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La Fédération innove avec la nomination d’un entraineur provincial d’eau libre

5 février 2025

Après les embauches des mentors provinciaux (Michel Bérubé, Marc Beaudry, Pierre Lamy et tout récemment Heather MacFarlane), la Fédération investit et innove de nouveau en embauchant un entraineur provincial d’eau libre, une première au pays. Samuel Matte, entraineur au club de natation Rouge et Or de l’Université Laval, assume, depuis cet automne, ce nouveau rôle pour la saison en cours.

La Fédération a interviewé Samuel afin de tracer un portrait complet de son parcours et sa vision de la discipline d’eau libre et sur le poste qu’il a commencé à occuper.

Fédération : Bonjour Samuel, pourrais-tu te présenter ?

Samuel : Je suis actuellement entraineur au club de natation Rouge et Or de l’Université Laval, et j’ai complété mon PNCE 301 la saison dernière. Je suis responsable du programme avec le club civil, soit nos jeunes qui débutent dans le club au niveau compétitif (7-8 ans), jusqu’au programme collégial.

Auparavant, j’ai nagé au RO pendant 6 ans, ayant un profil de distance. Je nageais les épreuves de distance en piscine, et j’ai fait plusieurs années de compétition en eau libre. J’ai fait de nombreuses courses de 10 km en lac durant ma carrière, de 2010-2019 environ. J’ai terminé ma carrière avec le 32 km de la Traversée internationale du Lac St-Jean, une épreuve d’endurance tant physique que mentale.

F : Cette année la Fédération t’a confié le rôle d’entraineur provincial d’eau libre, en quoi cela va consister ?

S : Mon rôle d’entraineur provincial d’eau libre comporte divers volets. Un premier volet est celui d’encadrer les Équipes du Québec de distance lors de deux camps Ontario-Québec prévus à l’horaire, avec la possibilité d’autres projets à venir pour les nageuses et nageurs d’eau libre. J’ai également participé au camp de distance national junior en Espagne, en octobre. Cette expérience m’a permis de me familiariser avec la culture et la philosophie de Natation Canada; cette expérience me permet de bonifier le programme des Équipes du Québec.

De plus, je serai présent lors des divers événements du circuit provincial d’eau libre à l’été 2025 pour offrir un encadrement à tout athlète québécois ayant besoin d’encadrement.
Mon objectif est d’offrir une expérience positive et enrichissante aux athlètes, tout en leur transmettant la passion pour la distance et l’eau libre

F : Tu es déjà rentré dans ton rôle durant cette saison à Mallorca et Toronto, quels ont été les principaux faits marquants ?

S : Ces deux événements avec l’équipe nationale et l’équipe du Québec m’ont permis de m’imprégner de la philosophie de Natation Canada. Lors de ces deux camps, nous avons travaillé sur la planification annuelle, ainsi que la planification d’un cycle d’entrainement d’un groupe d’athlètes.

Les apprentissages réalisés lors des camps à Mallorca et Toronto ont renforcé ma conviction de l’importance du développement aérobique, une composante que je considère comme fondamentale pour la progression des athlètes vers le niveau senior. Même à ce niveau et à l’âge senior, la composante aérobique doit être entrainée, afin de placer les bases pour les diverses composantes de l’entrainement.Je retiens notamment que pour bien construire et développer un système énergétique, il faut exposer les athlètes de manière répétée à ce type de travail.

Lors de ces deux camps, nous avons mis un effort particulier aux aspects techniques dans les séries de distance : gestion de l’allure, efficacité dans les virages et les coulées, stratégie de respiration, etc. Ces détails font partie intégrante du développement.

Comme entraineur, je crois que l’on veut parfois être « fancy » et donner une certaine diversité aux athlètes. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’il y a un « travail » à faire, et c’est par la répétition ou le travail plus long dans une série qui permet aux athlètes d’être à l’aise dans ce travail et d’obtenir et développer les adaptations.

F : Les apprentissages que tu fais dans ces camps pourraient-ils s’appliquer à l’entièreté des athlètes junior du Québec ?

S : Il est certain que ces apprentissages peuvent servir à l’entièreté de la communauté provinciale. Le développement aérobique est une composante majeure et primordiale afin de développer les meilleurs athlètes. Les entraineurs doivent construire un programme, une planification et des séries qui en tiennent compte, mais il est encore plus important de ne pas seulement entrainer les athlètes, mais de les coacher: la qualité et la quantité ne doivent pas s’opposer.

Ce développement aérobique est important afin d’élargir au maximum l’éventail d’épreuves de nos athlètes du Québec, mais aussi pour assurer un développement optimal. Si l’athlète a développé correctement sa base aérobique, l’athlète pourra ensuite se spécialiser au niveau senior, et sera en mesure de développer les composantes pour tout type d’épreuve et de style.

Ayant travaillé dans ce programme à l’automne, j’ai vu les bénéfices rapidement. Un point à ne pas négliger de ce développement aérobique est celui de préparer les jeunes aux exigences d’une compétition de plusieurs jours. Pour assurer de bonnes performances au jour 3, 4, 5, notamment pour les séries du matin, le développement aérobique fait une différence majeure pour assurer de bonnes courses tout au long de la compétition.

F : As-tu un souhait pour la communauté de distance et d’eau libre québécoise cette saison ?

S : Ma nomination comme entraineur provincial d’eau libre fait partie de la stratégique globale de la Fédération afin de redorer le blason de la natation québécoise et d’être un précurseur dans les projets provinciaux.

Au niveau distance, mais aussi pour le développement de la natation au Québec, je souhaite ardemment que la majorité des programmes posent des questions sur le développement aérobique chez les athlètes junior en développement. Je souhaite que l’on fasse aimer le travail aérobique et que nos athlètes québécois comprennent les bénéfices de cette approche. De cette manière, nous aurons assurément des athlètes polyvalents et performants sur le long terme.

Concernant l’eau libre spécifiquement, ma vision est claire : raviver la passion qui a permis au Québec de briller sur la scène nationale avec des nageuses et nageurs d’élite en eau libre.

Samuel Matte conclut avec une invitation à la communauté des entraineures et entraineurs : Posez des questions, échangez avec vos collègues, avec l’entraineur provincial, avec les coachs ayant des athlètes performantes et performants en distance. C’est en collaborant et en partageant nos connaissances que nous perfectionnerons les processus, et ferons progresser la natation québécoise.

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