PERSONNALITÉ INSPIRANTE ALL TIDES DU MOIS DE MARS : SYLVIE POTVIN

Sylvie Potvin : inspirer par la passion

                               

Du plus loin qu’elle se souvienne, Sylvie Potvin a toujours gravité de près ou de loin dans l’univers de la natation. Que ce soit en tant qu’athlète à ses débuts, jusqu’à son rôle d’officielle qu’elle occupe depuis plus de 30 ans, elle a toujours montré passion et dévouement, faisant d’elle une véritable inspiration dans son sport. C’est pourquoi elle mérite le titre de personnalité inspirante All Tides du mois de mars 2023 !

                         

Chez les Potvin, la natation est une histoire de famille. Ses parents avaient atteint le statut d’officiel(le)s de niveau 5, puis Sylvie a poursuivi, en compagnie de ses frères et sœurs, ce qui est aujourd’hui devenu une véritable tradition.

« C’est une fierté, mais surtout une passion pour nous ! Nous avons appris de nos parents et on a tous eu la piqûre. C’est simplement en nous », mentionne d’emblée celle qui a entre autres été athlète, entraineure, directrice pour l’organisation de compétitions, membre de multiples conseils d’administration et plus encore.

« Au fil du temps, il n’y a pas grand-chose que je n’ai pas fait, poursuit-elle en riant. J’ai toujours suivi mon instinct et ça m’a menée un peu partout. »

Toujours affiliée au club Neptune Natation et membre du Programme de développement des officiel(le)s majeur(e)s de la FNQ, Mme Potvin a aussi joué un rôle ô combien primordial pour ses enfants, soit celui de fan numéro un dans les gradins.

Elle en garde aujourd’hui des souvenirs inoubliables, comme ceux des Jeux du Québec 2016, où toute la famille était de la partie, et assure que la flamme est toujours aussi vive en elle.

« Les trois (enfants) ont nagé et on est encore tous actifs dans le milieu. Les motivations changent, mais on est toujours là. Quand ils étaient jeunes, les enfants adoraient nager, alors ça me permettait de passer du temps avec eux. Aujourd’hui, ils sont rendus grands et je ne suis plus à la piscine toutes les fins de semaine, mais j’ai encore beaucoup à offrir », explique-t-elle.

Ainsi, elle se concentre maintenant sur ses fonctions d’officielle bénévole de niveau 4 en piscine et de niveau international de la FINA en eau libre, le tout, en participant à l’organisation d’une dizaine de compétitions par an.

Guidée par son altruisme, elle estime toutefois ne pas avoir de titre associé à son rôle le plus important : aider les gens qui l’entourent en partageant son savoir-faire.

« Je suis capable d’avoir une vision extérieure pour mettre mon expérience à profit, ou pour servir de mentor afin d’aider la relève. C’est plaisant et surtout très valorisant de pouvoir contribuer. La natation m’a beaucoup donné dans la vie et c’est à mon tour de le faire pour les plus jeunes ! » lance-t-elle sans hésitation.

Si elle confirme qu’elle ne voit pas encore l’arrivée, elle confie que ses responsabilités devraient diminuer après les Essais olympiques et paralympiques 2024 qui se dérouleront du 14 au 19 mai 2024, au Centre sportif du Parc olympique.

Il s’agira peut-être de son chant du cygne, mais elle se garde toujours une porte ouverte pour continuer, si la passion demeure aussi grande.

« Je me dis souvent que ça pourrait être ma dernière compétition, mais il y a toujours de nouvelles motivations, alors on va simplement y aller une année à la fois », conclut-elle avec sagesse.

En rafale avec Sylvie Potvin

Quelles sont les principales qualités requises pour occuper les fonctions d’officiel.le ?

« Il faut d’abord et avant tout être officiel.le pour les bonnes raisons. Il faut le faire pour les athlètes, pour les entraineurs et pour les intervenants. Il faut être là pour faire respecter les règles, mais pas pour contrôler, c’est essentiel. Il faut être équitable et patient, tout en démontrant une belle ouverture d’esprit. »

 

Quels sont les plus beaux moments à vivre en tant qu’officiel.le ?

 

« En tant qu’officiel.le, on connait bien les athlètes, leurs ambitions et leurs objectifs. C’est toujours plaisant de les voir réussir, peu importe l’ampleur du défi. Ils se réalisent et on peut partager ce moment en leur compagnie. »

 

Que diriez-vous à une personne intéressée à se lancer dans l’aventure ?

