça se poursuive. On est engagés à fond et on souhaite que la progression se poursuive », explique Pincott.

« Il faut donner de l’expérience au plus grand nombre possible et continuer notre percée avec la nouvelle génération. C’est comme ça qu’on va assurer la pérennité du sport. Tout est lié, s’il n’y a pas de bénévolat, il n’y a pas d’officiel et donc pas de compétition. On va poursuivre le bon travail, c’est certain ! » ajoute pour sa part Laprade en guise de conclusion.

ATHLÈTE DU MOIS DE NOVEMBRE : JEAN-FÉLIX PELLETIER

La passion tardive de Jean-Félix Pelletier

Après avoir pris part à la première Coupe du monde en petit bassin de sa carrière en octobre dernier, Jean-Félix Pelletier mérite le titre d’athlète All Tides du mois de novembre. Dire qu’il y a quatre ans à peine, le jeune homme commençait à nager dans les compétitions québécoises sous les couleurs du club de Saint-Hyacinthe.

Portrait de ce nageur à l’éclosion tardive.

Avant d’être sur les blocs de départ, Jean-Félix était déjà un sportif accompli. Hockey et soccer ont occupé ses hivers et ses étés et ce n’est que vers l’âge de 12 ou 13 ans qu’il a commencé à être un peu plus sérieux à la natation. Bien plus tard que ses partenaires d’entraînement actuels qui ont fait leurs débuts dans la piscine à 8 ou 9 ans, mais cela ne l’a jamais inquiété, car la natation lui procurait quelque chose de plus que les autres sports qu’il avait pratiqués.

« Une fois à l’école secondaire, je me suis inscrit dans le circuit du RSEQ et l’entraîneur du club de Saint-Hyacinthe m’a recruté. J’aimais les autres sports, mais j’ai particulièrement pris goût à la natation quand j’ai commencé à en faire pour vrai. Le dépassement de soi et travailler fort pour toujours aller un peu plus loin ont fait en sorte que j’ai accroché plus qu’avec d’autres sports. »

Celui qui avait pratiqué des sports d’équipe a retrouvé ce sentiment de faire partie d’un tout, même si la natation est un sport individuel. Selon lui, c’est surtout à l’entraînement que ce sentiment est le plus fort et ces moments sont une de ses facettes préférées.

« Quand on est dans un gros set intense, c’est là qu’on a le plus besoin de nos partenaires d’entraînement. Des fois, ça fait mal, tu veux arrêter, mais quand il y a du monde à côté de toi qui te poussent et qui t’encouragent, c’est très le fun ! »

Au revoir Saint-Hyacinthe, bonjour Montréal !

Jean-Félix Pelletier a terminé ses études secondaires à Saint-Hyacinthe l’an dernier. Il a ensuite déménagé à Montréal pour étudier en sciences naturelles, profil santé, au Cégep André-Grasset. Parallèlement, il a aussi joint les rangs du Club CAMO qui est basé tout près, au Complexe sportif Claude-Robillard.

« Je suis vraiment heureux là-dedans ! », lance celui qui vante le travail de ses partenaires d’entraînement. « Nous voulons performer sur les scènes nationale et internationale. […] C’est ce que je cherchais, mais ç’a quand même été une adaptation. Il n’y a plus de journées où tu peux te dire : “ Je vais y aller tranquille aujourd’hui ”, car tu vas te le faire dire assez vite ! » poursuit le nageur en riant.

Quitter le nid familial à ce jeune âge est une décision importante qui comporte son lot de défis. Encore plus lorsqu’elle se vit en pleine pandémie. Conséquemment, l’étudiant-athlète a pris plusieurs mois à apprivoiser ce nouveau mode de vie plus indépendant et où les exigences scolaires et sportives étaient plus élevées. Les amitiés qu’il a nouées avec plusieurs de ses coéquipiers ont adouci la transition, croit-il.

« On se pousse à l’entraînement, mais ça reste sain. Chacun notre tour, on se tire vers le haut et c’est ça qui amène la performance », analyse Pelletier, citant en exemple le titre de meilleure équipe masculine que ses coéquipiers et lui ont remporté aux Championnats canadiens juniors de l’été dernier.

À cette compétition disputée dans la métropole québécoise, le nageur était notamment monté sur la plus haute marche du podium au 3000 mètres en eau libre.

