La CASAPQ réclame un investissement de 242,8 M$ dans le sport et l’activité physique

La CASAPQ réclame un investissement de 242,8 M$ dans le sport et l’activité physique

Dans la foulée du dépôt de son mémoire prébudgétaire « Pour un Québec actif et en santé » au ministre des Finances du Québec Éric Girard, la Coalition pour l’avenir du sport et de l’activité physique au Québec (CASAPQ) lance un appel urgent au gouvernement pour un investissement substantiel de 242,8 M$ dans le sport et l’activité physique dans le budget 2024-2025 du Québec. Ce plaidoyer vise à mettre en lumière l’importance cruciale du sport et de l’activité physique pour la santé publique et le bien-être économique de la province.

Face à une crise de sédentarité alarmante, la Coalition met l’accent sur la nécessité d’actions gouvernementales immédiates pour encourager un mode de vie actif dès le plus jeune âge. Elle appelle à ce que la prévention des maladies liées à l’inactivité devienne une priorité absolue, avec une augmentation significative du budget de prévention qui constitue actuellement seulement 2 % du budget de la santé.

La CASAPQ met également en avant l’importance de la professionnalisation du milieu sportif et de l’activité physique pour garantir un encadrement de qualité, sécuritaire et accessible à tous. Ce besoin se traduit par un appel à un financement pluriannuel et prévisible essentiel pour soutenir une croissance durable du secteur.

La Coalition souligne que chaque dollar investi dans le sport et l’activité physique peut générer jusqu’à 9,80 $ en retombées économiques, marquant une opportunité sans précédent pour le gouvernement de maximiser son impact sur la santé publique et l’économie. L’augmentation du financement dans ce secteur est présentée non seulement comme un investissement dans la santé des Québécoises et Québécois, mais aussi comme un moteur économique potentiel.

La Coalition insiste sur le fait que l’accès au sport et à l’activité physique devrait être équitable pour tous les Québécois, indépendamment de leur lieu de résidence ou de leur situation économique. Elle souligne l’urgence de mettre en oeuvre des politiques inclusives qui garantissent à chaque citoyen la possibilité de participer à des activités physiques régulières, bénéfiques pour leur santé mentale et physique.

La Coalition pour l’avenir du sport et de l’activité physique appelle le gouvernement du Québec à saisir cette occasion unique de faire du Québec un leader en matière de santé publique par le biais du sport et de l’activité physique. Elle invite tous les membres de la société, des décideurs politiques aux citoyens, à soutenir cette initiative cruciale pour l’avenir du Québec.

Le mémoire prébudgétaire de la CASAPQ est disponible sur le site du ministère des

Finances : https://www.finances.gouv.qc.ca/ministere/outils_services/consultations_publiques/consultations_prebudgetaires/2024-2025/memoires/memoire_casapq.pdf.

Les officiel(le)s, les indispensables

LES OFFICIEL(LE)S, LES INDISPENSABLES 

Les officiel(le)s jouent un rôle essentiel dans les compétitions de la Fédération. Sans l’implication de ces précieux bénévoles, l’organisation des compétitions serait impossible. Présentation de nos cinq officiels boursiers, des personnes généreuses et dévouées, qui contribuent activement au bon fonctionnement des événements sportifs en natation.

Pour Sylvain Gagné, du Club de natation les Espadons Paraxion de Mont-Joli, s’impliquer était tout à fait naturel. « J’ai toujours fait du bénévolat, à la garderie [de ses enfants], à l’école… Quand j’ai vu la place que la natation occupait dans la vie de mes filles, je me suis impliqué à ce niveau-là », exprime l’officiel.

Marc Allaire, un officiel de Natation Gatineau, abonde dans le même sens. « J’ai toujours été impliqué, peu importe où j’étais dans la vie », affirme-t-il. 

Pourquoi devenir officiel(le)s? 

En plus de l’altruisme naturel, les raisons qui motivent à s’engager en tant qu’officiel(le) sont nombreuses. 

Avec humour, certains parents mentionnent que la compétition passe beaucoup plus vite sur le bord de l’eau que dans les gradins. Bonus, il fait aussi beaucoup moins chaud! Et même si les compétitions se déroulent dans un cadre strict et réglementé, l’ambiance y est très agréable. « On a du plaisir sur le bord de la piscine », dit Xavier Roesch, père de deux athlètes du club de natation Les Loutres de Granby et officiel depuis trois ans. 

Pour Marc Allaire, être officiel lui a permis de « découvrir, connaitre et comprendre » la natation, qui lui était plutôt méconnue il y a un peu plus de sept ans. Et pour le père d’un nageur, c’est aussi le « sentiment de redonner » qui le motive, entre autres. 

Même chose pour Sylvain Gagné. Depuis 2018, le père s’implique dans le club de natation de ses filles, âgées de 16 et 18 ans. « Si c’est important pour mes enfants, c’est important pour moi ». Et il souhaite continuer, même lorsque ses filles ne nageront plus. Pourquoi? Simplement parce qu’il veut redonner au suivant et aider à former la prochaine génération d’officiel(le)s. 

Des amitiés qui perdurent

Lorsque questionnés sur les avantages de cette implication, les cinq officiels rencontrés ont tous mentionné le même point : ce type de bénévolat permet de renforcer les liens sociaux. 

En effet, de forts liens se créent souvent au fil des entrainements et des compétitions, tant pour les athlètes que pour leurs familles. Et certaines de ses amitiés traversent les années et même parfois, les générations. 

« Ça devient des amis. On se rencontre, on se fait des soupers de famille. […] C’est sain et c’est épanouissant pour tout le monde », exprime Claude Eric Stevens, officiel depuis trois ans et papa de deux nageur(se)s du club de natation du Rouge et Or de l’Université Laval. 

