Charles Labrie, pilier solide et engagé à Trois-Rivières

L’entraineur-chef Charles Labrie en a vu de toutes les couleurs depuis qu’il est à la barre du club de natation Mégophias, à Trois-Rivières. Les péripéties vécues en auraient découragé plusieurs, mais aujourd’hui, le travail acharné rapporte des dividendes bien mérités.

Par son dévouement et son leadership, Charles Labrie a permis au club de maintenir le cap en période où les défis étaient nombreux. Un parcours qui lui vaut la nomination de personnalité inspirante All Tides du mois de juin !

Des travaux aux lourdes conséquences

Le club de natation Mégophias a dû composer avec la fermeture de sa piscine en 2018. Les rénovations, qui devaient nécessiter trois mois de travaux, ont finalement pris trois ans à se réaliser.

« Ç’a été assez complexe de maintenir les activités du club pendant ce temps. On s’est ramassés à devoir rouler le club dans une piscine comportant seulement quatre couloirs de 25 mètres. Nos activités en ont été grandement affectées », raconte Charles Labrie, en poste à Trois-Rivières depuis neuf ans.

Le volume d’entrainement a forcément diminué, tout comme le nombre d’abonnements et le personnel. Le plus difficile, selon Labrie, a été de réduire de moitié les places offertes aux plus jeunes à leur école de natation, passant de 250 à 125 athlètes. D’autant plus que la plage-horaire offerte aux 12 ans et moins se trouvait les samedis et les dimanches, de 6h à 7h, ce qui a eu pour effet d’en décourager plusieurs.

Les contrecoups se font sentir aujourd’hui, en début du secondaire, où les nageuses et les nageurs sont moins nombreuses et nombreux qu’à l’habitude.

Constat similaire au sein des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Certains membres de l’équipe n’ont tout simplement pas eu accès à des installations dignes de ce nom durant l’entièreté de leur parcours universitaire. La situation a aussi limité le recrutement, faute d’arguments convaincants pour attirer de nouvelles recrues.

Ajoutons à cela la pandémie et les innombrables conséquences qui y sont reliées.

« Je ne le cache pas, il y a eu des moments difficiles. Certains entraineur(e)s ont quitté, la pandémie a été très dure aussi parce qu’on a été forcés d’arrêter nos activités un certain temps », rappelle Charles Labrie.

« Mon rôle a été de miser sur la vision à long terme du club. On savait qu’on allait être de retour à l’UQTR un jour, il fallait soutenir les athlètes et les entraineur(e)s pendant la fermeture pour qu’ils gardent le moral et qu’ils restent motivé(e)s. »

Retour en force

Les choses se replacent à Trois-Rivières. Même si les circonstances ont rendu la tâche particulièrement ardue, bon nombre d’athlètes du club Mégophias ont connu du succès en compétition. C’est notamment le cas de Philippe Vachon, paranageur de 27 ans qui a participé aux Championnats du monde l’été dernier.

« Il est arrivé en 2017, alors il a traversé tout ça. Les autres athlètes ont maintenu le cap en voyant que Philippe faisait bien lors des compétitions. On a quand même eu de bonnes performances sur les scènes provinciale et nationale, une chance ! Ça aurait été difficile de les motiver à continuer à s’entrainer. »

Le club est présentement en plein essor en Mauricie. Une entente a été signée avec l’UQTR pour qu’il soit responsable de tous les cours offerts aux 12 ans et moins à la piscine de l’université.

Ça représente plus de 850 participantes et participants par session.

« Ça apporte beaucoup de jeunes dans nos groupes d’initiation, qui affichent complet d’ailleurs. Cet accord nous a aidés à remettre le club sur les rails. On a engagé 35 nouveaux entraineur(e)s pour ces cours. On s’attendait à ce que ça grossisse, mais pas aussi vite. C’est vraiment le fun de voir que le travail porte ses fruits. »

Charles Labrie aime relever des défis. Cependant, il admet qu’il se serait bien passé de cette fermeture et de la pandémie, même si toute son équipe en est ressortie grandie. Membre de différents comités de la Fédération de natation du Québec (FNQ) et formateur du Programme national de certification des entraîneurs (PNCE), il espère voir la natation gagner en popularité et souhaite contribuer à ce mouvement.

« Je suis reconnu pour être une personne assez calme, ça m’a aidé à garder les deux pieds sur terre et ne pas m’emballer, partage-t-il. J’aime m’impliquer, ça me permet de redonner à la communauté. Le développement du club ne se fait pas juste à Trois-Rivières, mais aussi par celui du Québec. Plus c’est fort dans la province, plus le club le sera aussi. J’aime faire avancer les choses et le meilleur reste à venir. »

Rédaction : Sportcom pour la Fédération de natation du Québec

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