RETOUR SUR LES CHAMPIONNATS CANADIENS UNIVERSITAIRES

Danika Éthier et Pablo Collin se signalent aux championnats universitaires canadiens

Montréal, 28 février 2023 – Danika Éthier et Pablo Collin ont connu une compétition de rêve aux Championnats universitaires canadiens de U SPORTS 2023 en étant médaillés à plusieurs reprises le week-end dernier, à la Place Commonwealth de Saanich, dans la région de Victoria, en Colombie-Britannique.

 

                                                           

Danika Éthier, fière représentante du Rouge et Or de l’Université Laval, s’est démarquée dans son style de prédilection, la brasse, où elle a remporté deux médailles. La nageuse de 18 ans a d’abord été couronnée championne canadienne au 50 m vendredi, avant de monter sur la deuxième marche du podium à l’issue du 100 m présenté 24 heures plus tard.

Pour sa part, Pablo Collin, des Redbirds de l’Université McGill, est reparti de la Colombie-Britannique avec quatre médailles dans ses bagages, dont deux en or. Après ses conquêtes au 400 m nage libre et au 200 m nage libre, l’athlète originaire de Marseille, en France, a brillé en relais, toujours en style libre.

Il a fait équipe avec Alex Younes, Bruno Dehem-Lemelin, Hazem Issa et Erik Linseisen pour rafler l’argent au 4 x 200 m, puis le bronze au 4 x 100 m.

En vertu de leur excellence tout au long du week-end, mais aussi au cours des derniers mois d’activités, Éthier et Collin ont tous les deux reçu des honneurs individuels au terme de cette compétition disputée en clôture de la saison universitaire 2022-2023.

Danika Éthier a été nommée recrue féminine de l’année dans le circuit canadien, alors que Collin a mérité le Prix de services communautaires d’étudiant-athlète chez les hommes. Les deux ont aussi été sélectionnés au sein de la première équipe d’étoiles U SPORT. Notons que tous les médaillés d’argent de la compétition ont pour leur part eu une place dans la seconde équipe d’étoiles nationale.

Quatre autres nageurs provenant d’universités québécoises ont aussi conclu leur compétition sur un podium lors de l’événement. Chez les femmes, Isabel Starty (McGill, 50 m papillon) et Naomie Lo (McGill, 200 m papillon) ont reçu des médailles de bronze dans leur épreuve respective, tout comme Ambroise Petit (Laval, 200 m papillon) et Hazem Issa (McGill, 100 m libre) chez les hommes.

Aux classements par équipe, les athlètes de l’Université McGill (872) pointent en troisième place du côté féminin derrière les Varsity Blues de l’Université de Toronto et les Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). Le Rouge et Or de l’Université Laval (231), les Carabins de l’Université de Montréal (114) et le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke (23) suivent en 9e, 14e et 18e places.

Pour ce qui est du classement masculin, la meilleure performance de la province a été signée par les nageurs de McGill avec 745,5 points, un total bon pour le cinquième échelon de ce classement dominé par UBC. Ceux de Laval (181), Montréal (157) et Sherbrooke (17) ont pour leur part fini 11es, 12es et 19es.

ATHLÈTE INSPIRANT ALL TIDES DE FÉVRIER : VINCENT LAPERLE

Vincent Laperle, athlète du mois de mars

 

L’entrevue téléphonique avec Vincent Laperle, athlète inspirant All Tides du mois de février de la FNQ, a lieu la veille du coup d’envoi des Championnats canadiens universitaires. Le nageur se trouve à Victoria, en Colombie-Britannique, afin de prendre part pour une dernière fois à ce grand rendez-vous, car il est en voie d’obtenir son baccalauréat en génie aérospatial ce printemps.

Le bilan de sa carrière d’étudiant-athlète, c’est donc avant sa compétition marquée de trois finales A et d’une cinquième place au 200m quatre nages qu’il l’a dressé. Et il était déjà positif.

Pour l’amour de la natation

Vincent Laperle a appris à nager à 3 ans et il a assidument suivi les cours de natation de la Croix-Rouge jusqu’à l’âge de 10 ans où il s’essaie pour la 1ère fois à la compétition. Le succès, ce n’est que sur le tard qu’il l’a connu.

« Je n’ai jamais été le meilleur, mais je suis resté dans le sport et c’est vraiment quand j’ai rencontré Michel Tremblay et Marc-André Duchesneau, des entraineurs que j’ai eu au secondaire, que j’ai pris mon essor. C’est vraiment l’amour du sport qui m’a gardé, car ça a vraiment pris longtemps avant que je perce. »

                                               

L’adolescent était reconnu pour son éthique de travail. Une qualité qui l’aidera à nager au haut niveau tout en poursuivant ses études, en plus d’avoir un emploi à temps partiel.

