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PERSONNALITÉ DU MOIS D’OCTOBRE : PIERRE LAMY

28 octobre 2022

Pierre Lamy : l’importance de transmettre sa passion

Depuis bientôt 40 ans, 38, plus précisément en janvier prochain, l’entraineur Pierre Lamy prodigue ses conseils aux nageur(euse)s québécoi((e)s. Ces dernières années, c’est aussi auprès des entraineur(e)s qu’il partage son savoir à titre de maitre-entraineur au Québec. Depuis 2012, pas moins de 119 entraineur(e)s ont été évalué(e)s et ont reçu leurs certifications aux formations « Natation 2021 » et « Natation 301 » par Pierre Lamy.

Son apport à la natation québécoise est très important depuis de nombreuses années, il allait donc de soi qu’il soit nommé personnalité All Tides du mois d’octobre !

C’est avec une fierté et une admiration bien sentie qu’il parle de sa dernière cohorte et de ses quatre décennies de métier.

« C’est valorisant de voir qu’il y en a d’autres qui aiment notre profession, qui y mettent du temps et qui sont heureux là-dedans », affirme celui qui adore croiser ses élèves en action aux différentes compétitions. « C’est de la formation continue, alors il faut maintenir le dialogue. Je suis ouvert avec eux. »

Un amour qui persiste

Pierre Lamy a eu un coup de foudre pour son sport lorsqu’il a assisté à des épreuves de natation aux Jeux olympiques de Montréal, en 1976. Il reviendra d’ailleurs aux piscines du Parc olympique bien des années plus tard, à titre d’entraineur au Centre national d’entrainement.

Originaire de Sorel-Tracy, il est déménagé à Québec afin de poursuivre la pratique de son sport lorsqu’il a fait son entrée au Cégep. Une fois le moment venu de s’inscrire à l’université, c’est toutefois en mathématiques qu’il a fait son admission.

« Je suis allé à l’université pour m’entrainer et je savais que je trouverais mon chemin un jour. »

C’est le cœur qui a dicté la route de l’étudiant-athlète qui a bifurqué vers des études en activité physique, car la satisfaction du devoir accompli et le côté humain étaient plus présents dans la natation, particulièrement à compter de l’âge de 23 ans, lorsqu’il est devenu entraineur.

« J’étais toujours dans le milieu du sport et je trouvais que j’avais eu un beau parcours et je voulais redonner aux autres. J’aimais ce que je faisais et l’esprit de gang était là. »

Les mathématiques ne sont toutefois jamais demeurées bien loin après ce changement de cap, car ce qui l’a aussi attiré dans le métier d’entraineur, c’était la planification et la résolution de problèmes. Comme en mathématiques.

« (J’aime) trouver la bonne solution pour que les athlètes puissent s’en sortir ou pour réussir une épreuve. (Je fais) toute la planification de ce processus vers le développement, plus que vers la performance à tout prix. Oui, la performance va venir, mais pour y arriver, ça prend un processus. »

Engager les athlètes dans la démarche de changement est primordial à ses yeux : « Il faut qu’ils se travaillent le cerveau un peu ! » lance-t-il de façon imagée. « Mon discours avec l’athlète, ç’a toujours été : Qu’est-ce que tu veux faire pour améliorer ça ? Je me vois comme un guide pour l’athlète. »

Curieux de nature, il a obtenu son diplôme de maîtrise en biomécanique en plus d’avoir amorcé des études au doctorat alors qu’il était l’entraineur-chef des Carabins de l’Université de Montréal, un club qu’il a dirigé pendant neuf ans.

Pierre Lamy a aussi été entraineur au Club CAMO pendant une dizaine d’années, en plus d’avoir fait partie de différentes équipes canadiennes présentes aux Jeux paralympiques, Jeux du Commonwealth et Championnats du monde.

Un dernier tour

Aujourd’hui, on peut encore le retrouver en bordure d’une piscine, cette fois au club CNQ, à Québec, auprès des athlètes de 11 à 13 ans. Ce retour aux sources lui plaît bien et lui permet de partager son savoir, tant chez les athlètes que chez les jeunes entraineurs.

Lorsqu’il se remémore ses débuts d’entraineur, Pierre Lamy constate que sa façon de diriger les athlètes a changé. Et il s’en réjouit.

« Si on fait toutes les choses au bon moment, on devrait toujours être capable d’avoir une progression. J’ai changé dans ma manière de coacher dans les 10-15 dernières années. Les jeunes, il faut les écouter et leur apprendre pourquoi on fait ça et qu’est-ce que ça va leur apporter en bout de ligne. On ne réussit pas tout le temps, c’est clair, mais au moins, le processus qu’on a fait va leur amener de belles choses. »

En guise de conclusion, il lance ce message aux entraineurs d’expérience qui, comme lui, sont à l’aube de la retraite, et il les encourage à revenir aux sources et à côtoyer les plus jeunes.

« Donnez au suivant, ça vaut la peine ! C’est louable et c’est bon pour le sport. […] Oui, ça me coûte beaucoup plus d’énergie que lorsque j’étais entraineur chez les Carabins. Les jeunes ne sont pas tous calmes, mais ils sont si rafraîchissants ! »

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