 

« Je dirais que ça en vaut la peine, simplement pour vivre l’esprit de communauté. Nous avons beaucoup de plaisir et la plupart des personnes avec qui j’ai travaillé sont devenues des amies. On sent que notre rôle est important, et surtout apprécié. En plus, ça nous permet de continuer à nous développer en tant que personne, c’est très intéressant ! »

Comment vous décrivez-vous ?

« Je suis une personne travaillante, impliquée et passionnée ! Je trouve que dans la vie, une des choses qui me rendent plus heureuse, c’est de redonner à la communauté. Et c’est parfait ainsi ! »

Que faites-vous dans vos temps libres ?

« Je reste dans les Laurentides, près des montagnes de ski, alors on en profite l’hiver ! Ensuite, pendant l’été, on passe beaucoup de temps en bateau. Quand il fait beau, j’ai toujours le goût d’être sur le bord de l’eau ou à la piscine ! »

Où vous voyez-vous dans 10 ans ?

« Je serai certainement à la retraite, probablement sur le lac où quelque part dans le monde pour voyager et en profiter le plus possible. Ce sera un repos bien mérité avec la famille ! »

ATHLÈTE INSPIRANTE ALL TIDES DU MOIS DE MARS : ZOÉ KRISKO

Le changement salutaire de Zoé Krisko

En 2019, Zoé Krisko a fait le grand saut. Elle pratiquait la natation artistique depuis plusieurs années et a quitté ce sport pour se tourner vers la natation. Une transition qui a certainement demandé une période d’adaptation, qui l’a aussi menée vers une toute nouvelle passion et, désormais, au titre d’athlète inspirant All Tides du mois d’avril !

                     

À sa dernière saison en natation artistique, Zoé Krisko avait perdu toute motivation. Les compétitions, censées être la récompense après toutes les heures d’entrainement, ne l’intéressaient tout simplement plus. Dans cette optique, à quoi bon continuer ?

L’idée d’apporter un second souffle à son parcours sportif est venue d’un entraineur privé, qui donnait alors le cours hebdomadaire de natation à Zoé et ses coéquipières. Cette séance était la seule qu’anticipait Krisko durant la semaine.

« J’avais besoin de changement. On m’avait dit que j’avais du talent et on m’encourageait à essayer », raconte celle qui avait 16 ans à l’époque.

Une semaine après avoir représenté le Canada à l’étape des Séries mondiales disputée à Québec, la Montréalaise a tenté sa chance au club Neptune. Elle s’est sentie à sa place dès le départ.

Seul bémol, elle allait devoir s’habituer à ne plus porter de pince-nez à la piscine !

« Je me souviens, je revenais de mon premier entrainement, j’étais dans l’autobus et mon nez coulait parce qu’il était plein d’eau ! »

« J’ai trouvé une plus grande liberté en natation. C’est bizarre quand on y pense, parce qu’on se dit que c’est juste des longueurs, des allers-retours, mais je choisis comment bâtir mes entrainements, je peux changer de style et je peux m’ajuster en conséquence. Ça m’a vraiment fait du bien. »

Sans pression

Son ancien sport l’a néanmoins aidée à effectuer ce changement, que plusieurs n’oseront jamais faire, selon Krisko.

« Il faut que les gens comprennent qu’ils peuvent changer de sport s’ils n’aiment plus ça, s’ils ne sont plus heureux. Tu peux faire autre chose et y trouver du positif. Il n’y a pas d’âge pour trouver une nouvelle passion », fait-elle valoir.

Dans son cas, elle avait développé une excellente endurance cardio-vasculaire en natation artistique et y a forgé une importante rigueur. Somme toute, Zoé a préféré « retourner à la base » et nager pour s’amuser d’abord, sans prévoir un quelconque retour à la compétition. Elle ignorait les standards à atteindre et où elle se situait face aux autres nageuses, ce qui lui a permis de faire ses longueurs sans nervosité, simplement pour le plaisir.

Au rythme de sa progression, elle a saisi son potentiel et a choisi de renouer avec la compétition.

Préparation

Après ses entrainements matinaux au sein du groupe haute performance du club CAMO, Zoé Krisko quitte le Complexe sportif Claude-Robillard et marche jusqu’au Collège André-Grasset, situé à moins de 500 mètres. Elle y retourne après ses cours en après-midi pour une séance de musculation avant de retrouver la piscine en fin de journée.

