ATHLÈTE DU MOIS DE DÉCEMBRE : REILY PROVOST

Une année mémorable pour Reily Provost

Partout où elle passe, l’Abitibienne Reily Provost ne cesse d’impressionner. Ses performances ne sont d’ailleurs pas passées inaperçues dans la dernière année et les portes des plus grandes compétitions présentées en sol canadien se sont ouvertes devant elle. Portrait de notre athlète All Tides du mois de décembre, qui saisit le meilleur de chaque chance qui s’offre à elle.

De ses propres dires, la nageuse de Val-d’Or a toujours eu « un certain talent » à la piscine, où elle s’adonne à son sport favori depuis l’âge de 5 ans. Ce n’est toutefois qu’en mai dernier, plus précisément à la Coupe du Québec présentée au Complexe sportif Claude Robillard, qu’elle a commencé à réaliser qu’elle pouvait se retrouver au-dessus de la mêlée.

« Je pense que c’est là que le déclic s’est fait. J’ai réussi le tour du chapeau en gagnant les épreuves de 50, 100 et 200 mètres au dos chez les 15-18 ans. Mes temps étaient excellents et c’était la première fois que j’arrivais à faire ça au niveau provincial », a raconté la nageuse en entrevue.

Motivée par cette prestation, Provost ne s’est pas arrêtée là. Elle a répété son exploit à peine quelques semaines plus tard, cette fois au Complexe aquatique du Parc Jean-Drapeau, dans le cadre des Championnats québécois ARENA, avec trois triomphes au dos chez les 18 ans et plus.

Puis, à la fin juillet, elle a été invitée aux Championnats canadiens disputés au Parc Olympique de Montréal. Si ses résultats obtenus l’ont laissée sur son appétit sur le coup, ils lui auront tout de même permis d’obtenir un coup de téléphone à la fois stimulant et invraisemblable. Au bout du fil, on l’invitait à participer à la Coupe du monde de natation de Toronto, au Complexe sportif panaméricain.

« Au début, je n’y croyais même pas ! Quand j’ai compris que c’était vrai, j’étais très excitée, mais aussi assez nerveuse. Je réalisais que tous mes efforts étaient récompensés, mais aussi que j’allais me mesurer à des Olympiennes et des filles de grand talent », a-t-elle confié au sujet du plus grand fait d’armes de sa jeune carrière.

« J’ai fait des temps corrects pour un début de saison, mais c’était une expérience incroyable, a poursuivi celle qui a amélioré sa marque personnelle au 50 m dos avec un chrono de 29,19 s. J’ai nagé aux côtés des meilleures athlètes au monde, je n’en revenais pas. J’avais des étoiles dans les yeux pendant toute la compétition et j’ai pu prendre beaucoup d’expérience. »

Son année « complètement folle » s’est finalement conclue au même endroit, à l’occasion des Internationaux juniors de l’Ontario 2022, un événement rassemblant des athlètes d’un peu partout sur le globe, du 16 au 18 décembre dernier. Provost, qui représentait le Québec en compagnie de 13 autres athlètes, a récolté son meilleur résultat au 50 m dos en se classant 10e de la finale avec un temps de 29,28 s.

« Honnêtement, je n’étais pas trop sûre à quoi m’attendre, mais je suis fière de moi ! Je n’ai pas eu des résultats exceptionnels, ce qui ne m’a pas empêchée d’avoir beaucoup de plaisir. On apprend de nos erreurs et on va continuer de s’améliorer », a analysé la membre du Club aquatique régional de l’Abitibi-Témiscamingue (CARAT), qui a pu vivre cette nouvelle expérience avec son entraineure de longue date, Dany Delisle.

