Intronisé au Temple de la renommée de la natation québécoise en 2024
Le 21 septembre 2024, André Fournier a été intronisé au Temple de la renommée de la natation québécoise.
Après un Baccalauréat en enseignement de l’éducation physique à l’Université de Sherbrooke, il s’est retrouvé à Cowansville comme enseignant mais surtout comme entraineur-chef fondateur du Club de natation de Cowansville.

Il contribue à la création d’une ligue hivernale et estivale regroupant les équipes de la région Richelieu-Yamaska. En peu d’années, l’équipe de Cowansville domine la ligue.
Lors de la finale provinciale de la deuxième édition des Jeux du Québec de 1972, Richelieu-Yamaska remporte la première place en natation. Unique aberration de l’histoire des Jeux, dominant notamment Montréal et Québec.
À la suite des Jeux olympiques de Montréal de 1976, il est promu entraineur-chef fondateur du Club RIO (Régie des Installations Olympiques) de 1977 à 1981.
Sa nomination à la Fédération de natation découle directement du plan de développement en vigueur à l’époque. En tant que nouveau coordonnateur, puis directeur technique, il a joué un rôle clé dans l’implémentation du programme de développement de la Fédération. Parmi ses réalisations notables figurent l’établissement du programme pour les maitres, l’expansion des clubs dans toutes les régions de la province avec l’ambition d’atteindre 100 clubs, la mise en place d’un programme d’enseignement de la natation, le développement des Équipes du Québec pour les groupes d’âge et seniors, ainsi que l’initiation du programme sport-études, qui a compris le lancement de deux projets pilotes en collaboration avec la natation et les commissions scolaires. Ce programme existe maintenant dans 50 établissements publics (sans compter les écoles privées). De plus, il a œuvré à la professionnalisation des entraineures et entraineurs au sein du réseau de natation universitaire et à la création d’un réseau de natation en eau libre, accessible aux nageuses et nageurs amateurs. Ces programmes, qui semblent aujourd’hui fermement ancrés, ont été instaurés grâce à la contribution déterminante d’André.
Il fut donc passablement occupé entre 1981 et 1998 avant de se voir offrir la nouvelle direction du service de formation à l’Institut National du Sport de 1998 jusqu’à sa retraite en 2015. Dans ce rôle, il a eu un impact énorme sur la formation de niveau national et international et la professionnalisation des entraineures et enntraineurs dans tous les sports olympiques. La natation a beaucoup profité de ce programme. Dans l’encadrement d’un grand nombre de médaillées et médaillés internationaux, on peut identifier un diplômé de l’Institut National de Formation des Entraineurs. Aussi, il a contribué à la mise en place de formations continues pour les spécialistes des sciences du sport.
Depuis la retraite, André est très actif : comité de la Fédération, parrainage et tutorat d’entraineures et entraineurs auprès de l’INFE, surtout en natation. Il soutient des personnes en perte d’autonomie auprès de la FADOQ. Il est également membre d’un club de vélo et d’une ligue de hockey, dont il se retrouve responsable des officielles et officiels.
Plusieurs bâtisseurs entrent dans la catégorie des grands visionnaires, comme son partenaire à la Fédération, Edgar Théorêt. André s’inscrit plutôt dans l’univers des grands artisans et répond bien à sa définition originelle : celui qui utilise son art au service d’autrui. Discret mais efficace, s’assurant que les points sur les i soient bien alignés.
Tout au long son engagement, André a systématiquement démontré une force de persuasion énorme. Il avait la foi en la natation et aux valeurs du sport. Prenant son bâton de pèlerin, il se déployait allégrement sur tout le territoire ! Un bénévole, un entraineur, un coordonnateur aquatique. Il les convainquait un à la fois, patiemment mais résolument !
Dans ses quatre grandes étapes professionnelles, les termes fondateurs ou nouveau poste apparaissent. Cela répond un tantinet à la définition de bâtisseur.
Le Temple de la renommée de la natation québécoise est le témoin de notre histoire sportive et de notre richesse. M. André Fournier, votre passé sportif doit être un exemple pour le présent et le futur.

Après sa retraite sportive, Nathalie Giguère a été intronisée au Cercle de l’excellence de la natation canadienne et s’est impliquée auprès de l’équipe nationale canadienne, faisant entre autres partie du personnel de la mission canadienne pour les Jeux du Commonwealth de 2006 à Melbourne, en Australie. Elle a également été porteuse de la flamme olympique au Québec pour les Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver.
Lorsqu’interrogée à savoir si elle aurait un conseil à donner aux jeunes nageurs et nageuses qui débutent en natation, madame Giguère a soutenu que le plus important, c’est que ça demeure un plaisir d’aller nager à tous les jours.
« Il faut que ça reste un plaisir, une passion, un bonheur d’aller nager. Il ne faut pas que ce soit un fardeau ou que ça te tire vers le bas, au contraire il faut que ça t’élève, que ça te fasse du bien. Un autre conseil que je donnerais serais de na pas lâcher, de persévérer, tant qu’on y met de l’énergie, des efforts, je pense qu’on peut réussir à atteindre ce que l’on veut vraiment atteindre dans la vie. »
Félicitations madame Giguère pour avoir si bien représenté le Québec et le Canada durant toutes ces années et bienvenue au sein du Temple de la renommée de la natation québécoise.