ATHLÈTE INSPIRANT ALL TIDES DE JANVIER : ZERGIO QUEVEDO

Zergio Quevedo sort de l’ombre

Zergio Quevedo était quelque peu méconnu il y a à peine quelques mois, mais le jeune homme de 17 ans s’est assuré de changer les choses lors de la saison 2021-22. Son éthique de travail irréprochable et sa détermination lui ont permis de se faire un nom sur les scènes provinciale et nationale, faisant de lui un nageur à surveiller dans les compétitions futures.

Portrait de notre athlète inspirant All Tides du mois de janvier !

Originaire de la Colombie, Zergio Quevedo a immigré au Québec avec sa famille en 2018, année où il a aussi joint les rangs de l’Équipe de natation Élite de Longueuil. « Quand il est arrivé, il avait quand même une bonne base technique. Il était jeune et il a lentement commencé à faire ses preuves avec nous », se remémore son entraineur Salim Laoubi qui le dirige depuis 2020.

Malgré un début de pandémie difficile au niveau sportif, l’athlète n’a pas lésiné ses efforts à l’entrainement et il a décidé d’élever la barre au début de la dernière campagne. Il souhaitait alors participer aux Jeux du Canada de Niagara, un objectif pour le moins ambitieux.

« La compétition a été très relevée avant d’être sélectionné et ça n’a pas été un cadeau », poursuit Laoubi, tout en vantant les mérites de son protégé qui s’est retrouvé quelques mois plus tard au pied du podium dans son épreuve fétiche, le 200 m papillon.

« Il l’a méritée, sa sélection ! Il a travaillé très fort et il a amélioré son temps de près de 10 secondes au 200 m papillon. Il est passé très proche d’avoir une médaille, mais ç’a quand même été une expérience très formatrice pour lui. Il a accompli son objectif et il a côtoyé les meilleurs nageurs québécois de son âge. »

Zergio Quevedo était cependant loin d’être rassasié et il en a ajouté en décembre 2022, représentant la province de nouveau. Cette fois, il a pu porter les couleurs du fleurdelisé à l’occasion de l’Ontario Junior International 2022, où il a pris le départ dans six épreuves distinctes au papillon et au quatre nages individuel (QNI).

« Il a super bien fait, louange Salim Laoubi. Non seulement il a obtenu une belle sixième place au 200 m papillon et quelques tops-10, mais il a aussi réussi à battre ses records personnels dans toutes ses nages. C’était toute une performance de sa part et ça démontre bien toute sa progression ! »

À la sueur de son front

Les résultats ne viennent que très rarement sans de nombreux efforts. C’est d’autant plus vrai pour Zergio Quevedo qui a su, aux dires de son entraineur, tirer profit de ses principales forces pour arriver à ses fins.

« Ses deux meilleures qualités sont l’humilité et l’éthique de travail, sans aucun doute », lance-t-il sans hésitation lorsque questionné sur les clés du succès du Québécois d’adoption.

« Ce n’est pas lui qui va se la péter au bord de la piscine. C’est un gars très humble et il est toujours très fier de ce qu’il fournit comme effort. Il prend tout au sérieux, il ne laisse rien au hasard et il donne tout dans la piscine, tel que demandé ou exigé par l’entraineur. »

Les performances de Quevedo ne sont s’ailleurs pas passées inaperçues aux yeux de ses coéquipiers du club longueuillois et il s’établit de plus en plus en tant que meneur silencieux auprès de ses pairs. « C’est un gars qui est très timide, réservé, mais il est quand même un leader par son attitude, par son écoute et par ses encouragements aussi », explique Laoubi.

« Il est capable de reconnaître les efforts de ses coéquipiers et c’est vraiment un plaisir de l’avoir dans notre groupe. Il est toujours là et il mène par son attitude exemplaire. Ça fait en sorte que les autres autour de lui n’ont pas besoin de regarder bien loin pour s’inspirer. »

Zergio Quevedo n’a pas fini de démontrer son talent et il compte bien poursuivre sa fulgurante progression. À court terme, il aimerait se distinguer aux Essais canadiens de natation Bell prévus à Victoria, en avril prochain. Puis, qui sait, peut-être, ensuite prendre part aux Essais canadiens olympiques au Parc olympique de Montréal en mai 2024 !

« Ce qu’il a accompli jusqu’à maintenant, c’est une surprise pour les gens à l’extérieur du club, mais pas pour nous. Personne ne le connaissait avant sauf qu’aujourd’hui, il est devenu un nageur très dur à battre et il ne fait que commencer », conclut Salim Laoubi.