Alors étudiant au Collège de Maisonneuve, il portait les couleurs du défunt club de la Piscine du Parc olympique de Montréal. Il se taille une place dans l’équipe canadienne en eau libre et ensuite dans celle du programme national d’entrainement intensif de Natation Canada, programme qui allait fermer ses portes six mois plus tard.

Ce revers de fortune n’allait toutefois pas interrompre sa carrière sportive pour autant. Après avoir reçu des offres de plusieurs universités, c’est finalement à l’Université de Montréal que Vincent Laperle décide de poursuivre son parcours scolaire : avec les Carabins dans la piscine et à Polytechnique Montréal sur les bancs d’école en génie aérospatial.

Son année de recrue en 2019 est exceptionnelle et il remporte de nombreuses distinctions : recrue de l’année RSEQ, première équipe d’étoiles RSEQ, recrue de l’année en sports individuels Carabins et athlète de l’année natation masculine Carabins.

« Je ne m’attendais vraiment pas à ça. Ce fut un bel encouragement pour m’aider à continuer dans le sport les cinq années suivantes. […] Par ailleurs, j’ai toujours été capable de bien combiner les études et le sport et cela a été à mon avantage évidemment. »

Cette gestion ne s’est toutefois pas faite par magie rappelle l’étudiant-athlète.

« Ç’a été beaucoup d’apprentissages et je pense que j’apprends encore beaucoup.

À l’arrêt pendant plus de deux ans

Dans le circuit universitaire, Vincent Laperle a trouvé son rythme de croisière à « 100 milles à l’heure » comme il le dit, mais à sa deuxième année, tout est subitement mis sur pause. La cause ? Un problème de santé qui l’a tenu à l’écart de la piscine pendant une année. Et ensuite, la pandémie a frappé.

« J’ai manqué deux ans et demi de mon sport. C’est un moment où je me suis dit : “qu’est-ce que je fais ? Je n’ai plus mon sport, l’école est plus ou moins palpitante parce qu’on est tout le temps en ligne. ”  Je me suis réorienté vers de nouvelles pratiques comme le yoga et l’escalade. Je suis resté actif et j’ai développé plusieurs passions que j’ai gardées depuis les deux dernières années. Dans mes années universitaires, j’ai continuellement appris à m’organiser, mais aussi à ne pas juste rester dans mes intérêts de l’école et du sport. C’est vraiment payant de s’ouvrir à d’autres horizons, il faut s’ouvrir. L’équilibre, c’est vraiment ça la clé. »

Lorsqu’il est revenu dans la piscine, Vincent Laperle avait encore faim de résultats. Aux Championnats canadiens universitaires 2022, il a été médaillé de bronze au 200m quatre nages.

Il y a quelques semaines encore, aux Championnats québécois universitaires disputés à Trois-Rivières, c’est avec une récolte de trois médailles d’or et une d’argent qu’il est revenu à la maison, garnissant encore sa malle aux beaux souvenirs.

Il a aussi participé deux fois aux sélections olympiques canadiennes bien qu’il savait que ce serait très difficile de se faire une place.

« J’ai vraiment nagé pour avoir du plaisir et je me suis dit que les résultats suivraient et que ce serait payant d’une certaine manière. »

« Ma paye, c’est d’avoir rencontré des entraineur(e)s qui sont devenus des mentors, dont certains avec qui je suis encore en contact aujourd’hui. »

« Michel Tremblay, il m’a vraiment appris à gagner et à perdre. Marc-André Duchesneau, c’est lui qui a eu le plus d’impact. […] J’ai fait mes premiers essais olympiques et toutes mes grosses performances avec lui. Il a été un mentor et un grand frère pour moi. Il est arrivé au bon moment et il a été une pierre angulaire de ma carrière. Je ne pourrai jamais assez le remercier. »

Vincent Laperle souhaite maintenant recevoir la bourse qu’il convoite afin de poursuivre ses études à la maîtrise à Polytechnique Montréal ; et aussi à continuer à nager, mais désormais chez les maitres.   

PERSONNALITÉ INSPIRANTE ALL TIDES DE FÉVRIER : MAHIEDDINE GALDEM

Mahieddine Galdem offre un nouvel élan au Club Nataqui

 

Mahieddine Galdem est un véritable passionné de natation. Par son dévouement, l’entraineur-chef du club Nataqui a contribué à l’impressionnante montée du sport à Amqui depuis son arrivée, en novembre 2020. On vous présente le parcours réellement inspirant de notre personnalité All Tides du mois de février !

