Guillaume Lord : 20 ans, athlète, agriculteur et étudiant

Dans l’eau, il mise sur son endurance et sa vitesse pour rêver aux Jeux olympiques. En agronomie, il se distingue par sa rigueur, son acharnement et l’excellence de ses produits. Et, sur les bancs d’école, il excelle et s’assure d’avoir tous les outils nécessaires pour un jour devenir un entrepreneur accompli.

Voici trois des nombreuses raisons pour lesquelles Guillaume Lord est notre athlète inspirant All Tides du mois d’août 2023 !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’athlète du Club de natation Mustang Boucherville ne manque jamais une chance de se démarquer. Spécialiste en eau libre ainsi que dans les distances de fond et demi-fond en style libre à la piscine, Lord a pris part aux Championnats canadiens dans ces deux disciplines au cours de la dernière année.

Qui plus est, il a réussi ce tour de force tout en s’occupant de son entreprise, Ferme le Quatuor, et en poursuivant des études en Gestion et technologies d’entreprise agricole à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, campus de Saint-Hyacinthe (ITAQ).

« C’est sûr que mes journées sont assez chargées ! » s’exclame le nageur de 20 ans en riant lorsqu’on le questionne sur sa gestion des priorités dans son horaire.

En réalité, Lord confirme que rien n’est laissé pour compte et que tout est prévu pour qu’il puisse s’entraîner et poursuivre son plus grand rêve d’un jour nager aux Jeux olympiques.

Les derniers mois ont d’ailleurs été fastes pour le Québécois.

À la piscine, il a raflé deux médailles de bronze en style libre aux Essais canadiens de même qu’un top-10 à la Coupe du monde de Toronto, le tout, en améliorant ses résultats personnels. Puis, en eau libre, il a participé à de multiples compétitions aux niveaux national et international, en plus de parfaire sa technique lors de divers camps préparatoires.

Difficile, donc, de trouver sa véritable spécialité, mais il avoue avoir un penchant pour la seconde option. « Mes chances sont meilleures en eau libre, surtout pour Paris 2024 », explique celui qui s’est récemment classé quatrième du Canadian Open water festival présenté les 12 et 13 août à Welland, en Ontario.

« C’était une grosse course et j’ai pris beaucoup de risques, résume-t-il. J’espérais un meilleur classement, mais je ne regrette pas mes prises de décision durant la course. Ce sera plus difficile de me qualifier pour Paris en eau libre, mais je continue de foncer, ce n’est pas fini. »

Il n’y a d’ailleurs pas que dans le sport où il veut pousser encore plus loin…

Jeune entrepreneur et étudiant

En plus des nombreuses heures consacrées à son sport, Guillaume Lord poursuit ses études à raison d’une quinzaine d’heures par semaine dans le but de faire croître son entreprise, Ferme le Quatuor, spécialisée dans l’agriculture maraîchère.

« J’ai un associé que j’ai connu dans le monde de la natation qui gère surtout la culture d’ail. J’aide dans cette partie, tout en m’occupant à temps plein des poules pondeuses. Pour l’instant, on loue des terres, mais le but ultime serait de grossir pour en acheter et vivre exclusivement de tout ça », confie Lord.

S’il mentionne qu’il a toujours eu la fibre entrepreneuriale et le désir de se lancer en affaires en agronomie comme son grand-père l’avait fait il y a plus de 40 ans, le jeune homme a vu une chance en or de tenter le coup pendant la pandémie.

« Ça m’intéressait pas mal à la base et j’avais déjà fait un petit projet de kiosques agricoles avec la ville de Boucherville. Quand j’ai vu que je ne pourrais pas nager et que tout était pas mal arrêté, je me suis lancé dans ça à temps plein. J’ai eu la piqûre tout de suite », décrit-il.

Certes, ce n’est pas la passion ni la détermination qui manque à Guillaume Lord, qui souhaite continuer de prouver jour après jour qu’il est possible de se développer sur plusieurs plans à la fois, tout en rêvant aux Jeux olympiques.

« En 2021, je ne savais pas si je pourrais continuer à tout faire en même temps, mais j’ai été capable ! Mon objectif principal demeure d’aller le plus loin possible dans le sport, donc à Paris en 2024 ou peut-être à Los Angeles en 2028. Par contre, je sais que si ça ne fonctionne pas, j’aurai fait tout en mon possible et je pourrai m’investir encore plus dans mes autres projets », conclut-il.

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