Résumé des performances de nos Québécois(es) au Japon !

Résumé des performances de nos Québécois(es) au Japon !

Les Championnats du monde des sports aquatiques de Fukuoka se sont terminés dimanche dernier, au Japon. Pour clore une compétition très chargée pour nos Québécois et Québécoises, Mary-Sophie Harvey a décroché une médaille de bronze au relais 4×100 m quatre nages.

La Québécoise a pris part aux qualifications en compagnie de Margaret Macneil, Sophie Angus et Ingrid Wilm. Ensemble, elles ont enregistré le meilleur temps des qualifications en 3 min 55,93 s.

Harvey a ensuite vu Kylie Masse, Sophie Angus, Margaret Macneil et Summer Mcintosh signer le troisième temps de la finale (3 min 54,12 s), à 2,04 secondes des Américaines, médaillées d’or.

Il s’agit de la première et unique médaille canadienne à un relais lors de ces mondiaux. En plus de leur médaille, les Canadiennes ont assuré leur participation à cette épreuve aux Jeux olympiques de Paris.

La veille, Harvey, du club CAMO natation, avait été la quatrième nageuse d’un relais pour la première fois de sa carrière. Elle a conduit son équipe vers la quatrième place du relais mixte 4×100 m.

Au 200 m quatre nages, l’Olympienne avait été la troisième plus rapide des préliminaires avec son temps de 2 min 9,65 s. Une fois en demi-finale, elle n’a pas été en mesure de rééditer l’exploit et son chrono de 2 min 11,47 s l’a reléguée au 11e rang. Aux préliminaires du 200 m libre, Harvey a réalisé le 19e temps, ratant sa place dans les 16 demi-finalistes par 27 centièmes de seconde.

Katerine Savard a quant à elle terminé douzième au monde du 50 m papillon. Il s’agit du meilleur résultat de sa carrière à cette épreuve, à des Championnats du monde, elle qui a atteint les demi-finales après avoir enregistré le 15e temps des qualifications.

En demi-finale, la nageuse du club CAMO natation a stoppé le chronomètre à 25,98 s, un temps insuffisant pour passer à la grande finale, réservée aux huit meilleures nageuses, mais c’est tout de même la première fois qu’elle passe sous la barre des 26 secondes en sept ans à cette épreuve.

Au 100 m papillon, elle a atteint la ronde des demi-finales, mais son temps de 58,18 s, bon pour la 13e place, n’a pas été assez rapide pour accéder à la finale.

De son côté, Eric Brown a débuté ses mondiaux avec des épreuves en eau libre. En action au 10 km, le Montréalais s’est classé 32e. Puis, lui et ses compatriotes canadiens se sont classé(e)s 10es au relais mixte 4 x 1500 m disputé dans les eaux de la baie de Hakata.

En piscine par la suite, Brown a enregistré le 23e temps des préliminaires du 400 m libre et a vu son parcours s’arrêter. Le nageur du club de Pointe-Claire a également pris le 28e rang des préliminaires du 800 m libre.

Édouard Fullum-Huot (PCSC) a pris part à une seule épreuve lors de ces mondiaux. Au relais 4×100 m libre, il a aidé le Canada à terminer quatrième des préliminaires. L’unifolié a ensuite fini cinquième en finale.

Finalement, Patrick Hussey (PCSC) a participé au relais 4×200 m libre où le Canada a pris la 12e place.

Félicitations à nos cinq athlètes québécois(es) ainsi qu’à l’entraineur Greg Arkhurst !

PERSONNALITÉS INSPIRANTES ALL TIDES DU MOIS DE JUILLET 2023

Neuf nouvelles personnes-ressources souhaitent faire une différence

Pas moins de neuf personnes-ressources se sont récemment ajoutées à l’équipe de formateurs et de formatrices du Québec. Neuf entraineurs et entraineures dévoué(e)s qui, par leur dévouement et leur implication, se partagent le titre de personnalités inspirantes All Tides du mois de juillet !