PERSONNALITÉ INSPIRANTE ALL TIDES DE JANVIER : FRANÇOIS SYLVAIN

« Ça fait partie de ma nature » – François Sylvain, officiel de niveau 5

 

Après 23 ans comme arbitre de soccer, François Sylvain a commencé à s’impliquer en natation… il y a maintenant 22 ans. Tout ce travail lui a valu le prix Dollard-Morin du Centre-du-Québec en novembre dernier, en plus du titre de personnalité inspirante All Tides du mois de janvier !

Comme bien des officiels en natation, François Sylvain a d’abord vécu les compétitions à titre de parent accompagnateur lorsque son garçon nageait pour les Requins de Drummondville. Il a vite réalisé qu’il ne pourrait répéter cette expérience bien longtemps et qu’il allait devoir trouver une façon de s’occuper.

« Mon fils nageait trois fois pendant 30 secondes, alors que la compétition durait plus de deux heures. Je trouvais ça très long ! » se remémore celui qui est maintenant officiel de niveau 5.

« Ça fait partie de ma nature. Le soccer m’a fait comprendre ça et j’ai aussi appris à désamorcer les situations où les gens sont en colère. Mon expérience m’a beaucoup servi. »

L’enseignant à la retraite estime avoir grandement évolué dans ce travail, comme le sport l’a fait au fil du temps. Ce qu’il vivait lors des événements de natation pouvait servir d’exemples à ses élèves en administration au cégep de Drummondville. Il s’est ainsi forgé une expertise supplémentaire en gestion et a su en tirer profit de différentes façons.

Même après plus de deux décennies à suivre les meilleurs nageurs et les meilleures nageuses au pays, M. Sylvain se dit toujours très impressionné par les performances auxquelles il assiste, et ce, à tous les niveaux.

« J’aime autant voir les gens qui commencent à nager qu’un sénior qui nage un 50 m libre. Quand il nage et qu’il y a une vague d’un pied qui se forme derrière lui comme derrière un bateau, on sait qu’il y a de l’énergie ! Mais voir une dame de 92 ans aux Championnats du monde des maitres qui nage le 200 m papillon, c’est tout aussi beau à voir », souligne-t-il.

Des amitiés qui se créent

François Sylvain ne compte pas s’éloigner de sitôt du monde de la natation. De solides amitiés se sont tissées et son implication occupe une part importante de sa vie sociale. Surtout, sa passion pour le sport n’a pas dérougi.

« On est une petite gang qui se suit depuis quelques années. On travaille fort, mais entre collègues, on passe vraiment du bon temps », mentionne M. Sylvain.

C’est d’ailleurs un de ses principaux conseils lorsque vient le temps de former la relève.

« Il faut prendre du plaisir à être là. Il faut aimer ça ! On est là pour les nageurs et les entraineurs, mais si l’idée de te rendre à la piscine te donne mal à la tête, c’est préférable de ne pas y aller, parce que tu vas ressortir de là en ayant mal aux cheveux ! Il ne faut pas que ce soit une corvée. »

Les épreuves de natation en eau libre figurent notamment parmi ses favorites. Il aime aussi constater l’évolution des athlètes, qui réussissent à transposer leur apprentissage fait à la piscine dans leur quotidien. Un peu comme il l’a fait en tant qu’enseignant.

Recevoir le prix Dollard-Morin dans région l’a surpris puisqu’il n’était pas au courant de sa mise en candidature, mais cette récompense l’a aussi rendu très fier.

« Une belle tape dans le dos », a conclu le lauréat, encore plus motivé à poursuivre son chemin.

MARIE-CHRISTINE POTVIN OBTIENT SA CERTIFICATION D’OFFICIELLE DE NIVEAU 5

Marie-Christine Potvin obtient sa certification d’officielle de niveau 5

 

Après un long processus parsemé d’embuches, Marie-Christine Potvin est désormais une officielle certifiée niveau 5!

« Je suis vraiment, vraiment contente. Ç’a été un long processus, mais tout cela est derrière moi et je peux maintenant dire mission accomplie, continuer à progresser et commencer à penser à prendre part à des compétitions nationales », a-t-elle affirmé.

En effet, Marie-Christine a obtenu sa certification de niveau 4 en 2019 et elle commençait sa préparation en vue de l’obtention de son niveau 5 quand la pandémie de Covid19 est venue bousculer ses plans.

