La motivation comme moteur de réussite

La motivation comme moteur de réussite

Christophe Raymond mène une vie bien occupée. Athlète de niveau national, pompier à la ville de Trois-Rivières et étudiant universitaire, il se dévoue pour atteindre ses objectifs. Découvrez comment il arrive à performer à travers son quotidien exigeant et ce qui le pousse à toujours donner son 100 % dans tout ce qu’il entreprend. 

 

Remontons d’abord à une époque pas si lointaine, il y a quelques années seulement. Christophe, alors en cinquième secondaire, décide d’arrêter la natation. Ce n’est pas parce qu’il est lassé du sport, mais plutôt parce qu’il se voit contraint de changer de club et dire au revoir à ses amis, sa « gang de boys ». De plus, il s’apprête à commencer un diplôme d’études professionnelles à l’IPIQ (Institut de protection contre les incendies du Québec) qui lui demandera beaucoup d’énergie. Il décide donc d’arrêter la natation. 

 

Après trois ans à travailler comme pompier, il remarque que son cardio n’est plus le même, même si sa musculature, elle, a continué à se développer grâce à son travail et ses entrainements. Voulant améliorer son cardio, il décide alors de s’inscrire avec les maitres du club de natation Mégophias de Trois-Rivières, avec qui il pourra nager à un rythme de trois fois par semaine. 

 

Lors d’un bain libre, il croise Charles Labrie, entraineur-chef du club de Mégophias. Ce dernier l’invite à participer à la compétition par équipe. Se disant qu’il n’a rien à perdre d’y prendre part, il accepte la proposition. 

Des résultats au-delà des espérances

 

Surprise! Même s’il ne s’entraine maintenant que trois fois par semaine, Christophe atteint des résultats semblables à l’époque du sport-études, où il nageait plusieurs heures par semaine. Cependant la véritable piqûre qui lui a donné envie de recommencer la natation de manière officielle est survenue peu de temps après… 

 

Satisfait des résultats de la compétition par équipe, Christophe accepte une nouvelle invitation venant de Charles, celle de participer à la Coupe du Québec Senior. 

 

En sortant de l’eau à la suite de sa performance, un de ses amis lui annonce qu’il vient tout juste de faire les temps pour les Essais des Championnats du monde au 50 m brasse. Un peu confus, il tente de comprendre ce qui vient tout juste de se passer. « Je n’avais jamais atteint ce niveau-là […] ça m’a motivé tout de suite », exprime-t-il. 

 

Il se projette ensuite dans l’avenir. S’il réussit à atteindre d’aussi bons résultats en ne s’entrainant que trois par semaine, qu’en sera-t-il lorsqu’il décidera de nager plus sérieusement et plus souvent? 

Le retour officiel à la natation

 

À partir de ce moment, Christophe prend une décision : recommencer la natation de manière plus soutenue. Il est animé par une détermination profonde, celle de continuer à s’améliorer.

 

Cette incroyable motivation, pour Christophe, est définitivement son moteur de réussite. Son coach Charles Labrie en témoigne : « il donne toujours son 100%, il ne fait rien à moitié ». Il ajoute : « Déjà le sport à temps plein, c’est dur. Lui, il fait les trois (nageur, étudiant et pompier). Il a une force de caractère et une résilience assez impressionnantes ». 

 

Aujourd’hui, l’athlète de 22 ans nage environ 20 heures par semaine, en plus de conjuguer son horaire de pompier et d’étudiant. Quand il travaille de jour, il nage le soir. Puis, à l’inverse, lorsqu’il travaille de nuit, il nage juste avant son quart de travail. 

 

Avec cet horaire chargé, est-ce qu’il lui arrive d’être emporté par la fatigue ou le découragement? Sa réponse : « La fatigue, oui, mais je ne suis jamais découragé. J’ai toujours la motivation dans le tapis », confie-t-il. 

Des résultats inspirants

 

Tous ces efforts et sa motivation débordante ont un effet direct sur ses performances. L’an dernier, il est passé tout près de se qualifier pour la finale A du 50 m des Essais des Championnats du monde de Fukuoka, se classant en douzième position (seuls les dix premiers en font partie). Cet événement lui a donné encore plus la piqûre et depuis ce temps, sa passion pour la natation ne fait qu’augmenter. 

 

En octobre dernier, il a atteint ses objectifs de temps pour le 100 mètres brasse. Il va donc tenter à nouveau de faire la finale A et tentera ainsi de se qualifier aux Essais pour les Jeux olympiques de Paris, qui auront lieu du 13 au 19 mai prochain à Toronto.

 

Plus récemment, il a terminé premier au 50 m et 100 m brasse au Championnat canadiens de l’Est. Il s’agit de ses premiers podiums dans une compétition nationale.

 

Christophe Raymond est donc un athlète à surveiller, d’autant plus qu’il vise à se rendre aux Championnats mondiaux universitaires de natation.

Aimer le sport en premier

 

Outre ses excellentes performances, Charles souligne que Christophe possède également un sens du leadership. Il le décrit comme quelqu’un de rassembleur et un bel exemple pour les jeunes recrues, qui l’admirent et sont naturellement attirées vers lui. 

 

Lorsqu’on lui demande quel est son meilleur conseil pour les jeunes, le nageur fait, encore une fois, preuve d’une grande maturité.

 

Selon lui, l’important pour les jeunes n’est pas d’être axé(e) sur la performance, mais plutôt de vraiment prendre plaisir à nager. « Il faut qu’ils s’amusent en premier. Si tu t’amuses, tu vas aimer ton sport, et ça va te donner le goût d’aller sur le bord de la piscine et de te pousser encore plus. L’amusement, pour moi, c’est la clé. Surtout pour les jeunes », conclut-il.