« J’étais super heureuse de vivre ça avec elle ! On est ensemble depuis que je suis en cinquième année du primaire et on a beaucoup appris pendant la fin de semaine. On a reçu beaucoup de conseils des différents entraineurs et athlètes. C’est toujours bon d’avoir d’autres perceptions, ça ajoute à nos bagages et on était bien contentes ! »

Un processus d’apprentissage

Âgée de 18 ans, Reily Provost sera la première à le dire : les dernières années ont passé à vive allure et les changements ont été nombreux. Si elle concède que le tout a parfois eu pour effet d’augmenter son niveau de stress, elle est fière de la manière dont elle a répondu à chaque nouveau défi.

Elle a d’abord tiré profit de la pause forcée en raison de la pandémie pour augmenter ses capacités physiques à l’extérieur de la piscine, avant de déménager à l’autre extrémité de la route 117, à Rouyn-Noranda, afin d’y poursuivre ses études collégiales en Techniques policières.

Selon Dany Delisle, sa ténacité et ses plus récentes participations à des compétitions d’envergure sont signe que son cheminement suit son cours dans la bonne direction.

« Ç’a toujours été une bonne nageuse. Elle a une grande force de caractère et est très persévérante. On avait plus de misère durant la pandémie à savoir où elle se situait, mais au retour, elle a eu une belle ascension. On n’a pas à craindre avec Riley ! Elle va toujours s’arranger pour nager vite et ne pas détonner. Elle ne veut pas juste être présente à titre de participante », a-t-elle mentionné à propos de sa protégée.

Le travail est cependant loin d’être terminé pour la spécialiste du dos. Pour accéder au niveau supérieur, elle devra se faire confiance davantage et, surtout, laisser parler son talent, comme lui rappelle souvent sa mère.

« Elle me dit souvent que c’est une course comme les autres, que je mérite ma place et de ne pas m’en faire parce que tout se passe dans l’eau. Je suis plus forte physiquement et j’ai plus de confiance qu’avant, mais ça reste à travailler », a-t-elle avoué.

Pas question de s’en faire pour autant et elle souhaite poursuivre sa progression poursuit une journée à la fois, en jumelant famille, études et natation.

« Je n’aime pas penser trop loin, mais c’est sûr que je vais aller à l’université après ma technique pour continuer de nager. Rendu là, s’il y a des opportunités, pour aller plus loin ou pour viser les Jeux olympiques, c’est sûr que je vais foncer », a-t-elle conclu.

PERSONNALITÉ DU MOIS DE DÉCEMBRE : DANY DELISLE

Une expérience plaisante et formatrice pour Dany Delisle

Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de représenter le Québec à une compétition internationale. L’entraineure Dany Delisle, du Club aquatique régional de l’Abitibi-Témiscamingue (CARAT), en a donc profité au maximum aux Internationaux juniors de l’Ontario.

Celle qui entraine des nageuses et des nageurs de l’Abitibi-Témiscamingue depuis une trentaine d’années a pris part à l’événement présenté du 16 au 18 décembre, à Toronto. Elle accompagnait du même coup Reily Provost, jeune nageuse qu’elle dirige depuis que celle-ci est âgée de 10 ans.

« Ç’a été génial ! J’ai beaucoup appris, ça nous offre une autre vision des choses de pouvoir côtoyer tous ces gens. J’ai bien aimé conseiller différents athlètes pour qu’ils progressent et fassent de bonnes performances durant la fin de semaine », a partagé Dany Delisle, personnalité All Tides du mois de décembre.

Il s’agissait de sa première participation à un événement international. La sélection au sein de l’équipe du Québec était déjà une réussite pour celle qui est également enseignante en éducation physique et qui est en charge du programme Sport-études depuis maintenant quatre ans.

« Il y a beaucoup de fierté et c’est une belle reconnaissance ! C’est le fun quand des entraineurs d’un peu partout au Québec peuvent ramener cette expérience dans leur coin », a-t-elle souligné.

D’ailleurs, l’aventure vécue à Toronto bénéficiera à toute la région de l’Abitibi-Témiscamingue, aux dires de Dany Delisle, qui entraîne 28 nageuses et nageurs semaine après semaine. À Toronto, elle a aimé échanger avec le reste du personnel et voir à l’œuvre des athlètes très talentueux, en plus de contribuer à leur succès.