Grâce à Frédérick Asselin, Marie Bergeron, Valérie Gosselin, Charles-Olivier Huapaya-Proulx, Salim Laoubi, Steven Marchand, Omar Mohamed, Alexandra Predal et Johan Rivallain, ce sont désormais 19 formateurs et formatrices qui s’occupent de diriger la relève des entraineurs et des entraineures dans la province.

« Cela nous tient à cœur d’avoir des entraineur(e)s formé(e)s pour que nos athlètes québécois(es) soient encadré(e)s par des personnes compétentes. D’ailleurs la FNQ demeure la province de référence dans la formation des entraineur(e)s au Canada », mentionne Joy Fanara, coordonnatrice au développement du sport à la fédération.

« Ces nouveaux formateurs et formatrices sont des entraineur(e)s inspirant(e)s pour la relève québécoise d’entraineur(e)s. Chacune de ces personnes possède cette qualité de donner l’envie à tout futur(e) entraineur(e) de poursuivre leur parcours de formation et de se perfectionner dans ce métier », ajoute-t-elle.

Titulaire d’un Brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport dans les activités aquatiques et de la natation en France, en plus d’une certification Natation 101, Alexandre Predal est responsable de l’école de natation du club CAMO Natation. Il étudie également au baccalauréat d’intervention en activité physique – profil enseignement.

Entraineure certifiée du cours Natation 301, Marie Bergeron détient quant à elle une grande expérience forgée dans différents clubs et a su gravir les échelons dans le sport depuis plusieurs années. Elle sera également l’entraineure responsable des maitres du Québec lors des Championnats du monde prévus le mois prochain au Japon.

Omar Mohamed fait également partie de cette nouvelle cohorte de personnes-ressources, lui qui a progressé à la vitesse grand V au cours des dernières années. Entraineur-chef de CALAC depuis 2022, il a su obtenir sa certification de toutes les formations du PNCE Natation, du natation 101 au 301, en seulement cinq ans.

Un partage entre les régions

De son côté, Valérie Gosselin est régisseuse aquatique pour la Société de ressources Loisirs de Pointe-Aux-Trembles depuis 2021. Elle possède un niveau Natation 201 et a œuvré dans plusieurs clubs de l’Est de Montréal, tant en natation qu’en natation artistique.

Un élément apprécié de sa formation est la diversité qui se retrouve chez les formatrices et les formateurs. Les entraineurs et les entraineures doivent constamment s’adapter selon la réalité de leur région. Les personnes-ressources les aident alors à développer certains outils.

« Le programme de formations m’a notamment permis de rencontrer des entraineur(e)s d’autres régions. J’ai trouvé très intéressant d’échanger avec eux, puisqu’on n’a pas les mêmes conditions à la piscine », souligne-t-elle.

Titulaire d’un Brevet d’État d’Éducateur des Activités de la Natation en France et d’un Natation 201, Johan Rivallain est entraineur-chef du club de natation de Chicoutimi. Il a aussi occupé ce poste à Matane et à Mont-Joli par le passé.

Pour sa part, Steven Marchand est présentement entraineur-chef du club de natation de St-Hyacinthe, lui qui a parfait son savoir dans plusieurs structures au Québec lors de la dernière décennie. Détenteur d’un certificat en administration des affaires, et d’une certification du Natation 201, il est toujours à l’affût des nouveautés dans le domaine de la natation et aspire à faire en sorte que les athlètes redonnent l’expertise acquise aux plus jeunes.

Selon Valérie Gosselin, le rôle des personnes-ressources se fait justement sentir dans l’ensemble du milieu, et ce, sur une longue période. Ce sont les entraineurs et les entraineures, mais aussi les athlètes qui tirent profit de cette importante implication.