Zoé terminera ses études en sciences de la nature, profil santé, ce printemps. Elle souhaite poursuivre à l’université en microbiologie ou en neuroscience par la suite.

Mais avant de penser à sa fin de session au cégep, Zoé était en action du côté de Toronto dans le cadre des Essais canadiens de natation Bell 2023. Elle a tout d’abord pris part à l’épreuve du 100m dos où elle a réussi un meilleur temps personnel, enregistrant un chrono de 1:04.02, bon pour la 2e place de la finale B. Elle était de retour en action dès le lendemain pour participer au 50m dos où elle a encore une fois réussi un meilleur temps personnel, finissant la course en 30.77. Finalement, Zoé a pris part au 50m brasse où elle s’est classée en 30e position lors des préliminaires, enregistrant un temps de 34.03.

Chose certaine, nager en compagnie d’athlètes d’expérience, comme les Olympiennes Mary-Sophie Harvey et Katherine Savard, a de quoi motiver Zoé Krisko et lui donner confiance. Son arrivée au club CAMO a, comme ses débuts en natation, demandé une certaine adaptation.

« Être toujours dernière et ne pas entrer dans les intervalles, ç’a été difficile ! Tout le monde a été accueillant pour faciliter cette transition. On s’encourage et il y a une belle ambiance. Ça peut être décourageant de se comparer parfois, comme c’est encourageant quand je parviens à courser avec eux ! »

Grâce à la natation, Zoé Krisko a retrouvé la passion et la motivation qui lui manquaient tant à la piscine. Des atouts considérables pour celle qui souhaite se démarquer aux essais olympiques de 2024.

Résumé du jour #6 des Essais canadiens de natation Bell 2023

𝗥𝗲𝘁𝗼𝘂𝗿 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗝𝗼𝘂𝗿 #6 𝗱𝗲𝘀 𝗘𝘀𝘀𝗮𝗶𝘀 𝗰𝗮𝗻𝗮𝗱𝗶𝗲𝗻𝘀

                   

C’est hier qu’on prit fin les Essais canadiens de natation Bell 2023 et nos athlètes du Québec se sont assuré(e)s de terminer la compétition en force.

 

Katerine Savard (CAMO) s’est tout d’abord illustrée en montant sur la plus haute marche du podium au 50m papillon, arrêtant le chrono à 26.56. Sa bonne amie et compatriote au Club aquatique de Montréal, Mary-Sophie Harvey a pour sa part pris la 2e position du 200m libre grâce à un temps de 1:58.40. Savard a terminé un peu plus d’une seconde derrière Harvey, bon pour la 7e place tandis que Megan Willar (PCSC) a terminé 10e.

 

De son côté, Eric Brown (PCSC) a encore une fois été dominant lors des épreuves de longue distance. L’athlète compétitionne maintenant dans la NCAA pour les Gators de l’Université de la Floride a remporté l’or au 1500m avec un temps de 15:26.85. Timothé Barbeau (NN) a pour sa part pris la troisième place grâce à un temps de 15:32.99.

 

Au 200m masculin, Patrick Hussey (PCSC) a pris la deuxième place grâce à son temps de 1:48.39. Mathieu Ouellet (CNQ) a pour sa part manqué le podium par seulement un centième de seconde au 50m papillon.

 

Megan Willar (PCSC) et Megan Frost (PCSC) ont encore une fois bien fait lors des épreuves de longue distance, prenant respectivement la 8e et la 10e place au 800m libre.

 

En paranatation, Alexander Elliot (CNQ) est monté sur le podium pour une deuxième fois en trois jours, terminant 3e du 100m brasse avec une récolte de 798 points. Félix Cowan (SAMAK) a de son côté pris la 7e position avec 585 points.

 

Finalement, au 100m brasse féminin, Arianna Hunsicker (CNQ), Justine Morrier (VELOX) et Danielle Kisser (UL) ont toutes trois terminé dans le top 10, finissant respectivement 5e, 8e et 10e.

 

Félicitations à toutes et à tous pour ces six jours de compétitions enlevants!

 

Restez à l’affût, la composition officielle des équipes nationales qui prendront part aux Championnats du monde cet été sera annoncée sous peu.