« Ça nous monte un petit réseau afin d’aller chercher des idées ailleurs et pouvoir consulter ces gens-là plus tard. Nous avions tous une vision différente, une approche différente. Les jeunes nous ont justement dit qu’ils ont aimé avoir des commentaires d’un peu partout, d’échanger avec les entraineurs et recevoir de nouveaux trucs », a souligné Dany Delisle, qui se décrit comme une entraineure structurée, munie d’une belle assurance et d’une grande force de caractère.

Parmi tous les apprentissages acquis au cours de la fin de semaine, elle donne notamment en exemple les bienfaits des tests de lactate, utilisés pour bonifier la préparation et la période de repos en compétition, qui varient selon l’athlète et ses besoins.

Si une expérience telle que les Internationaux juniors de l’Ontario se présente à nouveau, Dany Delisle n’hésitera pas à la revivre.

« C’est à refaire ! Il y a trop de belles choses qui surviennent, de belles discussions qui ont lieu pendant une telle fin de semaine ! » a-t-elle conclu.

PERSONNALITÉS DU MOIS DE NOVEMBRE : LES OFFICIEL(LE)S DU QUÉBEC AYANT PARTICIPÉ À LA COUPE DU MONDE FINA À TORONTO

Coupe du monde de Toronto : record, expérience et passion pour les officiel(le)s du Québec!

Le 29 octobre dernier, à la Coupe du monde FINA présentée à Toronto, l’Américaine Katie Ledecky a amélioré la marque mondiale au 1500 m avec un temps de 15 minutes et 18 secondes en finale. C’est nul autre que la Québécoise Cynthia Pincott qui a eu l’honneur d’officialiser ce record, une première pour elle en plus de 20 ans de carrière.

« C’était vraiment excitant ! J’avais déjà vécu l’expérience d’officialiser des records chez les maitres et en paranatation, alors j’ai enfin pu avoir mon trifecta », lance Pincott d’entrée de jeu en riant.

« C’était une très belle expérience et je suis très chanceuse, car c’est assez rare que ça arrive. On en profite au maximum quand ça passe ! »

Pas moins de sept officiel(le)s du Québec ont d’ailleurs œuvré lors de cette Coupe du monde FINA, disputée à Toronto du 28 au 30 octobre. Leur travail et leur expertise ont une fois de plus permis au Québec d’être représenté à la hauteur de son talent, tant dans la piscine qu’aux abords de celle-ci. Ils et elles sont donc nos personnalités All Tides du mois de novembre!

Cynthia Pincott était ainsi accompagnée de Lyne Laprade, Jean-François Martin, Julie Guay, Jocelyne McLean, Louise Leblanc et Pierre Cloutier, qui ont occupé divers rôles pendant cette fin de semaine riche en action.

Pincott, une officielle certifiée de la FINA qui agissait comme juge-arbitre dans la capitale ontarienne, était d’ailleurs fière de se retrouver aux côtés de plusieurs de ses compatriotes du Québec lors de cet événement exceptionnel au Canada.

Comme à l’habitude, le calibre était des plus relevés et les gens présents au Toronto Pan Am Sports Centre ont pu assister à plusieurs courses palpitantes.

« Encore une fois, le tout était très bien organisé et tout le monde a bien livré la marchandise. Le niveau de compétition était très haut, tout comme celui des officiels. C’est toujours une fierté de faire partie de ça à la maison, surtout avec autant de Québécois et d’athlètes du pays », mentionne Cynthia Pincott.