« Les entraineur(e)s n’ont pas tous le même bagage. J’ai eu la chance d’avoir un bon entraineur-chef qui m’a guidée avant même de faire les formations et je voulais redonner à mon tour. Plusieurs jeunes athlètes voulaient entrainer après avoir vu la manière dont je les avais entrainé(e)s. Quand un athlète est bien suivi, il veut redonner et ça crée une boucle qui assure une relève. »

Des parcours enrichissants

Valérie Gosselin n’est pas la seule dans ce groupe à s’impliquer dans plus d’un sport, alors que ses connaissances en natation artistique lui sont utiles en natation.

C’est le cas de Frédérick Asselin, spécialisé en natation comme en rugby. Titulaire d’un DAE (Diplôme avancé en entrainement) en rugby et de la certification Natation 201, il est le cofondateur et directeur du club de natation Les Loutres, à Granby.

Pour sa part, Charles-Olivier Huapaya-Proulx a reçu des formations en triathlon, en athlétisme et en cyclisme. Celui qui possède un baccalauréat en kinésiologie et la formation Natation 101 est entraineur-chef du club de natation de Jonquière depuis 2019. En devenant formateur, il espère rendre plus accessible le développement des entraineurs et des entraineures au Saguenay–Lac-Saint-Jean, trop peu nombreux dans la région.

« Je suis quelqu’un qui aime beaucoup apprendre, alors j’ai trouvé les formations très intéressantes ! J’ai beaucoup d’intérêts et je pense que la natation a beaucoup à retirer d’autres sports, comme les autres sports peuvent bénéficier de la natation », explique-t-il.

« Je suis habitué de côtoyer les autres entraineur(e)s, mais d’échanger sur nos pratiques dans ce type d’environnement, c’est vraiment agréable. J’ose espérer que ça aura un impact pour répondre aux différentes exigences des fédérations. »

Salim Laoubi est entraineur-chef du club Élite Natation depuis plus de 8 ans. Au fil du temps, il a su faire briller son club à un bon nombre de compétitions, entouré d’une solide équipe d’entraineurs et d’entraineures.

Neuf personnes-ressources, neuf parcours, mais la même passion. La Fédération de natation du Québec remercie l’ensemble de ces intervenants et intervenantes pour leur travail, qui contribue de manière significative au développement de la natation au Québec.

« Tous et toutes très occupé(e)s dans leur club respectif et parfois dans leur région, ils et elles s’investissent pour une cause provinciale, pour la communauté de la natation québécoise », a ajouté Joy Fanara.

Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québec

ATHLÈTE INSPIRANTE ALL TIDES DU MOIS DE JUILLET 2023

Miori Hénault : la passion de la natation

Miori Hénault avait souvent représenté le Québec, tant aux Championnats canadiens qu’aux Jeux du Canada. Il y a quelques semaines, ce sont les couleurs canadiennes qu’elle a défendues dans le cadre des Jeux mondiaux des Olympiques spéciaux de Berlin, d’où elle est revenue avec trois médailles : deux d’or et une d’argent.

Portrait de l’athlète inspirante All Tides du mois de juillet qui ne laisse personne indifférent. Et pour les bonnes raisons.

Une expérience internationale mémorable

À Berlin, la Québécoise est montée sur la plus haute marche du podium au 100 m quatre nages niveau A, au relais féminin 4×50 m libre, en plus d’avoir fini deuxième au 400 m libre niveau A. Si elle a pris part aux Jeux mondiaux des Olympiques spéciaux, c’est parce qu’elle vit avec une déficience intellectuelle modérée.

Ce qui n’est pas modéré chez elle, c’est son enthousiasme lorsqu’elle raconte ses courses, surtout celle du relais, où elle était la dernière relayeuse de son équipe. Hénault a effectué une spectaculaire remontée pour combler un retard d’une quinzaine de mètres et finir tout juste devant la dernière nageuse de l’Australie pour lui ravir la médaille d’or.

« J’ai plongé, j’ai clanché ça et nous avons fini en première place ! », explique tout de go l’athlète en entrevue.

Sur une photo, on peut d’ailleurs voir les coéquipières de la Québécoise dans la piscine, le sourire aux lèvres, alors que le visage d’Hénault est impassible. La raison est qu’elle vient tout juste de terminer son relais et qu’elle n’a pas encore eu le temps de jeter un coup d’œil au tableau indicateur qui confirme la victoire de son équipe.

