LA NATATION CHEZ LES VAILLANCOURT : UNE HISTOIRE DE FAMILLE 

Lorsque Marie-Ève D’Amboise et Marc Vaillancourt se sont rencontrés, leur amour pour la natation était évident. Ce qui a commencé comme une passion partagée est devenu le moteur de leur vie et de celle de leurs quatre enfants. Découvrez comment cette famille hors du commun a su concilier sport, famille et accomplissements extraordinaires.

Le début de l’histoire remonte au début des années 2000, lorsque Marc et Marie-Ève font connaissance à l’université, dans l’équipe de natation des Carabins. À cette époque, Marie-Ève nage déjà depuis de nombreuses années. Marc, quant à lui, vient tout juste de découvrir la natation, après avoir pratiqué d’autres sports, comme le football. 

Marie-Ève a suivi un cheminement « typique » pour les athlètes de haut niveau : participation aux championnats provinciaux, puis aux championnats nationaux, alors âgée de seulement 14 ans. Comme plusieurs, elle rêvait d’intégrer une équipe internationale, mais elle a plutôt migré vers les maitres, après une brève période de natation universitaire.

Depuis, elle a participé aux Championnats du monde des maitres à Montréal (2014) et au Japon (2023). Elle a d’ailleurs remporté une médaille de bronze lors de ces derniers.

Marc, quant à lui, commence à pratiquer ce sport au cégep et est ensuite sélectionné pour faire partie de l’équipe de natation des Carabins. Il connait alors une progression « très rapide », qui l’emmène à participer aux Championnats canadiens et à ensuite migrer vers les maitres.

En 2020, il complète la Traversée du lac Saint-Jean en solo, alors que la compétition internationale est annulée en raison de la pandémie.

Depuis ce temps, les deux athlètes n’ont jamais quitté la natation. Bien sûr, les objectifs ont changé et l’intensité a un peu diminué, mais une chose est restée : la passion de la natation. C’est d’ailleurs un aspect qui remplit de gratitude Marie-Ève. « Ma plus grande fierté, c’est d’avoir perduré dans le sport », affirme-t-elle d’emblée. 

L’amour de la natation

Aujourd’hui âgé(e)s dans la jeune quarantaine, la natation fait toujours partie de leur vie, comme promis dans leur jeune vingtaine. Au fil du temps, quatre enfants sont né(e)s de cette union. Henri, 15 ans, Flavie, 14 ans, Ludovic, 11 ans et Tristan, 9 ans. 

Quand les enfants étaient jeunes, les deux parents avaient établi une routine afin qu’ils puissent tous les deux nager. Un soir, Marc s’occupait de la routine des enfants et Marie-Ève allait nager. Le lendemain, c’était l’inverse. C’est de cette façon qu’ils ont pu continuer à pratiquer leur sport préféré tout en élevant quatre jeunes enfants. 

Et comme vous vous en doutez probablement, les quatre enfants font de la natation. Mais même si Marc et Marie-Ève adorent ce sport, il était important pour eux de ne pas l’imposer à leurs enfants. Sauf que, comble du bonheur, ils ont tous les quatre choisi la natation. Certains ont essayé d’autres sports, mais ils y reviennent toujours. Une chose est sûre pour les parents, peu importe l’activité sportive choisie : « il faut qu’ils aient du plaisir dans le sport », dit Marie-Ève. 

Une organisation hors pair

Prenez un moment pour imaginer à quoi ressemble une vie de famille lorsque les six membres qui la composent nagent plusieurs fois par semaine, partent souvent le week-end pour des compétitions, en plus de conjuguer l’école et le travail à temps plein. 

Pour tout faire rentrer dans l’horaire, il faut beaucoup d’organisation. Mais Marc et Marie-Ève avaient prévu le coup. « On leur a rapidement laissé des responsabilités », explique la mère de famille. 

Les quatre enfants ont donc développé une grande autonomie qui leur permet par exemple de faire leurs devoirs ou de remplir leur boite à lunch eux-mêmes. Malgré cette grande organisation, Marc et Marie-Ève gardent toujours un œil sur eux et s’assurent évidemment d’être présent(e)s pour les aider en cas de besoin. « On est là pour les soutenir et les encadrer », confirme Marie-Ève.

Ce rythme de vie est nécessaire pour réussir à faire tout ce qui est au calendrier en une semaine. Pour les enfants, ce sont entre quatre et huit pratiques avec le club CAMO qui sont au menu hebdomadaire, dépendamment de leur âge et leur niveau. 

Mais cela exclut les nombreuses compétitions et les entraînements des deux parents. Car les deux nagent, entre trois à quatre fois par semaine. « On essaie de faire entrer l’horaire des entraînements avec les maîtres (Club de Natation St-Laurent) ou dans des bains libres en longueur », explique Marc. Il ajoute : « c’est rare qu’on a une fin de semaine sans compétition […], on est pratiquement toujours quelque part en train de faire le taxi ». 

Les deux parents sont aussi officiel(le)s lors des compétitions, ce qui s’ajoute à l’horaire. Heureusement, ils peuvent compter sur certains dimanches pour se reposer et se préparer pour la semaine à venir. 

Plonger dans l’avenir

Nombreux sont ceux qui pratiquent la natation. Mais les personnes qui pratiquent ce sport tout au long de leur vie sont plus rares. Qu’est-ce qui fait qu’ils ne se tannent pas ? 

« Ça change les idées, t’oublies ta journée de travail, ta vaisselle, la liste d’épicerie. T’es dans l’eau et tu penses à autre chose », énumère Marc. Ce qu’Henri, l’ainé de la famille, aime de la natation, c’est surtout le côté social. « Je fais ça pour être avec mes amis », exprime le jeune homme. Et pour Marie-Ève, après près de quarante ans à nager, la mère de famille ne pourrait tout simplement plus s’en passer. « Je ne m’impose pas ça, j’ai besoin de ça », explique-t-elle. 

Vous l’aurez compris, la natation chez les Vaillancourt, c’est une vraie histoire de famille ! Et quelle sera la suite de cette histoire ? 

Henri, l’ainé des quatre enfants, souhaiterait faire partie d’une équipe nationale et éventuellement faire des compétitions internationales. Son but deviendra peut-être réalité, car il est prospect pour les Jeux du Canada.

Comme plusieurs, son but ultime, c’est une participation aux Jeux olympiques. Mais l’adolescent demeure terre-à-terre par rapport à son futur. « Il faut quand même être réaliste. Il faut y aller étape par étape et tranquillement, on progresse petit peu par petit peu », explique l’étudiant de quatrième secondaire. 

Quant à elle, Marie-Ève souhaiterait participer encore une fois aux championnats du monde de natation, à Budapest, en 2027.

Mais au travers des compétitions et des médailles, le plus important pour la famille Vaillancourt demeure toujours de s’amuser. « S’ils [les enfants] se fixent des objectifs, tant mieux, j’encourage ça. Mais la base, c’est qu’ils aient du plaisir et qu’ils fassent du mieux qu’ils peuvent », conclut Marc. 

Rédaction : Anne-Sophie Maltais pour la Fédération de natation du Québec

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