Direction Paris pour trois officielles et trois entraineurs : une fierté pour le Québec

Trois officielles et trois entraineurs du Québec s’envoleront vers Paris en compagnie de la délégation canadienne, dans le cadre des prochains Jeux olympiques et paralympiques. Découvrez tout le chemin que ces personnes ont parcouru pour s’y rendre, mais aussi leurs aspirations et leurs précieux conseils.

Ces six personnes ont des histoires différentes, mais elles ont toutes un point commun : un solide parcours dans l’univers de la natation et de la paranatation. C’est pour cette raison, mais aussi pour leurs qualités personnelles et leurs compétences professionnelles développées au fil de leurs carrières respectives, qu’elles ont été sélectionnées pour participer à cette expérience unique et grandiose.

 

Du côté des officielles, on retrouve Jocelyne Mc Lean (Natation Gatineau), Sylvie Potvin (McGill Swimming) et Louise Leblanc (Club de natation de Sherbrooke). Du côté des entraineurs, on retrouve Marc-André Pelletier (Club de natation – Région de Québec), Simon Deguire (Centre de haute performance – Québec) et Greg Arkhurst (Club de natation de Montréal).

Des officielles d’expérience à l’œuvre

Les officielles québécoises sont des figures d’expérience et de dévouement. Louise Leblanc, Jocelyne Mc Lean, et Sylvie Potvin ont consacré des décennies à la natation, devenant des piliers de la communauté.

 

Même si elles ont aujourd’hui entre 24 et 33 ans d’expérience chacune, elles n’auraient jamais cru atteindre un si haut niveau au début de leur carrière. 

 

Pour Jocelyne Mc Lean, ce qui était au départ une « activité sociale » est devenu une véritable passion. Pour elle, être à nouveau officielle pour les Jeux paralympiques (elle l’a déjà été en 2008, pour les Jeux de Beijing) était un objectif qu’elle s’était fixé. C’est donc un honneur d’être sélectionnée à nouveau et de pouvoir revivre cette aventure haute en émotions. 

 

Le scénario est semblable pour Louise Leblanc, qui a déjà participé deux fois aux Jeux olympiques en tant qu’officielle. La première fois à Londres, en 2012, puis à Tokyo, en 2020. Le moment le plus marquant dans sa carrière a d’ailleurs été lorsqu’elle a appris qu’elle avait été sélectionnée comme juge arbitre aux Jeux olympiques de Tokyo.

 

Pour Sylvie Potvin, l’expérience sera un peu différente, quoique tout aussi emballante. Il s’agira de sa première participation comme officielle aux Jeux olympiques ! « J’ai hâte de vivre l’énergie et l’excitation des Jeux en personne. Je suis une groupie des olympiques, d’y participer est vraiment un rêve ! », s’exclame-t-elle. 

 

Quel est leur meilleur conseil pour les officielles et officiels souhaitant un jour participer aux Jeux olympiques ou paralympiques ? « Mon meilleur conseil serait de ne jamais arrêter d’apprendre. Demandez-vous toujours ce que vous avez appris à chaque rencontre. En écoutant et en observant, on apprend à tous les postes », suggère Louise Leblanc. 

 

Jocelyne Mc Lean ajoute qu’il est important d’être équitable envers les athlètes, de faire son travail au meilleur de ses connaissances, tout en s’amusant dans son travail. « Même après plus de 30 années comme officielle en natation, j’ai toujours du plaisir », exprime-t-elle. 

Les entraineurs : de véritables vecteurs de motivation

Ça y est, il ne reste que quelques semaines avant le début des Jeux olympiques et paralympiques. Les entraineures et entraineurs et leurs athlètes sont enfin presque arrivé·es au point culminant de ce qui représente des années de travail. 

 

Pour Simon Deguire, il s’agira de ses premiers Jeux et c’est avec hâte qu’il aborde cette aventure. « Atteindre ce niveau en tant qu’entraineur, c’est très spécial. J’ai l’impression d’avoir un plus grand impact », souligne-t-il. L’entraineur de Tess Routliffe et Arianna Hunsicker, deux athlètes paralympiques, ajoute qu’il se sent « privilégié » d’avoir la confiance de son équipe. 

 

De son côté, Greg Arkhurst ressent énormément de fierté face à sa participation aux Jeux en tant qu’entraineur et celle de son athlète, Mary-Sophie Harvey. Il se garde toutefois une petite retenue avant de crier victoire et que le fruit de tout ce travail d’équipe ne soit admiré et récompensé. 

 

À travers les échanges, les trois entraineurs ont également prodigué de précieux conseils. Selon Marc-André Pelletier, entraineur de quatre athlètes qui participeront aux Jeux paralympiques de Paris (Aurélie Rivard, Nicolas-Guy Turbide, Abi Tripp et Alexander Elliot), le meilleur conseil est « d’être capable de s’adapter et se remettre en question constamment ». 

 

Pour Simon Deguire, c’est la relation entre l’athlète et l’entraineur qui fait toute la différence. « Pour moi, la communication est essentielle. C’est important de créer un partenariat avec nos athlètes, où les égos sont mis de côté ». Il ajoute : « Je crois qu’il est également très important d’utiliser les experts autour de nous, que ce soit préparateur physique, physiothérapeute, médecin, préparateur mental, nutritionniste afin de fournir le meilleur soutien à la performance ». 

 

Greg Arkhurst a participé deux fois aux Jeux olympiques en tant qu’athlète. Cette fois, il y prendra part en tant qu’entraineur. Grâce à sa vaste expérience, il offre généreusement plusieurs recommandations aux entraineures et entraineurs qui souhaiteraient un jour atteindre cet objectif. Selon lui, il est nécessaire d’être hyper résilient, de rester passionné, d’être créatif, de ne jamais croire qu’on peut avoir la solution tout seul et surtout, ne jamais vouloir plus que l’athlète. 

 

Même s’il vise l’excellence, Greg Arkhurst tient toutefois à donner à chaque athlète la possibilité d’atteindre son propre niveau d’excellence. Finalement, il conseille aux entraineures et entraineurs de prendre soin de soi. Comme c’est un métier qui exige beaucoup de sacrifices, il est nécessaire d’apprendre à se ressourcer. 

 

Rédaction : Anne-Sophie Maltais pour la Fédération de natation du Québec

NOS PARTENAIRES