Marc-André Pelletier et les recettes gagnantes au sprint

Au Canada comme au Royaume-Uni, les athlètes du Québec ont connu du succès au cours des dernières semaines, particulièrement sur les courtes distances. C’est justement une des spécialités de Marc-André Pelletier, entraineur du Club de natation de la région de Québec (CNQ).

Les récentes performances de ses protégé(e)s démontrent que sa méthodologie fonctionne, ce qui lui vaut le titre de personnalité inspirante All Tides du mois de septembre !

En une seule journée, ils ont été trois à monter sur un podium à une épreuve de 50 m libre. Nicolas-Guy Turbide a décroché le bronze aux Championnats du monde de paranatation, alors que Sarah Fournier et Mathieu Ouellet ont tous les deux raflé l’or aux Championnats canadiens de natation.

Qui plus est, Aurélie Rivard avait défendu son titre de championne du monde quelques jours plus tôt à Manchester.

« On le voyait bien à l’entrainement que c’était vite ! Nicolas-Guy a fait une belle progression, Aurélie est passée près de son record du monde, puis Sarah et Mathieu ont tous les deux signé des records personnels », raconte fièrement Marc-André Pelletier.

Mais qu’est-ce que ça prend pour devenir un bon sprinteur ? Souci du détail et rigueur sont les mots à retenir selon le coach.

Cela dit, la progression ne se fait pas du jour au lendemain.

« Il faut un programme bien adapté, un bon dosage d’intensité, sans compromis sur la technique. Il faut se rapprocher des performances des compétitions et connaître sa course comme si c’était une chorégraphie », souligne l’entraineur.

Il est d’ailleurs très rare de voir un pur sprinteur miser seulement sur les courtes distances. La plupart des médaillés se démarquent à plusieurs épreuves et il n’existe pas un seul modèle gagnant. Chacun doit trouver un équilibre et optimiser ses forces, tout en travaillant ses faiblesses. C’est ici que le travail des entraineurs fait toute la différence.

Adaptation et motivation

Les quatre médaillé(e)s au 50 m libre des dernières semaines nagent cette même longueur différemment, explique Marc-André Pelletier. Des ajustements personnalisés sont ainsi apportés.

« Mathieu a un excellent 15 mètres sous l’eau. Sa course, c’est de prendre les devants et les garder. Sarah est plus orientée sur le 100 m. Elle ne sera pas nécessairement première au début, mais elle va finir par remonter. »

« Aurélie a le record du monde, mais en même temps, si elle veut aller trop vite au début, elle peut compromettre la fin de sa course. Nicolas-Guy, c’est un gars de fréquence avec une grosse vélocité dans le haut du corps. Il faut profiter des forces de tou(te)s et adapter l’entrainement et la stratégie en conséquence. »

Quand on constate en compétition que le travail a porté fruit et que la stratégie était la bonne, la motivation augmente pour les futurs événements, chez l’athlète, les compatriotes et tout le personnel.

Ayant tou(te)s des parcours différents, les nageur(euse)s peuvent s’inspirer de leurs comparses pour progresser à leur tour.

« C’est motivant de voir que ça fonctionne ! C’est encourageant pour les plus jeunes de voir qu’il y a toujours place à amélioration, mais aussi pour les plus vieux et vieilles, comme quoi le meilleur reste à venir. »

Marc-André Pelletier parle de ses athlètes avec fierté. Si son travail implique des essais et des erreurs, des hauts et des bas, il souhaitera toujours être présent et les aider à trouver le bon chemin.

Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québec

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