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Bertrand Thériault : la passion de la compétition

30 octobre 2023 | Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québec

Bertrand Thériault n’a pas participé aux Jeux olympiques, sauf que c’est en partie grâce aux Jeux de Montréal de 1976 que son amour pour la natation s’est forgé. Presque 40 ans plus tard, il continue de nager et sa nouvelle passion pour la discipline de l’eau libre fait de lui la personne toute désignée pour recevoir le titre de l’athlète inspirant All Tides du mois d’octobre 2023.

Alors étudiant-athlète en natation à l’Université McGill, M. Thériault et ses coéquipiers avaient eu le privilège de prendre part à une compétition présentée dans les toutes nouvelles installations du Parc olympique, en 1975, afin de les roder avant le début des Jeux. Ancien joueur de water-polo de niveau national, il poursuivait alors ses études en biochimie.

Après l’obtention de son baccalauréat, il met le cap sur l’Alberta pour travailler dans le domaine pétrolier et fonder famille avec sa conjointe Denise Latreille. Véritable hyperactif sportif, il a continué à nager chez les maitres, ajoutant à son palmarès un record du monde des maitres de 31 ans et plus au 200 m papillon en 1987.

Une fois devenu père, la natation a été remplacée par le hockey et sa passion du sport s’est aussi transmise chez ses enfants. Sa fille Sarah a fait partie de l’équipe canadienne féminine championne du monde junior en 2003, alors que son fils a lui aussi joué au hockey à un haut niveau.

L’amour de l’eau libre

Près de 30 ans plus tard, l’appel de la natation s’est fait à nouveau entendre dans le cadre des Championnats du monde des maitres qui étaient présentés à Montréal en 2014. Bertrand Thériault a nagé le 3 kilomètres en eau libre au bassin olympique de l’Île Notre-Dame.

« J’ai A-DO-RÉ ça et j’en ai été mordu ! Ensuite, j’ai commencé à faire plusieurs courses et c’est là que j’ai rencontré Xavier. »

 

Le Xavier en question, c’est Xavier Desharnais, qui était jusqu’à tout récemment coordonnateur au développement du sport à la Fédération de natation du Québec et surtout, ancien athlète de haut niveau de natation en eau libre.

« Xavier, c’est un gars qui a nagé à Sherbrooke, où je m’entraine, et je l’ai toujours suivi pendant sa carrière. Il était tellement bon et m’a tellement motivé à continuer en eau libre. Quand j’ai vu qu’il avait mis sur pied le circuit au Québec, je lui ai dit : “Xavier, tu n’avais pas besoin d’établir ce calendrier-là juste pour moi !” C’était une joke, mais il était certain que j’embarquerais là-dedans ! Je l’ai regardé et lui ai dit : “Ok, je les fais toutes (les étapes)” », mentionne en riant le résident de Mansonville, en Estrie.

Et l’homme de 67 ans a tenu parole en prenant part aux huit étapes du circuit, se permettant même de décrocher quatre troisièmes places et deux quatrièmes places.

« Ç’a été un été fabuleux et j’ai fait toutes les plus longues distances. Oui, c’était une gageure, mais aussi un défi personnel », poursuit celui qui est toujours accompagné de sa femme Denise aux quatre coins du Québec, qui excelle elle aussi dans le circuit des maitres.

De toutes les étapes du circuit, c’est celle du 9 km de Sainte-Agathe qui reste la meilleure prestation aux yeux de celui qui s’entraine entre quatre et cinq fois par semaine en piscine.

« Je me sentais vraiment bien dans le dernier 1500 m et c’est à ce moment que j’ai compris ce que c’était que de nager en eau libre. Je me sentais vraiment comme un Xavier Desharnais ! »

Il ajoute avoir été emballé par la dernière compétition du circuit, celle du Lac Delage, où il a adoré nager avec des athlètes plus jeunes qui allaient au même rythme que lui.

« Je nage au maximum de mes capacités et de mes forces. À un moment donné, ma force va baisser et je ne veux pas être là à 90 ans que tout le monde attende pour que je finisse (ma course) pour ramasser les bouées. […] Je veux être compétitif avec une bonne partie des nageur(euse)s. »

Avec l’hiver qui cogne à nos portes, c’est le circuit des compétitions en piscine qui reprendra ses droits. Un peu comme un joueur autonome de hockey qu’une équipe signe à la veille des séries de la Coupe Stanley, Bertrand Thériault est un nageur indépendant qui se joint à un club pour une saison afin d’aider une équipe de relais à décrocher un record des maitres.

Sa femme et lui se transformeront en snowbirds le temps de quelques semaines en Floride, non loin d’un des nombreux centres d’entrainement renommés, pour ensuite revenir au Québec pour prendre part aux compétitions.

Gageons qu’une petite étincelle pour rallumer son esprit compétitif ne sera pas nécessaire.

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