« Nous avions de nouveau une très belle place parmi le groupe d’officiels, ce qui donne une belle visibilité à la province », ajoute quant à elle Lyne Laprade. « C’est ce qui nous permet d’avoir un groupe plus expérimenté, d’offrir de bonnes prestations, mais aussi d’attirer des compétitions importantes chez nous comme les Essais olympiques et paralympiques à Montréal, en 2024. »

Par passion avant tout

Certes, les nombreuses heures passées dans le métier donnent toujours droit à des moments inoubliables pour les officiel(le)s, mais elles leur permettent aussi de poursuivre leur route dans le sport. Et ce, même si les sacrifices sont nombreux et que la grande majorité des heures sont effectuées de manière bénévole.

« Pour nous, c’est vraiment plus qu’un simple loisir. Personnellement, c’est une véritable passion et j’adore ça ! C’est un environnement où j’ai pleine confiance en mes moyens et je sais exactement tout ce que j’ai à faire. Ce qui est aussi plaisant, c’est de mettre en confiance les gens autour de moi pour qu’ils puissent performer à leur meilleur, de leur transmettre le savoir », indique Pincott, ex-nageuse qui a notamment porté les couleurs de l’Université de Miami dans le circuit de la NCAA.

Elle s’est ensuite tournée vers le rôle d’officielle à la fin des années 1990, quand ses enfants ont amorcé leur parcours sportif à la piscine. Depuis, elle n’a jamais cessé de s’impliquer tout en gravissant les échelons.

« Le bénévolat a toujours été important chez nous et j’ai vite compris que c’était ma place. C’est devenu une vraie famille pour moi et j’ai créé des amitiés qui vont durer toute la vie », raconte-t-elle.

Sa comparse Lyne Laprade abonde dans le même sens, ajoutant au passage que l’esprit de fraternité dépasse les frontières provinciales et nationales.

« C’est toujours agréable et tout le monde a du plaisir ! On fait notre travail sérieusement et on en profite toujours pour se rassembler, prendre des nouvelles. Que ce soit au Québec, au Canada ou n’importe où ailleurs, on est ensemble et on s’entraide. C’est toujours moins intimidant et ça nous permet de nous améliorer. »

C’est d’ailleurs pourquoi Laprade et Pincott, qui terminera son deuxième et dernier mandat avec la FINA aux mondiaux de Melbourne (Australie) en décembre prochain, assurent qu’elles continueront de s’impliquer pour encore bien longtemps.

« C’est sûr que je serai encore là, même si je ne serai plus avec la FINA. Depuis des années, nous sommes reconnus comme des officiels de qualité au Québec et on veut que ça se poursuive. On est engagés à fond et on souhaite que la progression se poursuive », explique Pincott.

« Il faut donner de l’expérience au plus grand nombre possible et continuer notre percée avec la nouvelle génération. C’est comme ça qu’on va assurer la pérennité du sport. Tout est lié, s’il n’y a pas de bénévolat, il n’y a pas d’officiel et donc pas de compétition. On va poursuivre le bon travail, c’est certain ! » ajoute pour sa part Laprade en guise de conclusion.

ATHLÈTE DU MOIS DE NOVEMBRE : JEAN-FÉLIX PELLETIER

La passion tardive de Jean-Félix Pelletier

Après avoir pris part à la première Coupe du monde en petit bassin de sa carrière en octobre dernier, Jean-Félix Pelletier mérite le titre d’athlète All Tides du mois de novembre. Dire qu’il y a quatre ans à peine, le jeune homme commençait à nager dans les compétitions québécoises sous les couleurs du club de Saint-Hyacinthe.

Portrait de ce nageur à l’éclosion tardive.

Avant d’être sur les blocs de départ, Jean-Félix était déjà un sportif accompli. Hockey et soccer ont occupé ses hivers et ses étés et ce n’est que vers l’âge de 12 ou 13 ans qu’il a commencé à être un peu plus sérieux à la natation. Bien plus tard que ses partenaires d’entraînement actuels qui ont fait leurs débuts dans la piscine à 8 ou 9 ans, mais cela ne l’a jamais inquiété, car la natation lui procurait quelque chose de plus que les autres sports qu’il avait pratiqués.

