INTRONISATION AU TEMPLE DE LA RENOMMÉE – JO-ANN ALLEN

INTRONISATION AU TEMPLE DE LA RENOMMÉE DE LA NATATION QUÉBÉCOISE – jo-ann allen

Sur la recommandation du comité de sélection du Temple de la renommée, la fédération de natation du Québec a ouvert ses portes à une nouvelle catégorie d’intronisé(e)s en 2022, soit celle d’entraineur(e) développement. Ainsi, seront honoré(e)s ces entraineur(e)s qui se seront démarqué(e)s en éveillant la passion d’une multitude de jeunes nageurs et nageuses du Québec.  

Et pour inaugurer cette nouvelle catégorie, c’est madame Jo-Ann Allen qui a été intronisée cette année. 

Bien que le travail des entraineur(e)s qui se spécialisent dans le développement des jeunes athlètes soit parfois moins reconnu que le travail des entraineur(e)s de niveau senior, leur implication est inestimable et essentielle au développement des athlètes et de notre sport. Madame Allen a connu une carrière de plus de 55 ans en natation et a inspiré et formé plusieurs centaines de jeunes nageurs et nageuses qui ont eu de très belles carrières par la suite. Nous sommes choyés d’avoir pu compter sur l’excellent travail de madame Allen durant autant d’années.

Jo-Ann Allen a fait ses débuts en natation au sein du club de Trois-Rivières où elle a suivi des cours durant son adolescence. C’est son entraineur de l’époque qui l’a encouragé à faire la transition d’athlète à entraineure.

« Mon entraineur de l’époque, Douglas Thibault, a été un mentor pour moi et m’a beaucoup inspiré. C’est lui qui m’a encouragé à devenir entraineure. Il avait de la difficulté avec un groupe de nageurs qu’il entrainait et il m’a donc proposé de prendre le relais. J’avais seulement 12-13 ans à l’époque, mais j’ai accepté le défi et ça s’est très bien passé. C’est comme ça que ça a commencé ! » nous a confié madame Thibault.

Par la suite, son parcours s’est poursuivi du côté du Cégep Garneau puis à l’Université Laval durant ses études en enseignement de l’éducation physique. Madame Allen est ensuite devenue responsable des programmes de 10 ans et moins au club de Sainte-Foy puis au club SAMAK de Brossard où elle a pu partager ses connaissances ainsi que sa passion à de nombreux(euses) jeunes athlètes du Québec.

« On ne se rend pas compte de l’impact que l’on peut avoir et de tout ce que l’on peut donner aux jeunes athlètes. J’ai toujours aimé travailler avec les jeunes, les amener à donner le meilleur d’eux-mêmes et à se rendre le plus loin possible, leur donner de bonnes valeurs. C’était une véritable passion pour moi », a-t-elle affirmé.

Après un intermède de quelques années où elle a enseigné l’éducation physique au primaire, Jo-Ann Allen a été engagée par le club CAMO en 1999. C’est avec ce club qu’elle aura le plus grand impact, et ce jusqu’à sa retraite en 2017.

Nous avons demandé à madame Allen quels messages elle aimait donner aux jeunes athlètes qui débutaient dans le sport, voici ce qu’elle a répondu :

« Je leur disais de toujours travailler avec rigueur, de bien faire ce qu’ils ont à faire. Je leur disais aussi que quand ils s’engagent dans quelque chose, de s’engager pleinement. De ne pas abandonner avant de se rendre à leurs   buts ».

Ces conseils ont définitivement porté fruit, puisque madame Allen et les athlètes qu’elle a entrainé(e)s au cours de sa carrière ont réussi plusieurs accomplissements. En voici quelques-uns :

  • Meilleur club au Québec chez les 10 ans et moins avec le SAMAK de Brossard (1984-1988) et CAMO (1999-2003).
  • Alternance de 1re et 2e position comme meilleur club au Québec chez les 11-12 ans avec CAMO (2004-2017).
  • Une dizaine de nageurs et nageuses que madame Allen a entrainés dans la catégorie 11-12 ans ont abaissé plus d’une trentaine de records provinciaux entre 2004 et 2016 ainsi que deux records canadiens.


Malgré tous ces excellents résultats, plusieurs athlètes ayant côtoyé madame Allen au cours de leurs carrières affirment que son impact ne se limitait pas au plan sportif, mais qu’elle savait transmettre plusieurs qualités humaines utiles dans différentes sphères de la vie. 

Merci madame Allen pour votre grande contribution à notre sport durant toutes ces années et bienvenue au sein du Temple de la renommée de la natation québécoise.

« C’est beaucoup de fierté et tout un honneur d’être intronisée au Temple de la renommée. Je ne pensais jamais recevoir une reconnaissance comme ça. Je partage cet honneur avec tous les nageurs et nageuses que j’ai entrainés au cours de ma carrière. C’est en partie grâce à eux si je suis ici aujourd’hui », a-t-elle conclu.