Rédaction : Anne-Sophie Maltais pour la Fédération de natation du Québec

Au-delà du mentorat


Au-delà du mentorat 

Jérémie Hamel est le premier entraineur de natation qui a pu bénéficier du nouveau programme de mentorat annuel, mis en place à l’automne 2023 par la Fédération. Maintenant à mi-parcours, il observe déjà plusieurs améliorations remarquables, en plus d’avoir développé une complicité avec son mentor dont la réputation n’est plus à faire, Pierre Lamy.  

C’est lorsqu’il était en cinquième secondaire que Jérémie Hamel est passé de nageur de niveau national à entraineur. Aujourd’hui dans sa jeune trentaine, il est l’entraineur-chef du club de natation Les Baracudas de Gaspé depuis maintenant un an. 

L’année dernière, alors qu’il complétait sa formation de Natation 201, Jérémie a eu un intérêt pour le programme de mentorat de la Fédération. Il avait déjà entendu parler brièvement du programme, mais c’est après avoir parlé à Yannick Desjardins, conseiller au développement des entraineurs, et Pierre Lamy, son futur mentor, qu’il s’est lancé dans cette expérience. 

C’était pour lui le bon moment, car il voyait cette perspective comme un excellent complément à sa formation Natation 201, mais aussi comme une occasion d’élargir ses compétences et de se perfectionner.

Même si le programme en était à sa première édition, cela n’a aucunement freiné l’entraineur-chef. « Je n’avais aucun doute que ça allait être pertinent », raconte-t-il. C’est donc à pieds joints qu’il s’est lancé cette aventure d’un an. 

Sa motivation ? Continuer d’apprendre et se perfectionner en tant que coach. « Je veux être à la hauteur du niveau où ils [ses athlètes] sont rendus », explique-t-il, faisant entre autres référence à l’athlète émérite Éli Pelletier : un nageur étoile qui nage au niveau national.

Un investissement payant

Très régulièrement, le mentoré et le mentor se rencontrent virtuellement pendant une ou deux heures. Avant chaque réunion, Jérémie fait parvenir à Pierre une liste de questions et de sujets qu’il aimerait aborder. Ensemble, ils définissent des échéanciers clairs afin d’être en mesure d’atteindre les objectifs ciblés et de mettre en place le plan de développement du club au fil des ans. 

Toutes ces démarches, même si elles demandent un certain investissement de temps et d’énergie, ont un effet positif pour Jérémie. « Au final, ça m’aide à sauver du temps », dit-il. Pour lui, c’est une richesse de pouvoir apprendre grâce au mentorat d’une personne d’expérience. Sans oublier que, comme il le dit si bien, : « on a toujours quelque chose à apprendre ».

Le mentor assiste également à une compétition du club de natation dont fait partie le mentoré au courant de l’année. De plus, au mois d’août prochain, Pierre rejoindra Jérémie en Gaspésie pour l’assister et l’outiller dans le démarrage de la nouvelle saison. Ce sera également l’occasion pour lui de rencontrer le conseil d’administration des Barracudas de Gaspé. 

Déjà des résultats

Au moment d’écrire ces lignes, le mentoré est à mi-chemin de son parcours d’accompagnement, mais déjà, les résultats parlent d’eux-mêmes.

Depuis le début du programme, l’entraineur-chef a acquis de nouvelles façons de penser, d’expliquer certains mouvements techniques, mais aussi des idées d’entrainement (notamment en matière de stratégies de course, l’une des spécialités de Pierre Lamy). « C’est une banque d’informations à laquelle je n’aurais pas eu accès autrement », confie l’entraineur-chef.

Il a également vu une grande différence au niveau de sa planification et de la gestion de son club, un atout non négligeable! 

Jusqu’à présent, Jérémie se dit très satisfait du programme. « C’est plus fun encore que ce que j’avais imaginé », exprime-t-il. 

Un mentor, un ami

Même si les deux entraineurs se connaissent depuis quelques mois seulement, leur complicité est déjà bien présente. En le côtoyant de près, Jérémie a pu s’inspirer des qualités de son mentor, un homme rigoureux, bon communicateur et enjoué. « Pierre a toujours quelque chose à partager », souligne-t-il. En dehors des rencontres, Pierre est toujours disponible pour répondre aux questions de Jérémie, ou simplement pour discuter. 

Le programme de mentorat se terminera à l’automne prochain, après un an d’accompagnement. Comment l’entraineur-chef appréhende-t-il cette finalité ? « Je ne crois pas qu’il va y avoir une fin à ce mentorat-là », affirme d’emblée Jérémie.  

Voilà une belle preuve que cette nouveauté de la Fédération va bien au-delà du mentorat. 

À propos du programme de mentorat

Le programme de mentorat de la Fédération de natation du Québec offre à une entraineure ou un entraineur la possibilité de bénéficier de l’expérience, du support et des conseils d’une mentore ou d’un mentor qualifié.

Trois options d’accompagnement sont disponibles : le mentorat de besoins spécifiques, le mentorat annuel et la bourse d’exploration. Chaque type de mentorat a ses propres caractéristiques, mais ils sont tous bien planifiés pour que l’expérience soit complète pour les deux personnes composant le duo. 

Vous aimeriez obtenir de plus amples renseignements sur ce programme ou soumettre votre candidature au programme de mentorat, veuillez communiquer avec Yannick Desjardins ([email protected]).

Rédaction : Anne-Sophie Maltais pour la Fédération de natation du Québec