« Une fois à l’école secondaire, je me suis inscrit dans le circuit du RSEQ et l’entraîneur du club de Saint-Hyacinthe m’a recruté. J’aimais les autres sports, mais j’ai particulièrement pris goût à la natation quand j’ai commencé à en faire pour vrai. Le dépassement de soi et travailler fort pour toujours aller un peu plus loin ont fait en sorte que j’ai accroché plus qu’avec d’autres sports. »

Celui qui avait pratiqué des sports d’équipe a retrouvé ce sentiment de faire partie d’un tout, même si la natation est un sport individuel. Selon lui, c’est surtout à l’entraînement que ce sentiment est le plus fort et ces moments sont une de ses facettes préférées.

« Quand on est dans un gros set intense, c’est là qu’on a le plus besoin de nos partenaires d’entraînement. Des fois, ça fait mal, tu veux arrêter, mais quand il y a du monde à côté de toi qui te poussent et qui t’encouragent, c’est très le fun ! »

Au revoir Saint-Hyacinthe, bonjour Montréal !

Jean-Félix Pelletier a terminé ses études secondaires à Saint-Hyacinthe l’an dernier. Il a ensuite déménagé à Montréal pour étudier en sciences naturelles, profil santé, au Cégep André-Grasset. Parallèlement, il a aussi joint les rangs du Club CAMO qui est basé tout près, au Complexe sportif Claude-Robillard.

« Je suis vraiment heureux là-dedans ! », lance celui qui vante le travail de ses partenaires d’entraînement. « Nous voulons performer sur les scènes nationale et internationale. […] C’est ce que je cherchais, mais ç’a quand même été une adaptation. Il n’y a plus de journées où tu peux te dire : “ Je vais y aller tranquille aujourd’hui ”, car tu vas te le faire dire assez vite ! » poursuit le nageur en riant.

Quitter le nid familial à ce jeune âge est une décision importante qui comporte son lot de défis. Encore plus lorsqu’elle se vit en pleine pandémie. Conséquemment, l’étudiant-athlète a pris plusieurs mois à apprivoiser ce nouveau mode de vie plus indépendant et où les exigences scolaires et sportives étaient plus élevées. Les amitiés qu’il a nouées avec plusieurs de ses coéquipiers ont adouci la transition, croit-il.

« On se pousse à l’entraînement, mais ça reste sain. Chacun notre tour, on se tire vers le haut et c’est ça qui amène la performance », analyse Pelletier, citant en exemple le titre de meilleure équipe masculine que ses coéquipiers et lui ont remporté aux Championnats canadiens juniors de l’été dernier.

À cette compétition disputée dans la métropole québécoise, le nageur était notamment monté sur la plus haute marche du podium au 3000 mètres en eau libre.

Pelletier mentionne aussi être inspiré et impressionné par ses coéquipières et Olympiennes Katerine Savard et Mary-Sophie Harvey qui ont toutes les deux pris part aux plus importantes compétitions, des Championnats du monde à la série de l’International Swimming League (ISL), en passant par les récents Jeux du Commonwealth.

À cela s’ajoute le travail de supervision de Claude St-Jean, entraîneur de longue date, qui, après avoir épaulé plusieurs athlètes de l’élite senior, est revenu œuvrer auprès des juniors comme lui. Ce retour auprès de plus jeunes athlètes avait d’ailleurs été mis en relief par l’entraîneur Pierre Lamy, interviewé dans le cadre du portrait de la Personnalité All Tides d’octobre dernier.

La bienveillance de St-Jean a été un élément clé dans l’attitude affichée par Jean-Félix lorsqu’il s’est présenté au Complexe sportif des Jeux panaméricains de Toronto dans le cadre de sa première participation à une Coupe du monde, où il a fini 13e au 400 m libre et 11e au 800 mètres libre. Le jeune homme n’était pas nécessairement satisfait de ses chronos, sauf qu’il sait pertinemment que cette expérience lui sera utile pour la suite des choses.