INTRONISATION AU TEMPLE DE LA RENOMMÉE – NATHALIE GIGUÈRE

 

Intronisation au temple de la renommée de la natation québécoise – Nathalie Giguère 

 

Le 24 septembre 2022, Nathalie Giguère a été intronisée au temple de la renommée de la natation québécoise.  

Madame Giguère a connu une magnifique carrière de 17 ans en natation et a marqué l’histoire de notre sport de façon remarquable. Dès son plus jeune âge, ses exploits sportifs ont marqué l’imaginaire du peuple québécois, faisant d’elle une grande source d’inspiration pour plusieurs jeunes nageurs et nageuses de la province. 

Née le 16 janvier 1973 dans le quartier Charlesbourg à Québec, Nathalie Giguère n’a pas pris beaucoup de temps avant de se faire un nom en natation. Ayant joint le club de Charlesbourg à l’âge de huit ans, elle a rapidement grimpé les échelons, se qualifiant pour les championnats nationaux jeunesse dès l’âge de 11 ans. Deux ans plus tard, elle se qualifie pour ses premiers championnats nationaux seniors et remporte un premier titre national en 1989, à l’âge de 16 ans seulement. 

« J’ai commencé à nager avec le club de Charlesbourg à 8 ans et mes parents m’avaient dit à que ce serait seulement des entrainements, mais seulement six mois plus tard je prenais part à ma première compétition. J’ai eu la piqure et je n’ai pas regardé derrière par la suite !  

C’est à cette époque que la nageuse rejoint les rangs de l’équipe de natation de l’Université Laval et poursuit sa progression sous la gouverne de l’entraineur Benoît Lebrun. Cette collaboration s’est avérée très fructueuse puisque la spécialiste du 200m brasse a remporté pas moins de huit titres nationaux lors de son séjour au sein du Rouge et Or. C’est d’ailleurs elle qui détient, encore à ce jour, le record de l’Université au 200m brasse féminin. 

« Le 200m brasse était vraiment ma spécialité, c’est dans cette épreuve que j’ai réussi mes plus belles performances en carrière. J’avais juste assez de force et de puissance pour cette distance. Je suis une nageuse de 200 ! » a affirmé madame Giguère.

En plus de ses exploits sur la scène nationale, Nathalie Giguère a également marqué l’histoire de la natation internationale canadienne. Elle a entre autres remporté des médailles d’or à l’Omnium international des États-Unis de 1989 et de 1990, est montée sur la plus haute marche du podium aux Jeux du Commonwealth à Auckland en 1990 et est devenue Championne du monde lors de la Coupe du monde de Berlin-Est la même année. Elle a également récolté des médailles d’argent aux championnats pan-pacifiques de Tokyo en 1989 et une autre lors de la Coupe du monde de Berlin-Est de 1990. Son expérience aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992, où elle a terminé en 6e position lors de l’épreuve du 200m brasse, est un souvenir qui restera marqué dans la mémoire de madame Giguère.

« J’ai d’excellents souvenirs des Jeux de Barcelone. C’était vraiment de beaux Jeux bien organisés. Ma famille était sur place pour vivre ce moment avec moi et j’ai obtenu mon meilleur temps vie au 200m brasse lors des préliminaires. Je suis encore très emballée lorsque j’en parle, c’est un moment que je n’oublierai jamais » a-t-elle affirmé.

Après sa retraite sportive, Nathalie Giguère a été intronisée au Cercle de l’excellence de la natation canadienne et s’est impliquée auprès de l’équipe nationale canadienne, faisant entre autres partie du personnel de la mission canadienne pour les Jeux du Commonwealth de 2006 à Melbourne, en Australie. Elle a également été porteuse de la flamme olympique au Québec pour les Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver. 

Lorsqu’interrogée à savoir si elle aurait un conseil à donner aux jeunes nageurs et nageuses qui débutent en natation, madame Giguère a soutenu que le plus important, c’est que ça demeure un plaisir d’aller nager à tous les jours.

« Il faut que ça reste un plaisir, une passion, un bonheur d’aller nager. Il ne faut pas que ce soit un fardeau ou que ça te tire vers le bas, au contraire il faut que ça t’élève, que ça te fasse du bien. Un autre conseil que je donnerais serais de na pas lâcher, de persévérer, tant qu’on y met de l’énergie, des efforts, je pense qu’on peut réussir à atteindre ce que l’on veut vraiment atteindre dans la vie. »

Félicitations madame Giguère pour avoir si bien représenté le Québec et le Canada durant toutes ces années et bienvenue au sein du Temple de la renommée de la natation québécoise.