« Je sentais une pression pour remonter dans la course et je me disais : “Go ma grande, on va finir ça en force ! ” » Les Jeux étaient super beaux, bien organisés et c’était vraiment une belle compétition. »

Présente pendant l’entrevue, la mère de Miori, Mireille Lanoie, ajoute que sa fille est revenue d’Allemagne avec plusieurs souvenirs, récoltés auprès d’autres délégations.

« Miori ne parle pas anglais, mais elle n’est pas gênée et elle est revenue avec un nombre incalculable d’épinglettes, et il n’y en avait pas en double », raconte en riant celle qui réside dans les basses Laurentides.

Un retour à l’eau libre bientôt

Miori Hénault n’excelle pas seulement qu’en piscine. Elle adore aussi nager en eau libre. Elle a notamment participé au 10 km de la Traversée internationale du lac St-Jean en 2021 et au 12 km du lac du Mont-Tremblant l’an dernier, terminant troisième chez les femmes.

Ces épreuves en lac, c’est avec son ancien entraineur Michel Tremblay à ses côtés qu’elle avait l’habitude de les faire. Tremblay réside maintenant dans la région de Québec, mais la nageuse et lui ont gardé contact. Elle sera d’ailleurs en visite chez lui pendant une semaine cet été afin de se préparer à trois courses en eau libre (1 km, 2,5 km et 5 km) prévues à la fin de l’été, au lac Nicolet.

« Michel est toujours dans la vie de Miori. C’est un mentor. C’est sûr que ça n’a pas été facile pour Miori dans la dernière année et demie depuis qu’il est parti, mais elle a continué à s’entrainer », souligne la mère de l’athlète.

Le principal intéressé le confirme : « Entrainer Miori, ç’a été une expérience marquante. De par sa réalité, c’est une athlète qui vit dans le moment présent et dans un monde de performance où ça va vite, elle me remettait toujours à l’essentiel, c’est-à-dire au plaisir de s’entrainer », soutient Tremblay.

Les souvenirs de voyages et de compétitions en sa compagnie sont nombreux pour celui qui dirige aujourd’hui le Centre d’eau libre Les Riverains, à Lévis, sauf que les trois courses de 10 km en eau libre auxquelles la nageuse a pris part ont une place bien spéciale pour lui.

« Au lac Saint-Jean, il y avait des vagues de cinq pieds de haut ! Je n’avais jamais vu des conditions aussi extrêmes et Mio a nagé avec force, avec le sourire et sans nervosité. », ajoute celui qui compte six nageurs des Olympiques spéciaux dans son nouveau club.

Entre les entrainements en piscine et en eau libre, l’athlète de 28 ans a un horaire digne d’une première ministre. Les vacances trouvent-elles une place dans tout ça ?

« Des fois, mais pas tout le temps. Et j’en profite pour me baigner dans la piscine, je vais marcher avec mon chien Jazz ou je fais des affaires. »

On lui pose la question : est-ce qu’elle se voit nager encore longtemps ?

« Ça va déprendre de mon énergie. Puis il y a des compétitions que je ne pourrai pas tout le temps faire, car il y a une limite d’âge. »

Sa mère constate que son intérêt pour son sport ne diminue pas.

« On questionne souvent Miori à propos de ses goûts et de ses intérêts et je peux vous dire qu’elle est tout le temps contente de nager. Ça prend trois choses (pour continuer) : le cœur pour vouloir, la tête pour être motivée et ça prend le corps. »

Cette passion que Miori vit à vitesse grand V comble aussi ses parents comme le confirme Mme Lanoie.

« Nous sommes contents pour elle, parce que les personnes comme Miori, quand elles finissent l’école, c’est un petit peu le néant. Elles vont peut-être travailler, mais ce n’est pas certain qu’elles auront un réseau social. Miori se réalise beaucoup dans son sport et elle est occupée. »

Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québec