                                 

La pandémie de la COVID-19 en était à ses balbutiements lorsque Mahieddine Galdem a entrepris ses démarches pour quitter l’Algérie et devenir entraineur à l’étranger.

Il a vite trouvé l’offre d’emploi du club de natation Nataqui et a aussitôt entamé le processus d’immigration, plus complexe et plus long en raison des contraintes sanitaires. Ce n’est qu’un an plus tard qu’il a reçu son permis de travail et qu’il a pu se rendre dans le Bas-Saint-Laurent.

« Tout s’est arrêté, mais je n’étais pas capable de m’arrêter en tant qu’entraineur. J’y ai vu l’occasion d’aller chercher de l’expérience ailleurs », partage Mahieddine Galdem. Il a entrainé pendant environ 10 ans en Algérie.

Deux mois après son arrivée au Canada, le confinement a repris de plus belle. La situation a évidemment été décourageante à certains moments, mais M. Galdem n’a jamais baissé les bras. Il en a plutôt profité pour suivre des formations et les activités du club ont repris graduellement par la suite.

Si une quarantaine d’athlètes nageaient à Amqui il y a deux ans, ils sont désormais plus d’une centaine à pratiquer le sport avec l’instauration d’une concentration sportive et du club des maitres.

« Nous sommes un peu victimes de notre succès. Nous avons accès à seulement un bassin de quatre couloirs ! La natation est rendue à la mode à Amqui », a partagé l’entraineur, fier du travail accompli.

Apprentissage constant

Détenteur d’une maitrise en science de l’activité physique en Algérie, Mahieddine Galdem cherche constamment à en apprendre davantage sur la natation.

C’est d’ailleurs cette quête de connaissances qui l’a motivé à devenir entraineur au départ, puis à venir s’installer en Amérique du nord. Ayant déjà participé à des compétitions canadiennes par le passé, il est resté en contact avec certains entraineurs canadiens et américains (US). Il tenait d’ailleurs à en savoir plus sur leur approche à l’entrainement.

« Quand j’ai commencé à entrainer, j’ai compris certains aspects de la natation que je ne saisissais pas avant. Je posais beaucoup de questions en tant que nageur. Je me tenais informé et en communiquant mieux, je performais mieux également, » explique-t-il.

Au fil du temps, sa curiosité quant aux diverses méthodes enseignées à travers le monde n’a fait que s’accentuer. Elle l’a finalement mené de l’autre côté de l’océan atlantique.

« C’est ce que je surveille quand je vois une finale aux Jeux olympiques avec des nageurs qui proviennent de pays différents et qui ont aussi connu un entrainement différent. Ça se gagne par des centièmes de seconde, je trouve toujours intéressant de comprendre ce qui a pu faire la différence. »

Retour aux sources

Le succès de Mahieddine Galdem ne se résume pas seulement à son titre d’entraineur-chef à Amqui. Il a aussi repris la compétition chez les maitres et y cumule aussi les médailles.

Récemment, au mois de janvier, il a décroché quatre médailles d’or à la manche 4 des maitres, disputée à Drummondville, en plus de signer deux records provinciaux qui demeurent à officialiser.

« Ça fait vraiment plaisir de nager à nouveau et ça donne de la confiance aux autres membres de l’équipe. J’ai toujours aimé la compétition. Ce n’est pas obligatoire d’être un athlète pour être un bon entraineur, mais ça reste un avantage de pouvoir profiter de mon expérience », admet Mahieddine Galdem.

Il inspire ainsi bon nombre d’athlètes à poursuivre leur développement en piscine. Il y a deux mois, c’est plutôt son frère Mohamed Galdem qui a suivi ses traces en devant entraineur au Club de natation des Bois-Francs, à Victoriaville.

Un autre de leur frère pratique également le métier en Algérie. Une affaire de famille qui mène à plusieurs échanges constructifs, pour le plus grand plaisir de Mahieddine qui ne laisse jamais passer une occasion d’en apprendre plus. C’est de bon augure pour le club Nataqui !

« Je mise toujours sur les points positifs et je regarde ce que je dois améliorer. Nous avons un petit club à Amqui, qui n’était pas nécessairement axé sur la performance, mais il y a plusieurs points importants sur lesquels nous avons progressé. Je remercie la FNQ pour cette reconnaissance, c’est un grand plaisir et ça me motive encore plus. »