« Il (St-Jean) nous a amené une certaine confiance, même si c’était notre première fois. “ Fais comme si tu étais à Saint-Hyacinthe, nage comme si tu étais avec tes amis de secondaire 1 et fais juste avoir du plaisir ” qu’il nous a dit. »

Reconnaissant d’avoir a vécu ce jalon important de sa carrière avec ses parents présents dans les estrades, il veut maintenant répéter l’expérience.

« Je vais faire tous les efforts pour y arriver. […] Dans la salle d’appel (avant les courses), j’étais avec un autre Québécois, Guillaume Lord, de Boucherville, qui un autre de mes très bons amis du circuit. Les deux, nous avions le sourire fendu jusqu’aux oreilles… »

D’ici là, il continuera à se perfectionner dans les courses de 400 m, 800 m et 1500 m en style libre, tout en lorgnant aussi les épreuves en eau libre une fois l’été venu. Ne comptez toutefois pas sur lui pour qu’il délaisse la piscine.

« Nager un 400 mètres, c’est quelque chose que j’aime bien ! Un 10 kilomètres, ça commence à être long ! »

ATHLÈTES DU MOIS D’OCTOBRE : MEGAN WILLAR ET MEGAN FROST

De premiers mondiaux juniors qui ne passent pas inaperçus

Il y a à peine quelques semaines, Megan Frost et Megan Willar ont prouvé qu’elles avaient leur place au sein de l’élite mondiale de leur sport. Les deux nageuses du Club de natation de Pointe-Claire ont fièrement représenté le Canada aux Championnats du monde juniors de nage en eau libre, leur valant ainsi le titre d’athlètes All Tides du mois d’octobre.

La compétition a eu lieu du 16 au 18 septembre derniers à l’île de Mahé, aux Seychelles, à l’est du continent africain. Frost et Willar ont toutes deux pris part à l’épreuve de 10 kilomètres, en plus d’unir leurs forces à celles de Diego Paz et d’Oliver Risk pour terminer 9es du relais mixte 4×1500 m.

Les courses ont été présentées dans des conditions météorologiques peu enviables, mais les Québécoises sont parvenues à relever le défi.

« Malgré les vagues et le courant fort, elles se sont bien débrouillées et c’est notamment grâce à la qualité de leur préparation avant la compétition, a commenté leur entraîneur Martin Gingras. Un point important à souligner est que les mondiaux juniors ont été reportés d’environ un mois. Tout le monde était en vacances alors que les deux filles étaient seules à s’entraîner, c’est beaucoup plus difficile mentalement et elles ont bien fait ça. »

Au final, Megan Frost a pris le 22e échelon du 10 kilomètres, parcourant la distance en 2 h 16 min 25,4 s. De son côté, Megan Willar a fini 27e en raison d’un temps de 2 h 22 m in 26,7 s.

Force tranquille

« Le diable se trouve dans les détails », comme le dit le proverbe. À la fois réservée et dévouée à son sport, Megan Frost s’assure de faire tout en son pouvoir pour s’améliorer. Un atout qui l’a grandement aidée en vue des Championnats du monde juniors, aux dires de son entraîneur.

« Elle n’a raté aucun entraînement durant la pandémie et est toujours à son affaire. Ça lui a donné un sacré coup de main à la reprise des activités et ensuite à atteindre de nouveaux standards », a-t-il expliqué.

Selon lui, la constance de la nageuse de 19 ans fait en sorte qu’elle se démarque jour après jour.

« Certains connaissent des hauts et des bas, mais Megan, peu importe le type d’entraînement qui est prévu, je sais quel sera son niveau. Sa rigueur aide à tirer le groupe vers l’avant. Aux mondiaux, elle a réussi à appliquer toutes les stratégies et les techniques que nous avions travaillées. Je suis vraiment fier d’elle », a ajouté M. Gingras.

Megan Willar est toute aussi engagée, un trait indispensable en eau libre. Spécialisée dans les courses de 200, 400 et 800 mètres à la piscine, elle a tenté sa chance aux 5 et 10 kilomètres en eau libre au terme des sélections de l’équipe nationale qui se sont faites sur 1500 m, en avril dernier.

Un tout autre entraînement l’attendait pour des épreuves bien différentes que celles disputées à la piscine, et où les compétitrices jouent du coude dans une eau agitée et se battent contre le courant.

« Ça affecte la technique, tu dois lever la tête plus souvent et c’est un apport musculaire complètement différent. Megan a décidé d’aller explorer à l’extérieur de sa zone de confort et a abordé le tout avec une belle ouverture d’esprit. Je suis très fier du chemin qu’elle a parcouru. Elle est très rapide, si sa confiance continue de se développer, elle pourrait vraiment bien performer. »

Participer aux Championnats du monde juniors étant déjà une victoire, leurs performances auront de quoi inspirer plusieurs coéquipières et coéquipiers. Fort à parier que ce n’est qu’un début pour les deux Megan de Pointe-Claire, qui seront à surveiller au cours des prochaines années.

PERSONNALITÉ DU MOIS D’OCTOBRE : PIERRE LAMY

Pierre Lamy : l’importance de transmettre sa passion

Depuis bientôt 40 ans, 38, plus précisément en janvier prochain, l’entraineur Pierre Lamy prodigue ses conseils aux nageur(euse)s québécoi((e)s. Ces dernières années, c’est aussi auprès des entraineur(e)s qu’il partage son savoir à titre de maitre-entraineur au Québec. Depuis 2012, pas moins de 119 entraineur(e)s ont été évalué(e)s et ont reçu leurs certifications aux formations « Natation 2021 » et « Natation 301 » par Pierre Lamy.

Son apport à la natation québécoise est très important depuis de nombreuses années, il allait donc de soi qu’il soit nommé personnalité All Tides du mois d’octobre !

C’est avec une fierté et une admiration bien sentie qu’il parle de sa dernière cohorte et de ses quatre décennies de métier.

« C’est valorisant de voir qu’il y en a d’autres qui aiment notre profession, qui y mettent du temps et qui sont heureux là-dedans », affirme celui qui adore croiser ses élèves en action aux différentes compétitions. « C’est de la formation continue, alors il faut maintenir le dialogue. Je suis ouvert avec eux. »

Un amour qui persiste

Pierre Lamy a eu un coup de foudre pour son sport lorsqu’il a assisté à des épreuves de natation aux Jeux olympiques de Montréal, en 1976. Il reviendra d’ailleurs aux piscines du Parc olympique bien des années plus tard, à titre d’entraineur au Centre national d’entrainement.

Originaire de Sorel-Tracy, il est déménagé à Québec afin de poursuivre la pratique de son sport lorsqu’il a fait son entrée au Cégep. Une fois le moment venu de s’inscrire à l’université, c’est toutefois en mathématiques qu’il a fait son admission.

« Je suis allé à l’université pour m’entrainer et je savais que je trouverais mon chemin un jour. »

C’est le cœur qui a dicté la route de l’étudiant-athlète qui a bifurqué vers des études en activité physique, car la satisfaction du devoir accompli et le côté humain étaient plus présents dans la natation, particulièrement à compter de l’âge de 23 ans, lorsqu’il est devenu entraineur.

« J’étais toujours dans le milieu du sport et je trouvais que j’avais eu un beau parcours et je voulais redonner aux autres. J’aimais ce que je faisais et l’esprit de gang était là. »

Les mathématiques ne sont toutefois jamais demeurées bien loin après ce changement de cap, car ce qui l’a aussi attiré dans le métier d’entraineur, c’était la planification et la résolution de problèmes. Comme en mathématiques.

« (J’aime) trouver la bonne solution pour que les athlètes puissent s’en sortir ou pour réussir une épreuve. (Je fais) toute la planification de ce processus vers le développement, plus que vers la performance à tout prix. Oui, la performance va venir, mais pour y arriver, ça prend un processus. »

Engager les athlètes dans la démarche de changement est primordial à ses yeux : « Il faut qu’ils se travaillent le cerveau un peu ! » lance-t-il de façon imagée. « Mon discours avec l’athlète, ç’a toujours été : Qu’est-ce que tu veux faire pour améliorer ça ? Je me vois comme un guide pour l’athlète. »

Curieux de nature, il a obtenu son diplôme de maîtrise en biomécanique en plus d’avoir amorcé des études au doctorat alors qu’il était l’entraineur-chef des Carabins de l’Université de Montréal, un club qu’il a dirigé pendant neuf ans.

Pierre Lamy a aussi été entraineur au Club CAMO pendant une dizaine d’années, en plus d’avoir fait partie de différentes équipes canadiennes présentes aux Jeux paralympiques, Jeux du Commonwealth et Championnats du monde.

Un dernier tour

Aujourd’hui, on peut encore le retrouver en bordure d’une piscine, cette fois au club CNQ, à Québec, auprès des athlètes de 11 à 13 ans. Ce retour aux sources lui plaît bien et lui permet de partager son savoir, tant chez les athlètes que chez les jeunes entraineurs.

Lorsqu’il se remémore ses débuts d’entraineur, Pierre Lamy constate que sa façon de diriger les athlètes a changé. Et il s’en réjouit.

« Si on fait toutes les choses au bon moment, on devrait toujours être capable d’avoir une progression. J’ai changé dans ma manière de coacher dans les 10-15 dernières années. Les jeunes, il faut les écouter et leur apprendre pourquoi on fait ça et qu’est-ce que ça va leur apporter en bout de ligne. On ne réussit pas tout le temps, c’est clair, mais au moins, le processus qu’on a fait va leur amener de belles choses. »

En guise de conclusion, il lance ce message aux entraineurs d’expérience qui, comme lui, sont à l’aube de la retraite, et il les encourage à revenir aux sources et à côtoyer les plus jeunes.

« Donnez au suivant, ça vaut la peine ! C’est louable et c’est bon pour le sport. […] Oui, ça me coûte beaucoup plus d’énergie que lorsque j’étais entraineur chez les Carabins. Les jeunes ne sont pas tous calmes, mais ils sont si rafraîchissants ! »

ATHLÈTE DU MOIS DE SEPTEMBRE : ALISSON GOBEIL

Alisson Gobeil, quatre médailles, un record canadien et le titre d’athlète du mois !

La paranageuse Alisson Gobeil a connu un séjour de rêve aux Jeux du Canada au mois d’août dernier. C’est avec quatre médailles et un record canadien que l’Almatoise est retournée à la maison, le cœur rempli de fierté.

Il ne faisait aucun doute qu’à son retour au Québec, Alisson allait également se mériter le titre d’athlète All Tides du mois.

Alisson Gobeil a amorcé les Jeux en force avec une médaille de bronze au 200/400 m libre dès la première journée de compétition. Elle a récidivé dès le lendemain, décrochant une deuxième médaille de bronze, cette fois au 100 m libre.

Si la Québécoise n’a pas remporté de médaille lors de la troisième journée de compétition, elle n’a pas raté la chance de se faire remarquer. Son temps en qualification au 50 m dos a fracassé un record canadien vieux de 20 ans.

Gobeil a poursuivi sur sa lancée lors de sa dernière journée d’activité à Niagara où elle a doublé sa récolte de médaille. Elle a d’abord accroché une médaille d’argent à son cou au 50 m libre avant de conclure les Jeux du Canada de belle façon avec une médaille de bronze au 150/200 m quatre nages où elle a d’ailleurs partagé le podium avec sa coéquipière Tatiana Nault, qui a terminé deuxième.

« Les Jeux du Canada représentaient son objectif ultime. Elle est très fière de ce qu’elle a réalisé. Elle a tout donné et elle va toujours au bout de ses limites », ont déclaré ses parents.

« