De premiers mondiaux juniors qui ne passent pas inaperçus

Il y a à peine quelques semaines, Megan Frost et Megan Willar ont prouvé qu’elles avaient leur place au sein de l’élite mondiale de leur sport. Les deux nageuses du Club de natation de Pointe-Claire ont fièrement représenté le Canada aux Championnats du monde juniors de nage en eau libre, leur valant ainsi le titre d’athlètes All Tides du mois d’octobre.

La compétition a eu lieu du 16 au 18 septembre derniers à l’île de Mahé, aux Seychelles, à l’est du continent africain. Frost et Willar ont toutes deux pris part à l’épreuve de 10 kilomètres, en plus d’unir leurs forces à celles de Diego Paz et d’Oliver Risk pour terminer 9es du relais mixte 4×1500 m.

Les courses ont été présentées dans des conditions météorologiques peu enviables, mais les Québécoises sont parvenues à relever le défi.

« Malgré les vagues et le courant fort, elles se sont bien débrouillées et c’est notamment grâce à la qualité de leur préparation avant la compétition, a commenté leur entraîneur Martin Gingras. Un point important à souligner est que les mondiaux juniors ont été reportés d’environ un mois. Tout le monde était en vacances alors que les deux filles étaient seules à s’entraîner, c’est beaucoup plus difficile mentalement et elles ont bien fait ça. »

Au final, Megan Frost a pris le 22e échelon du 10 kilomètres, parcourant la distance en 2 h 16 min 25,4 s. De son côté, Megan Willar a fini 27e en raison d’un temps de 2 h 22 m in 26,7 s.

Force tranquille

« Le diable se trouve dans les détails », comme le dit le proverbe. À la fois réservée et dévouée à son sport, Megan Frost s’assure de faire tout en son pouvoir pour s’améliorer. Un atout qui l’a grandement aidée en vue des Championnats du monde juniors, aux dires de son entraîneur.

« Elle n’a raté aucun entraînement durant la pandémie et est toujours à son affaire. Ça lui a donné un sacré coup de main à la reprise des activités et ensuite à atteindre de nouveaux standards », a-t-il expliqué.

Selon lui, la constance de la nageuse de 19 ans fait en sorte qu’elle se démarque jour après jour.

« Certains connaissent des hauts et des bas, mais Megan, peu importe le type d’entraînement qui est prévu, je sais quel sera son niveau. Sa rigueur aide à tirer le groupe vers l’avant. Aux mondiaux, elle a réussi à appliquer toutes les stratégies et les techniques que nous avions travaillées. Je suis vraiment fier d’elle », a ajouté M. Gingras.

Megan Willar est toute aussi engagée, un trait indispensable en eau libre. Spécialisée dans les courses de 200, 400 et 800 mètres à la piscine, elle a tenté sa chance aux 5 et 10 kilomètres en eau libre au terme des sélections de l’équipe nationale qui se sont faites sur 1500 m, en avril dernier.

Un tout autre entraînement l’attendait pour des épreuves bien différentes que celles disputées à la piscine, et où les compétitrices jouent du coude dans une eau agitée et se battent contre le courant.

« Ça affecte la technique, tu dois lever la tête plus souvent et c’est un apport musculaire complètement différent. Megan a décidé d’aller explorer à l’extérieur de sa zone de confort et a abordé le tout avec une belle ouverture d’esprit. Je suis très fier du chemin qu’elle a parcouru. Elle est très rapide, si sa confiance continue de se développer, elle pourrait vraiment bien performer. »

Participer aux Championnats du monde juniors étant déjà une victoire, leurs performances auront de quoi inspirer plusieurs coéquipières et coéquipiers. Fort à parier que ce n’est qu’un début pour les deux Megan de Pointe-Claire, qui seront à surveiller au cours des prochaines années.

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