Pelletier mentionne aussi être inspiré et impressionné par ses coéquipières et Olympiennes Katerine Savard et Mary-Sophie Harvey qui ont toutes les deux pris part aux plus importantes compétitions, des Championnats du monde à la série de l’International Swimming League (ISL), en passant par les récents Jeux du Commonwealth.

À cela s’ajoute le travail de supervision de Claude St-Jean, entraîneur de longue date, qui, après avoir épaulé plusieurs athlètes de l’élite senior, est revenu œuvrer auprès des juniors comme lui. Ce retour auprès de plus jeunes athlètes avait d’ailleurs été mis en relief par l’entraîneur Pierre Lamy, interviewé dans le cadre du portrait de la Personnalité All Tides d’octobre dernier.

La bienveillance de St-Jean a été un élément clé dans l’attitude affichée par Jean-Félix lorsqu’il s’est présenté au Complexe sportif des Jeux panaméricains de Toronto dans le cadre de sa première participation à une Coupe du monde, où il a fini 13e au 400 m libre et 11e au 800 mètres libre. Le jeune homme n’était pas nécessairement satisfait de ses chronos, sauf qu’il sait pertinemment que cette expérience lui sera utile pour la suite des choses.

« Il (St-Jean) nous a amené une certaine confiance, même si c’était notre première fois. “ Fais comme si tu étais à Saint-Hyacinthe, nage comme si tu étais avec tes amis de secondaire 1 et fais juste avoir du plaisir ” qu’il nous a dit. »

Reconnaissant d’avoir a vécu ce jalon important de sa carrière avec ses parents présents dans les estrades, il veut maintenant répéter l’expérience.

« Je vais faire tous les efforts pour y arriver. […] Dans la salle d’appel (avant les courses), j’étais avec un autre Québécois, Guillaume Lord, de Boucherville, qui un autre de mes très bons amis du circuit. Les deux, nous avions le sourire fendu jusqu’aux oreilles… »

D’ici là, il continuera à se perfectionner dans les courses de 400 m, 800 m et 1500 m en style libre, tout en lorgnant aussi les épreuves en eau libre une fois l’été venu. Ne comptez toutefois pas sur lui pour qu’il délaisse la piscine.

« Nager un 400 mètres, c’est quelque chose que j’aime bien ! Un 10 kilomètres, ça commence à être long ! »

COUPE DU QUÉBEC SENIOR #1

Retour sur la Coupe du Québec Senior #1

Notre première Coupe senior de la saison a eu lieu du 25 au 27 novembre dernier du côté du PEPS de l’Université Laval à Québec.

Ce sont plus de 383 athlètes provenant de 44 clubs différents du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick qui ont compétitionné durant 6 sessions enlevantes. L’ambiance était positive et les sourires au rendez-vous tout au long de la fin de semaine.

Nous tenons à féliciter l’ensemble des athlètes qui ont participé et qui ont donné leur 100% du début à la fin. Nous voulons également remercier tous les entraineur(e)s, officiel(le)s et bénévoles qui ont donné de leur temps et qui ont contribué au succès de la compétition. Merci également au club hôte de la compétition, le Club de natation région de Québec (CNQ).

C’est finalement le club CAMO Natation qui a remporté la bannière de meilleur pointage grâce à une récolte de 13 887 points, devançant le Club aquatique de Pointe-Claire (11 499 points) et le Club de natation région de Québec (8 906 points).

Au niveau du tableau des médailles, c’est encore une fois CAMO qui a terminé en tête avec un impressionnant total de 41 médailles, dont 17 en or.

Plus d’une trentaine de records ont été battus au cours de la fin de semaine dont trois records du monde en paranatation dans la catégorie S7, tous les trois battus par Danielle Doris (CNBO). Ces records n’ont pas encore été officialisés, nous vous les partagerons dès qu’ils le seront !

Dimanche soir ont eu lieu les deux relais des étoiles (4x100m QN) qui réunissaient les huit vainqueurs de chaque 100m individuel du programme olympique (quatre par sexe). Ils et elles ont reçu une bourse de 100$ chacun(e) et les membres du relais féminin ont pu doubler leurs sommes récoltées, car elles ont réussi à obtenir un temps plus rapide que l’addition des 100m individuels effectués en finale.

Félicitations aux membres des relais des étoiles :

Bridget Burton (ISC), Danika Ethier (UL), Victoria Raymond (ESWIM), Sarah Fournier (CNQ), Loic Courville-Fortin (CAMO), Sinan Onur (PCSC), Brandon Lacroix (UL), Mathieu Ouellet (CNQ).

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