« Tout cela est tombé à l’eau en mars 2020 et ça avait vraiment été un coup difficile de ne plus être sur le bord d’une piscine, de ne plus voir le monde et de ne plus pouvoir être présente pour les nageurs. »

Son évaluation pour l’obtention de son niveau 5 a donc été repoussée jusqu’en juin 2022 lors du Championnat québécois Arena. Malheureusement, elle n’a pas pu avoir lieu, car Marie-Christine a contracté la Covid19 seulement quelques jours avant la compétition. C’est donc en novembre dernier, lors de la Coupe du Québec, qu’elle a pu finalement compléter son évaluation sous les yeux attentifs de Louise Leblanc et d’André Despatie, les deux évaluateurs délégués à Québec pour l’occasion.

« L’évaluation se déroule sur une même journée avec la session des préliminaires et celle des finales, mais il y a beaucoup de travail de préparation derrière. J’ai apprécié ma journée, ce fut une très belle occasion d’échanger avec des officiel(le)s de très haut niveau et de valider ma connaissance des règlements et du rôle de juge-arbitre. », a expliqué Marie-Christine.

La préparation à l’évaluation de niveau 5 est assez longue et nécessite beaucoup de travail, mais tous les efforts investis en auront valu la peine, car cette certification permettra à Marie-Christine de commencer à participer à des compétitions nationales. Elle prendra d’ailleurs part aux Championnats canadiens de l’Est en mars prochain, à Windsor. Cette certification modifiera également légèrement son rôle.

« Mon rôle va maintenant aussi être d’aider d’autres officiel(le)s à progresser. Ça va me faire plaisir de devenir une mentore pour certain(e)s et donner des formations afin de les outiller le mieux possible. C’est d’ailleurs le conseil que je donne aux officiel(le)s qui débutent : je leur dis de ne pas avoir peur de poser des questions, de demander du mentorat, de se jumeler à des officiel(le)s plus expérimenté(e)s lors des compétitions ou même d’essayer de se trouver un(e) parrain(e) qui peut les accompagner dans leur progression. »

La natation et le bénévolat ont toujours occupé une place importante dans la famille Potvin. Les parents de Marie-Christine, tous deux officiel(le)s de niveau 5, ont toujours été très actifs dans le milieu de la natation et ils ont transmis leur passion à leurs cinq enfants. Ce n’est toutefois pas seulement pour suivre la tradition familiale que Marie-Christine s’implique comme officielle dans ce sport.

« La raison principale pour laquelle je suis officielle, c’est pour les jeunes. Il y a un grand besoin d’officiel(le)s au Québec et je suis heureuse de m’impliquer et de contribuer pour permettre aux jeunes de vivre de belles compétitions et de progresser dans ce sport. »

Au nom de l’ensemble de notre communauté, nous tenons à féliciter Marie-Christine pour cet accomplissement bien mérité et à la remercier pour son implication !

Le développement des entraineur(e)s au centre de la stratégie de la FNQ

Éléments centraux de la discipline, les entraineur(e)s du Québec auront maintenant une ressource qui leur sera entièrement dédiée, en la personne de Yannick Desjardins, nouvellement embauché à la FNQ comme Conseiller au Développement des Entraineurs (CDE).

Par cette embauche, la FNQ souhaite être à l’avant-garde du développement des entraineur(e)s, afin de donner à la communauté les moyens de se développer, de s’épanouir et au final de faire rayonner la natation Québécoise. 

Pour mieux connaitre l’homme autant que ses responsabilités, voici une présentation d’un nouvel atout pour la communauté.

Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis diplômé en Kinésiologie de l’Université du Québec à Montréal, personne-ressource du PNCE depuis 2011, et responsable du développement des entraîneur(e)s pour la fédération de Baseball Québec de 2011 à 2021

Entraîneur depuis 1997, dont une expérience d’entraîneur de haut niveau avec l’Académie de Baseball du Canada de 2010 à 2022.

Enfin, j’ai également une expérience avec le programme de conseiller au développement des entraîneur(e)s (CDE).

L’aventure avec le programme de CDE a débuté par une analyse du cheminement des entraîneur(e)s et des ressources. Est-ce que le développement des entraîneur(e)s dans le système des fédérations sportives est efficace? Et est-ce qu’elle correspond aux meilleures pratiques de développement? Suite à cette analyse des activités, une série d’analyses et d’activités de formation nous ont menés à réfléchir sur le développement optimal de l’entraîneur.

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Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter ce nouveau défi, dans un nouveau contexte professionnel ?
Le développement et le soutien des entraîneur(e)s a toujours fait parti de mes priorités professionnelles. Étant passionné de l’apprentissage et des relations interpersonnelles, je crois que le développement et l’enseignement n’est pas un modèle unique, mais propre à chacun. Le défi de rassembler une communauté et de la faire évoluer est très motivant.  S’intégrer à une nouvelle équipe est très enrichissant dans une démarche d’évolution personnelle. Donc, le désir de connaître l’environnement de la natation et faire le lien avec mon expérience avec une autre discipline et le monde du sport en général est une belle opportunité d’évolution pour moi.

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Le rôle de CDE est encore nouveau dans les fédérations, quelle sera votre mission au sein de la FNQ ?
Depuis maintenant quelques années, le ministère à une volonté d’actualiser le développement de l’entraîneur(e). Originalement basé sur la formation PNCE avec des formations avec un cadre fixe et une méthode d’enseignement précise, elle ne peut être la seule façon de se développer. La FNQ a une grande volonté d’accompagner les entraîneur(e)s dans leur propre cheminement. Donc, afin de compléter la base qui est offerte par le PNCE, j’aurai pour mission de développer et de créer avec les entraîneur(e)s différents types d’opportunités d’apprentissages qui leur ressemble.

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Le fait de ne pas provenir du milieu de la natation n’est-il pas un inconvénient dans ce poste ?
Au contraire, je crois que c’est même un avantage, car je n’ai pas d’idées préconçues du milieu. L’écoute de la communauté va être un facteur important pour développer des activités pertinentes pour eux. D’apprendre les façons de faire et le mode de vie d’un(e) entraîneur(e) en natation va m’aider à créer des liens avec eux. Ensuite, l’expertise et les compétences que j’ai acquises à l’extérieur peut également apporter une nouvelle voix aux différents projets qui sont en développement.
Les savoirs techniques spécifiques à la natation ne sont qu’un élément parmi d’autres que l’entraineur doit développer, et ils seront toujours confiés à des spécialistes de la natation.

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Serez-vous seul à intervenir sur le développement professionnel des entraineur(e)s ?
Non, pour un chantier aussi vaste un travail d’équipe sera nécessaire.

Tout d’abord, la FNQ est engagée dans un projet pilote de développement des entraîneur(e)s avec le Ministère. Donc, nous avons la chance de bénéficier d’accompagnement individualisé de la part de sommité telles que Pierre Trudel, François Rodrigue épaulés par Marc-André Duchesneau, qui nous aident à développer une vision stratégique et une philosophie de développement professionnel des entraîneur(e)s.

Dans mes activités quotidiennes, j’aurai l’opportunité de travailler avec le Comité Provincial des Entraîneur(e)s (voir l’appel de candidatures ci-dessous), qui aura comme mandat de venir bonifier et mettre en place de nouvelles activités de développement des entraîneur(e)s, d’améliorer la valorisation de nos entraîneur(e)s et de questionner le cheminement de l’entraîneur(e) dans la structure du PNCE.

De plus, la FNQ a déjà des acteurs très engagés dans la structure de formation et qui connaissent très bien les rôles et les responsabilités de nos entraîneur(e)s. Ils vont être de bons alliés pour venir bonifier et optimiser le processus de formation.

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Justement, quels bienfaits votre embauche peut-elle apporter à la communauté d’entraineurs québécoise ?
Si on a déjà côtoyé moindrement des entraîneur(e)s de sport, on réalise rapidement que la charge de travail et l’horaire quotidien dépasse ce que l’on peut réaliser en une seule journée. Donc, oui, les entraîneur(e)s sont conscients que leur développement professionnel est important, mais ne prennent pas tous le temps d’organiser et développer des activités pour s’améliorer. Mon embauche servira donc à faciliter et créer des liens entre les entraîneur(e)s et les acteurs qui peuvent soutenir leurs choix de développement professionnel.

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À terme, quelle serait votre ambition pour la natation québécoise ?
D’une manière générale, j’aimerai que les athlètes québécois s’épanouissent entre les mains d’entraineur(e)s compétent(e)s, bienveillant(e)s et passionné(e)s, quel que soit leur niveau ou leur cadre de pratique.
Et en termes de résultat, d’avoir plus de nageur(euse)s sur les équipes nationales. Et pour ce faire que la communauté d’entraîneur(e) soit leader dans la façon d’inspirer, soutenir et développer les jeunes athlètes.

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COMITÉ PROVINCIAL DES ENTRAINEUR(E)S

Appel de candidatures