Un rôle accessible

« Plonge! ». C’est ce que répond sans détour Marc Allaire, lorsqu’on lui demande ce qu’il dirait à une personne qui songe à s’impliquer en tant qu’officiel. Pour lui, l’ambiance énergisante lors des compétitions est l’un des éléments qui le motivent. « Ça aide à rester jeune », ajoute le sympathique retraité. 

Pour les personnes qui hésitent, Sylvain Gagné se veut rassurant. « Ça parait toujours un peu plus compliqué et stressant que ce ne l’est vraiment », confirme-t-il. L’officiel André Bélisle, parent de deux enfants qui nagent au club de natation CNQ – Région de Québec, témoigne à son tour : « La barrière d’entrée est super facile ». 

Force est de constater que les officiel(le)s sont souvent des parents d’athlètes. Mais Stéfanie Gagné, coordonnatrice principale – Service aux membres pour la Fédération de natation du Québec, tient à mentionner que tout le monde, parent ou non, peut devenir officiel. « La base, c’est d’être membre d’un club », mentionne-t-elle.

Il faut donc trouver le club le plus près de chez soi et demander à devenir membre. Par la suite, le(la) responsable des officiel(le)s du club en question guidera la personne dans son cheminement, selon le poste bénévole qui l’intéresse (il y en a 11). 

Des bourses pour les officiel(le)s

Avis aux personnes qui souhaiterait s’impliquer en tant qu’officiel(le)s, sachez que la Fédération a mis en place l’an dernier le programme À vos sifflets. Cette nouvelle initiative vise à soutenir financièrement les officiel(le)s dans leur développement et favoriser leur participation aux coupes et championnats de natation. 

La structure du programme a été récemment améliorée. Un nombre défini de bourses est maintenant octroyé par événement. Les personnes peuvent appliquer deux mois à l’avance, sachant déjà le montant remis (600 $). Les officiel(le)s sélectionné(e)s peuvent ainsi profiter de cette bourse pour payer leurs dépenses lors des compétitions, comme l’essence, les chambres d’hôtel, les repas, etc.

Et bonne nouvelle, le programme fait une différence. « Il y a un meilleur taux de participation déjà avec une seule compétition de lancée », confirme Stéfanie Gagné. À ce jour, ce programme s’adresse uniquement au volet provincial. Mais sous peu, les volets national et régional seront également développés.

Pour y avoir accès, il suffit de remplir un court formulaire qui demande des renseignements généraux et les motivations de la personne qui s’y inscrit. « On veut savoir ce qu’ils viennent faire à cette compétition-là. Et ça peut être de chercher une expertise provinciale, d’essayer de nouveaux postes plus nichés, de chercher du mentorat, de développer son réseau d’experts », énumère la coordonnatrice. 

Rédaction : Anne-Sophie Maltais pour la Fédération de natation du Québec

La natation chez les Vaillancourt : une histoire de famille

LA NATATION CHEZ LES VAILLANCOURT : UNE HISTOIRE DE FAMILLE 

Lorsque Marie-Ève D’Amboise et Marc Vaillancourt se sont rencontrés, leur amour pour la natation était évident. Ce qui a commencé comme une passion partagée est devenu le moteur de leur vie et de celle de leurs quatre enfants. Découvrez comment cette famille hors du commun a su concilier sport, famille et accomplissements extraordinaires.

Le début de l’histoire remonte au début des années 2000, lorsque Marc et Marie-Ève font connaissance à l’université, dans l’équipe de natation des Carabins. À cette époque, Marie-Ève nage déjà depuis de nombreuses années. Marc, quant à lui, vient tout juste de découvrir la natation, après avoir pratiqué d’autres sports, comme le football. 

Marie-Ève a suivi un cheminement « typique » pour les athlètes de haut niveau : participation aux championnats provinciaux, puis aux championnats nationaux, alors âgée de seulement 14 ans. Comme plusieurs, elle rêvait d’intégrer une équipe internationale, mais elle a plutôt migré vers les maitres, après une brève période de natation universitaire.

Depuis, elle a participé aux Championnats du monde des maitres à Montréal (2014) et au Japon (2023). Elle a d’ailleurs remporté une médaille de bronze lors de ces derniers.

Marc, quant à lui, commence à pratiquer ce sport au cégep et est ensuite sélectionné pour faire partie de l’équipe de natation des Carabins. Il connait alors une progression « très rapide », qui l’emmène à participer aux Championnats canadiens et à ensuite migrer vers les maitres.

En 2020, il complète la Traversée du lac Saint-Jean en solo, alors que la compétition internationale est annulée en raison de la pandémie.

Depuis ce temps, les deux athlètes n’ont jamais quitté la natation. Bien sûr, les objectifs ont changé et l’intensité a un peu diminué, mais une chose est restée : la passion de la natation. C’est d’ailleurs un aspect qui remplit de gratitude Marie-Ève. « Ma plus grande fierté, c’est d’avoir perduré dans le sport », affirme-t-elle d’emblée. 

L’amour de la natation

Aujourd’hui âgé(e)s dans la jeune quarantaine, la natation fait toujours partie de leur vie, comme promis dans leur jeune vingtaine. Au fil du temps, quatre enfants sont né(e)s de cette union. Henri, 15 ans, Flavie, 14 ans, Ludovic, 11 ans et Tristan, 9 ans. 

Quand les enfants étaient jeunes, les deux parents avaient établi une routine afin qu’ils puissent tous les deux nager. Un soir, Marc s’occupait de la routine des enfants et Marie-Ève allait nager. Le lendemain, c’était l’inverse. C’est de cette façon qu’ils ont pu continuer à pratiquer leur sport préféré tout en élevant quatre jeunes enfants. 

Et comme vous vous en doutez probablement, les quatre enfants font de la natation. Mais même si Marc et Marie-Ève adorent ce sport, il était important pour eux de ne pas l’imposer à leurs enfants. Sauf que, comble du bonheur, ils ont tous les quatre choisi la natation. Certains ont essayé d’autres sports, mais ils y reviennent toujours. Une chose est sûre pour les parents, peu importe l’activité sportive choisie : « il faut qu’ils aient du plaisir dans le sport », dit Marie-Ève. 

Une organisation hors pair

Prenez un moment pour imaginer à quoi ressemble une vie de famille lorsque les six membres qui la composent nagent plusieurs fois par semaine, partent souvent le week-end pour des compétitions, en plus de conjuguer l’école et le travail à temps plein. 

Pour tout faire rentrer dans l’horaire, il faut beaucoup d’organisation. Mais Marc et Marie-Ève avaient prévu le coup. « On leur a rapidement laissé des responsabilités », explique la mère de famille. 

Les quatre enfants ont donc développé une grande autonomie qui leur permet par exemple de faire leurs devoirs ou de remplir leur boite à lunch eux-mêmes. Malgré cette grande organisation, Marc et Marie-Ève gardent toujours un œil sur eux et s’assurent évidemment d’être présent(e)s pour les aider en cas de besoin. « On est là pour les soutenir et les encadrer », confirme Marie-Ève.

Ce rythme de vie est nécessaire pour réussir à faire tout ce qui est au calendrier en une semaine. Pour les enfants, ce sont entre quatre et huit pratiques avec le club CAMO qui sont au menu hebdomadaire, dépendamment de leur âge et leur niveau. 

Mais cela exclut les nombreuses compétitions et les entraînements des deux parents. Car les deux nagent, entre trois à quatre fois par semaine. « On essaie de faire entrer l’horaire des entraînements avec les maîtres (Club de Natation St-Laurent) ou dans des bains libres en longueur », explique Marc. Il ajoute : « c’est rare qu’on a une fin de semaine sans compétition […], on est pratiquement toujours quelque part en train de faire le taxi ». 

Les deux parents sont aussi officiel(le)s lors des compétitions, ce qui s’ajoute à l’horaire. Heureusement, ils peuvent compter sur certains dimanches pour se reposer et se préparer pour la semaine à venir. 

Plonger dans l’avenir

Nombreux sont ceux qui pratiquent la natation. Mais les personnes qui pratiquent ce sport tout au long de leur vie sont plus rares. Qu’est-ce qui fait qu’ils ne se tannent pas ? 

« Ça change les idées, t’oublies ta journée de travail, ta vaisselle, la liste d’épicerie. T’es dans l’eau et tu penses à autre chose », énumère Marc. Ce qu’Henri, l’ainé de la famille, aime de la natation, c’est surtout le côté social. « Je fais ça pour être avec mes amis », exprime le jeune homme. Et pour Marie-Ève, après près de quarante ans à nager, la mère de famille ne pourrait tout simplement plus s’en passer. « Je ne m’impose pas ça, j’ai besoin de ça », explique-t-elle. 

Vous l’aurez compris, la natation chez les Vaillancourt, c’est une vraie histoire de famille ! Et quelle sera la suite de cette histoire ? 

Henri, l’ainé des quatre enfants, souhaiterait faire partie d’une équipe nationale et éventuellement faire des compétitions internationales. Son but deviendra peut-être réalité, car il est prospect pour les Jeux du Canada.

Comme plusieurs, son but ultime, c’est une participation aux Jeux olympiques. Mais l’adolescent demeure terre-à-terre par rapport à son futur. « Il faut quand même être réaliste. Il faut y aller étape par étape et tranquillement, on progresse petit peu par petit peu », explique l’étudiant de quatrième secondaire. 

Quant à elle, Marie-Ève souhaiterait participer encore une fois aux championnats du monde de natation, à Budapest, en 2027.

Mais au travers des compétitions et des médailles, le plus important pour la famille Vaillancourt demeure toujours de s’amuser. « S’ils [les enfants] se fixent des objectifs, tant mieux, j’encourage ça. Mais la base, c’est qu’ils aient du plaisir et qu’ils fassent du mieux qu’ils peuvent », conclut Marc. 

Rédaction : Anne-Sophie Maltais pour la Fédération de natation du Québec

Équipes du Québec 2023-2024 (Mise à jour 19 février 2024)

Logo Équipe du Québec

sélections – équipes du québec 2023-2024

La Fédération de natation du Québec est heureuse de vous annoncer la composition des différentes équipes du Québec pour la saison 2023-2024. Cet article sera mis à jour tout au long de la saison dès que les compositions des équipes seront confirmées. Pour consulter les critères de sélection pour chacun des événements, consultez le programme En route vers l’excellence 2023-2024 sur la page Excellence du site.

camp prospects jeux du canada 2025

10 et 11 novembre 2023 – Stade olympique, Montréal

US OPEN

27 novembre au 3 décembre 2023 – Greensboro, Caroline du Nord, É-U

INVITATION INTERNATIONALE KEN DEMCHUK

29 novembre au 4 décembre 2023 – Surrey, C.-B.

TYR PRO SWIM SERIES

3 au 10 mars 2024 – Westmont, Illinois, É-U

Compétition de préparation – jeux du canada

29 mai au 3 juin 2024 – Etobicoke, ON

44 athlètes

Jonathan Blouin, entraineur-chef

6 entraineur(e)s adjoint(e)s

Véronique Mc Crae, gérante d’équipe

CAMP DE SUIVI PARANATATION

Début juillet 2024 – Montréal, Qc

16 athlètes

1 entraineur(e)-chef

2 entraineur(e)s adjoint(e)s

1 entraineur(e) apprenti(e)

Joy Fanara, gérante d’équipe

Deux athlètes sauvent un couple de la noyade

Deux athlètes sauvent un couple de la noyade : l’histoire exemplaire d’Emma et Zoe

Emma Bassermann et Zoe Ireland-Meklensek se souviendront pour toujours de leur voyage dans les Caraïbes. Ensemble, elles ont sauvé la vie d’un couple de vacanciers. Voici le récit d’une histoire qui a fait les manchettes du monde entier.

Le 3 janvier 2024, Emma Bassermann (14 ans) et Zoe Irelan-Meklensek (13 ans) profitent d’un moment de pause pour s’amuser sur la plage. Elles sont toutes les deux dans les Caraïbes, plus précisément à la Barbade, pour 10 jours. Et même s’il s’agit d’un lieu paradisiaque, elles ne sont pas vraiment en vacances. Emma y est pour participer à un camp d’entraînement et Zoe accompagne son père, qui est l’entraineur.

C’est une journée plutôt grise, mais ça n’empêche pas les adolescentes de s’amuser dans l’eau, malgré les forts courants. Après tout, elles sont toutes deux d’excellentes nageuses. Emma nage pour le club de natation de Dorval et Zoe en a fait partie jusqu’en 2022. 

Avec leurs planches de bodyboard, elles s’amusent à attraper les vagues et à se laisser glisser jusqu’au bord de l’eau. C’est une journée plutôt venteuse, parfaite pour ce genre d’activité. Mais l’après-midi prendra bientôt une tournure inattendue…

À l’aide !

Vers 15 h, alors qu’elle s’amuse dans l’eau, Zoe entend un appel à l’aide. Elle regarde autour d’elle et voit une femme qui agite ses bras dans les airs. Zoe la repère rapidement, car la femme porte un maillot de bain orange qui contraste avec les eaux turquoise.

Elle se dirige vers la femme pour savoir ce qu’il se passe. La femme lui répond qu’elle n’arrive pas à nager jusqu’à la rive, que son conjoint est plus loin dans l’eau, que le courant les pousse de plus en plus vers le large et qu’elle a besoin d’un sauveteur. Mais malheureusement, sur cette plage privée, il n’y a aucun sauveteur.

Rapidement guidée par l’adrénaline, Zoe a une idée. Elle a encore sa planche de bodyboard avec elle et décide d’embarquer la dame sur sa planche, pour ensuite l’amener jusqu’au bord de l’eau. Elle attache donc la courroie autour de son poignet et nage en parallèle à la plage, jusqu’à ce que le courant soit moins fort. À partir du moment où elle entend le cri jusqu’au moment où la dame arrive en sécurité sur la plage, environ dix minutes se sont écoulées.

À l’aide ! Encore !

Mais Zoe et Emma n’ont pas le temps de prendre un moment de repos, car le conjoint de la dame se trouve toujours dans l’eau, et encore plus loin que cette dernière. Cette fois, Emma vient en renfort et les deux athlètes se dirigent vers l’homme, qui commence à être épuisé. « Il avait de la misère à respirer, il respirait fort », ajoute Zoe.

Comme avec la dame, les deux adolescentes répètent la même technique et réussissent à ramener l’homme sain et sauf sur le bord de l’eau. Pendant environ 15 minutes, elles bravent les courants et nagent sans arrêt dans une eau mouvementée. Heureusement, une fois sur la plage, l’homme a finalement repris son souffle.  

Les deux touristes britanniques, maintenant rassemblés, sont finalement sains et saufs, grâce au courage de deux jeunes adolescentes de 13 et 14 ans.

Des exemples à suivre

Quand on leur demande comment elles se sont senties depuis l’événement, elles avouent humblement avoir ressenti une certaine fierté. Mais elles mettent aussi toutes les deux l’accent sur le naturel de la chose. « Mes parents m’ont toujours dit : tu es une bonne nageuse donc s’il y a quelque chose qui arrive, tu vas aider. C’est ce que j’ai toujours pensé », explique Emma. Zoe abonde dans le même sens : « C’est une qualité humaine que tout le monde devrait avoir. Si quelqu’un est en danger, tu vas l’aider », exprime-t-elle.

Et s’il y a un message que les deux athlètes aimeraient transmettre, c’est l’importance d’apprendre à nager.

Est-ce que cet événement de sauvetage a donné envie aux filles de devenir sauveteuses ? La réponse : oui, sans hésitation ! Emma a même déjà complété ses cours de médaille de bronze et de croix de bronze. Pas surprenant pour ces jeunes filles qui ont grandi dans l’univers de la natation et du sauvetage.

Espoir olympique

Ce n’est probablement pas la dernière fois que vous entendrez le nom de la nageuse Emma Bassermann. En effet, la jeune adolescente s’est récemment qualifiée pour prendre part aux essais olympiques, qui auront lieu en mai prochain.

L’adolescente, qui s’entraine entre 17 et 21 heures par semaine, participera à un second camp d’entraînement d’une durée de 10 jours en mars prochain, en Floride. « On s’entraine très fort, mais j’adore chaque seconde », exprime l’athlète qui aimerait participer aux Jeux olympiques de 2028 et/ou 2032.

Rédaction : Anne-Sophie Maltais pour la Fédération de natation du Québec

*À noter que toutes les citations de ce texte ont été traduites librement de l’anglais au français dans un souci de préserver l’essence et l’authenticité du récit.

Un nouveau souffle pour la natation collégiale

Un  Nouveau souffle pour la natation collégiale

L’entraineure-chef Pascale Garneau a un projet. Celui de développer et dynamiser la natation collégiale. Depuis son arrivée à la direction l’équipe des Élans du Cégep Garneau en 2022, elle se dévoue à la réussite de son idée, malgré les enjeux qu’elle rencontre. Portrait d’une personne de cœur.

L’équipe de natation des Élans a existé jusqu’en 2005. Pendant les douze années suivantes, ses activités ont toutefois cessé. Ce n’est qu’en 2017 que l’équipe a repris vie. Et depuis 2022, c’est Pascale Garneau qui a repris la direction des Élans, avec une grande volonté de faire changer les choses pour revaloriser la natation collégiale.

Une entraineure qualifiée

Pascale Garneau carbure à la natation. Elle-même ancienne athlète, elle compte deux participations aux Jeux du Québec, puis un parcours dans l’équipe de natation de l’Université Laval. Sa carrière de nageuse s’est toutefois terminée plus tôt qu’espéré, en raison de blessures chroniques.

Mais comme chaque chapitre terminé est le début d’un nouveau, elle est devenue entraineure de niveau 3 en natation. « J’ai choisi de devenir entraineure parce que la natation était pour moi un beau moyen d’enseigner et transmettre des valeurs », explique la titulaire d’un baccalauréat en intervention sportive et d’un MBA en administration des affaires (profil gestion).

Outre la transmission de valeurs comme le respect, l’autonomie, l’éthique sportive et le dépassement de soi, Pascale Garneau a aussi en tête de changer l’image de la natation collégiale. Elle souhaite la rendre plus accessible et qu’elle soit davantage prise au sérieux.

« Lorsqu’ils arrivent au Cégep, ils [les athlètes] ne sont plus sur le radar, mais ils existent toujours. Est-ce qu’on peut les garder dans le sport plus longtemps? », questionne l’entraineure.

Car il faut savoir que la natation collégiale était auparavant parfois perçue comme un endroit pour terminer sa carrière peinardement, et non comme une occasion de s’améliorer en tant qu’athlète.

Mais à Garneau, les choses ont commencé à changer depuis l’arrivée de l’entraineure. Maintenant, « le but est de lancer ou de relancer des carrières », affirme-t-elle.

Remplie d’ambition

En cette deuxième année à la tête de l’équipe de natation, Pascale Garneau aimerait continuer de faire les choses différemment. Et même si les premiers mois ont été plutôt mouvementés, elle ne désespère pas.

Pour elle, l’objectif est clair : « Mon but est vraiment de créer des agents de changement positifs ». Pour y arriver, l’entraineure accorde une importance particulière aux valeurs humaines qu’elle prône et qu’elle recherche chez les personnes qui composent son équipe. Au-delà des performances scolaires et sportives, « le profil humain est ce qui m’importe le plus », affirme-t-elle.

Pour attirer encore plus d’athlètes collégiaux à continuer leur carrière de natation, elle met aussi de l’avant les avantages de nager pour les Élans (plages d’entrainement pour les étudiants-athlètes, piscine rénovée, accès gratuit à la salle de conditionnement physique, service de physiothérapie gratuit).

L’expérience universitaire

Avec son approche humaine, Pascale Garneau souhaite aussi que les athlètes se donnent avec rigueur dans leur sport et qu’ils soient fiers de représenter les Élans. En quelque sorte, l’entraineure souhaite faire vivre aux cégepien(ne)s l’expérience universitaire. « Je suis vraiment contente d’avoir vécu l’expérience universitaire, c’est la natation la plus fun et très peu de gens se rendent là », se remémore-t-elle.

Et si peu de gens s’y rendent, c’est premièrement en raison du fort niveau que cela exige, mais aussi en raison des programmes d’études choisis par les nageurs. En effet, certaines personnes choisissent de s’inscrire à une technique collégiale plutôt qu’à un programme préuniversitaire.

Dans l’équipe de natation des Élans, une majorité d’athlètes soit, 26 sur un total de 36, sont inscrits dans une technique. Ces athlètes, même s’ils sont performants, ne pourront donc jamais vivre l’expérience universitaire. C’est pourquoi l’un des objectifs de Pascale Garneau est d’offrir une expérience semblable aux cégepien(ne)s.

Un vent de fraîcheur malgré les enjeux

Une chose est sûre, l’entraineure-chef souhaiterait que la natation collégiale soit davantage reconnue. Mais même si son projet lui tient à cœur, elle doit faire face à plusieurs enjeux.

Par exemple, elle souhaiterait que la politique d’âge soit revue afin de permettre à plus de gens de continuer à nager pendant leurs études postsecondaires. Ainsi, elle propose de mettre une limite d’années plutôt qu’une limite d’âge.

Elle encourage également l’acceptation de nouvelles façons de faire, de penser et de fonctionner qui dérogent parfois des méthodes classiques.

Mais malgré tout le travail qu’il reste à faire, les choses changent peu à peu. La preuve :  un athlète des Élans de Garneau s’est rendu sur l’équipe de natation universitaire du Rouge et Or, une première depuis la relance du programme! « Je veux prouver que c’est possible de s’entrainer en circuit scolaire et de performer », explique-t-elle.  

Et même si ce projet demande beaucoup de temps et d’énergie, Pascale Garneau persévère. « Il y en a qui ont su croire en mon projet. […] Je suis fière de ça. », témoigne-t-elle. Elle aspire donc à continuer de changer les choses, tout en souhaitant le soutien des différentes instances impliquées.

Rédaction : Anne-Sophie Maltais pour la Fédération de natation du Québec

Officiel(le)s, bénévoles, porteuses et porteurs de panier recherché(e)s pour les essais olympiques et paralympiques 2024 à Montréal

Officiel(le)s, bénévoles, porteuses et porteurs de panier recherché(e)s pour les essais
olympiques et paralympiques 2024 à Montréal 

Les essais olympiques et paralympiques 2024 présentés par Bell auront lieu du 13 au 19 mai 2024 à la piscine du Centre sportif du Parc olympique de Montréal.

Un événement de cette envergure nécessite une grande équipe. Remplissez le ou les formulaires pour en faire partie et collaborez au succès d’une belle compétition pour nos athlètes canadien(ne)s !

Plusieurs postes d’officiel(le)s et de bénévoles sont disponibles pour les sessions des préliminaires et des finales.

– Formulaire des officiel(le)s

– Formulaire des bénévoles

Porteuses et porteurs de paniers

Les porteuses et porteurs de paniers seront aux premières loges des compétitions. Offrez à vos jeunes nageuses et nageurs de 8 à 15 ans l’occasion d’être au coeur de l’action. Nous aurons besoin d’une vingtaine de jeunes pour chacune des journées de compétition. Pour inscrire votre club veuillez cliquer sur ce lien.

Natation Canada choisit le Québec pour accueillir des événements de haute performance

Natation Canada choisit le Québec pour accueillir des événements de haute performance

La Fédération de natation du Québec (FNQ) est fière d’annoncer que le Québec a été sélectionné afin d’être l’hôte de plusieurs compétitions nationales d’importance.

Source de motivation et d’inspiration pour notre communauté

Nicolas Zazzeri, directeur technique à la FNQ « souhaite que ces événements soient des occasions de développement pour les athlètes, entraineurs et officiels québécois, en leur offrant des compétitions de haut niveau chez eux, devant les leurs. Il était très important dans notre stratégie de développement que nous puissions accueillir des événements de haute performance, nous espérons qu’ils seront une source de motivation pour nos athlètes d’excellence, et une source d’inspiration pour la relève. »

Au cours des prochaines années, le Québec vibrera au rythme des vagues aquatiques avec les compétitions suivantes :

  • Essais canadiens de natation – du 5 au 9 juillet 2026 – Centre sportif du Parc olympique de Montréal;

  • Championnats canadiens de natation Speedo – du 7 au 10 août 2025 et du 1er au 3 août 2028 – Centre sportif de l’Université Sherbrooke;

  • Festival d’eau libre – les 12 et 13 août 2025 et les 8 et 9 août 2028 – Bassin olympique du Parc Jean-Drapeau de Montréal;

  • Invitation international Ken Demchuk – Novembre 2026, 2027, 2028 – Complexe aquatique de Laval.

Excellence et innovation au sommet de la vague

Pour Francis Ménard, directeur général à la FNQ : « nous aspirons à tirer profit du succès des Essais olympiques 2024 pour augmenter considérablement le nombre de compétitions nationales organisées sur le territoire québécois. Nous visons à élever encore davantage le standard de ces compétitions au Québec ». Il poursuit en précisant que « cet objectif s’inscrit dans une vision plus vaste. Notre engagement envers l’amélioration continue va au-delà des compétitions sportives; il englobe une culture d’innovation et de redéfinition constante. L’accueil d’événements nationaux d’envergures constitue un moyen d’atteindre nos objectifs stratégiques. »

Des partenaires et des collaborateurs passionnés pour des événements mémorables

En ce qui concerne les Championnats Canadiens de Natation Speedo, la FNQ est ravie que le Club de natation Sherbrooke ait généreusement accepté d’organiser ce nouvel événement estival en bassin de 25 mètres. Cette collaboration témoigne de l’engagement et de la détermination du Club envers le développement de la natation au Québec et au Canada. Nous sommes convaincus que l’expertise et la passion du Club de natation Sherbrooke contribueront grandement à faire de ces championnats un succès mémorable.

La FNQ est également heureuse de s’associer avec Productions Podium pour l’organisation du Festival d’eau libre. Jo-Annie Charbonneau, cheffe, Sport et développement chez Productions Podium affirme « Nous avons développé une expertise en gestion d’événements et de festivals sportifs avec le Triathlon Mondial Coupe Copley, le Festival DISTRIX (basketball et arts) et le Festival SMASH (volleyball). Notre motivation première est d’offrir des événements de qualité aux participants et au public. Nous sommes convaincus que ce Festival constituera une expérience exceptionnelle pour les participants et amateurs de natation ».

À Laval, l’Invitation international Ken Demchuk marquera une première pour Natation Canada et la FNQ au tout nouveau Complexe aquatique de Laval, avec une attention particulière portée à un événement signature dédié aux paranageuses et paranageurs.

Il est impossible de passer sous silence le travail acharné des comités organisateurs, qui se sont mobilisés avec détermination pour élaborer les dossiers de mise en candidature avec la FNQ. Leur contribution exceptionnelle démontre le professionnalisme et l’engagement des meilleurs officiels et organisateurs et des meilleures officielles et organisatrices du Québec.

La FNQ souhaite remercier Aurélie Rivard, médaillée paralympique à maintes reprises et Xavier Desharnais, double vainqueur de la Traversée internationale du Lac Saint-Jean. Leur dévouement considérable dans le processus de candidature pour l’Invitation internationale Ken Demchuk et le Festival d’eau libre ont grandement contribué à renforcer notre dossier.

Une Fédération qui s’engage pleinement

Selon Francis Ménard : « Nous sommes convaincus que ces événements contribueront à promouvoir la natation au Québec et à renforcer notre communauté. La FNQ s’engage pleinement à faire de ces compétitions un succès retentissant et à offrir une expérience exceptionnelle à tous les participants et participantes. Ensemble, écrivons une nouvelle page de triomphes aquatiques au Québec ! »

Former pour mieux performer

Former pour mieux performer


 

Originaire d’Afrique de l’Ouest, l’entraineur et ancien nageur Ousseynou Mbaye a su transformer son destin et celui du Club de natation régional de Beauce. Portrait d’un homme qui se donne corps et âme pour le bien-être des athlètes.

C’est par un jour du mois d’août 2015 qu’Ousseynou Mbaye a mis les pieds pour la première fois au Québec. Originaire du Sénégal, en Afrique de l’Ouest, il a choisi de s’installer dans la région de la Chaudière-Appalaches, plus précisément en Beauce. Pourquoi? Simplement parce qu’il avait déjà des connaissances qui y résidaient. Et en tant que nouvel immigrant, c’est plus simple d’arriver dans un nouveau pays lorsqu’on a quelques points de repère. Ce choix à l’aveugle s’est avéré être une excellente décision, car Ousseynou se nourrit aujourd’hui de son rôle au sein du club et de sa région adoptive.

Mais ce parcours ne fut pas de tout repos. « Ça s’est difficilement passé », exprime-t-il en faisant référence à son intégration. D’abord pour la complexité du processus d’immigration, mais aussi pour des raisons sociales. « Les gens étaient sympathiques, mais ils avaient de la misère avec le fait que je venais de l’extérieur », explique-t-il.

Faire son chemin

Pour l’aider à s’intégrer avant son arrivée, une connaissance lui parle d’un poste vacant au sein du Club de natation régional de Beauce; celui d’entraineur. Comme il n’avait pas encore de travail au Québec et qu’il possédait un bon bagage de connaissances et un bon leadership, il a obtenu le poste après avoir passé une entrevue.

Mais quelques obstacles allaient toutefois le tester, une fois arrivé au sein du Club de natation. « Ça a été difficile de faire ma place. […] Certains parents me disaient : ‘‘On ne te connait pas, pourquoi on te laisserait avec nos enfants?’’ », explique-t-il.

Il faut aussi dire que Ousseynou détonnait parmi une communauté entièrement blanche. « C’est une perpétuelle bataille », constate-t-il. Comment a-t-il donc fait pour finir par se faire respecter?

C’est au fil du temps que l’entraineur a su créer des liens forts avec les athlètes et leurs parents. Ousseynou raconte que c’est en gardant le « focus sur les nageurs » pour s’assurer qu’ils performent bien. Il ajoute que le fait d’être présent et de prendre son travail au sérieux l’a aidé. Même si c’est de cette façon qu’il a fini par se faire accepter, cette excellente éthique de travail est innée pour lui. « Je n’avais rien à prouver », ajoute-t-il avec gentillesse.

Miser sur la relève

Aujourd’hui, près de neuf ans plus tard, il fait toujours partie du Club de natation régional de Beauce, même si son rôle a évolué. Il est maintenant entraineur-chef (même s’il n’aime pas cette appellation) à temps partiel, car il occupe un emploi à temps plein comme programmeur informatique.

Aussi papa de trois enfants, son emploi du temps est bien rempli, si bien qu’il a dû déléguer ses tâches à d’autres. « Je n’aurais pas pu faire ça tout seul, sinon ça couperait toutes mes soirées et je dois être à la maison pour voir mes enfants », explique-t-il.

Il a ainsi eu une idée ingénieuse : former les jeunes âgés de 15 et 17 ans à devenir coachs.

Cette innovation a permis au club de se développer davantage et lui a permis d’accomplir adéquatement son rôle de père, en plus de transmettre ses nombreuses connaissances et de préparer ces jeunes au monde du travail. Après tout, l’entraineur âgé de 41 ans nage depuis qu’il a environ 11 ans. C’est donc toute une vie de connaissances qu’il transmet avec passion aux nouveaux entraineurs.

En s’adaptant aux horaires des jeunes, il réussit à les former petit à petit. Actuellement, son équipe d’entraineurs adjoints est composée de 12 athlètes.

Un coffre à outils pour les athlètes

Selon l’entraineur, cette formation aidera les jeunes athlètes à mieux faire leur transition dans la vraie vie. « Demain, ils vont peut-être devoir gérer le stress, gérer des personnes. […] Pour moi, c’est un transfert entre le bord du bassin et la vraie vie », explique-t-il. En choisissant de transmettre ses acquis, l’entraineur offre d’une certaine manière un coffre à outils qui leur sera sans doute très utile plus tard.

« Je suis fier de ce que j’accomplis, fier d’eux aussi ». L’entraineur tient toutefois à mentionner qu’il est reconnaissant du soutien de sa femme Sarah, sans qui tout cela ne serait pas possible. « [Elle] me motive à rester comme entraineur en s’occupant des enfants les soirs, surtout lors des week-ends de compétition », ajoute-t-il.

Outre les jeunes entraineurs formés par Ousseynou, plusieurs choses ont changé au sein du club. D’abord au point de vue du conseil d’administration, composé de « personnes super bienveillantes » qui ont travaillé ensemble pour améliorer le club.

Depuis septembre 2023, les 80 athlètes qui composent le club ont maintenant accès à une piscine de 25 mètres avec 10 corridors. Auparavant, les entrainements se déroulaient dans une piscine de 20 mètres seulement, avec quatre corridors. C’est donc un bel ajout pour les nageuses et nageurs. Mais pour Ousseynou, ce n’était pas normal qu’une ville comme Saint-Georges n’ait pas de bassin adéquat. « Chaque ville devrait avoir une piscine », affirme-t-il d’emblée.

Avec sa grande implication, Ousseynou souhaite laisser un bel héritage au sein du club et marquer l’histoire de ce dernier à sa manière. On peut dire que c’est déjà une mission accomplie!

Rédaction : Anne-Sophie Maltais

Éli Pelletier : un modèle à suivre

Il y a de ces gens que l’on rencontre et qui nous marquent instantanément. Le nageur Éli Pelletier, du haut de ses 15 ans, est l’un d’eux. Au-delà de ses performances remarquables, il possède en lui une grande force et une résilience admirable, qui lui ont été transmises à la suite d’une épreuve qu’aucun enfant ne devrait vivre. Portrait d’une histoire touchante.

Éli Pelletier évolue aujourd’hui au sein de la catégorie des 15-17 ans du club de natation les Barracudas de Gaspé. Il en fait partie depuis qu’il a environ cinq ans. Mais son lien avec la natation remonte à il y a longtemps, même bien avant qu’il ne soit né.

Ses parents ont tous deux été des nageurs, puis des entraineur(e)s. Alors qu’ils étaient très petits, Éli et son frère ainé Noah ont ainsi été initiés au monde de la natation par leurs parents. Il faut dire qu’il était beaucoup plus simple pour les « parents-entraineur(e)s » (et plus amusant pour les enfants) d’amener leurs progénitures avec eux sur le bord de la piscine plutôt que de trouver une gardienne! Et oui, la natation chez les Pelletier, c’est une histoire de famille!

Une onde de choc pour la communauté

C’est en 2014, alors qu’Éli n’avait que six ans, que la famille est secouée par une nouvelle dévastatrice :  le décès d’Éros Pelletier, le papa d’Éli.

Après ce départ prématuré, la famille et les proches de M. Pelletier ont été bien évidemment ébranlés. Mais cette perte immense s’est aussi fait ressentir auprès des membres, parents et athlètes du Club de natation Les Barracudas, où Éros Pelletier œuvrait à titre d’entraineur-chef.

Âgé de seulement six ans lors du décès de son père, Éli Pelletier ne conserve que très peu de souvenirs de lui. Mais, sans le savoir, il lui rend hommage au quotidien. Et c’est ce qui fait la beauté de son histoire.

Au fil du temps, Éli développe les mêmes qualités que son paternel. Sa mère, Danic Joncas en sait quelque chose. « Il ressemble de plus en plus à son père. Il a du charisme, il est assez réservé. Les jeunes vont être facilement attirés vers lui, confie-t-elle. De plus, comme son père, Éli est très travaillant.

Une organisation hors pair

Parlant de travail, le jeune athlète de 15 ans met beaucoup d’heures et de sérieux dans ses entrainements. Tout athlète qui a du succès est soumis à une discipline stricte, et Éli ne fait pas exception à la règle. En une semaine, le nageur a huit entrainements au programme : six en piscine et deux en salle auxquels s’ajoutent de nombreuses compétitions nécessaires à son bon développement. Habitant Gaspé, la moindre recherche de compétitivité l’incite à faire des heures de route, ajoutant un défi supplémentaire à son quotidien. Mais à travers son horaire chargé de nageur et d’étudiant de quatrième secondaire, Éli trouve tout de même du temps pour voir ses amis et faire des sorties. « Il se donne à fond et c’est beau de le voir aller », ajoute avec fierté sa maman.

Une étoile qui n’a pas fini de briller

Et il faut dire que tous les efforts fournis par l’athlète sont récompensés. Il a notamment pris part pour une première fois aux championnats canadiens, à l’été 2023, d’où il est revenu avec une 16ᵉ place au 100 mètres libre et une 17ᵉ place au 50 mètres libre.

Au mois de novembre dernier, Éli Pelletier a aussi participé à la première édition du camp Prospect, un camp de préparation pour les prochains Jeux du Canada, qui auront lieu en 2025. Cette nouvelle initiative, organisée par la FNQ, a regroupé 67 nageuses et nageurs. Le camp Prospect est une occasion pour les athlètes de participer à des entrainements de groupe, mais aussi d’assister à des conférences.

Transmettre sa passion

Depuis quelques mois, le jeune nageur suit également les traces de son père et de sa mère en transmettant son amour pour le sport, la discipline et la natation aux plus jeunes. « J’aide à coacher les jeunes de six à neuf ans », exprime-t-il.

Et pas besoin de vous dire que les jeunes du club ont beaucoup d’admiration pour le nageur de 15 ans. À Gaspé, Éli est un modèle inspirant pour plusieurs. Lorsqu’il revient d’une grosse compétition, il lui arrive même d’être interpellé, puis félicité, dans des endroits publics. Des parents et des personnes âgées viennent le voir. Sans doute ressentent-ils une grande fierté de voir qu’un jeune athlète de la région se démarque sur le plan provincial et national. Et avec raison!

Les enjeux du sport en région

Résidant à Gaspé, une ville d’environ 15 000 habitants, les ressources sont évidemment plus limitées que dans les grands centres. Même si ça ne l’empêche pas de performer, il aimerait bien avoir accès au programme sport-études. « C’est ça qui est le plus dur (de ne pas avoir de sport-études). […] On n’a pas de programme adapté pour faire beaucoup d’entrainements », déplore-t-il. Mais comme il le dit avec beaucoup de bienveillance : « Ça ne m’empêche pas de gagner des médailles ».

Pour les jeunes et moins jeunes, Éli est un excellent exemple à suivre. Il inspire à foncer dans la vie, ne pas s’arrêter aux difficultés de la vie et à donner son maximum. Son message d’encouragement pour les autres athlètes ou pour les jeunes qui vivent des difficultés. «  Une journée à s’attarder à ses problèmes est une journée de perdue à s’améliorer. » Bravo Éli!

Rédaction : Anne-Sophie Maltais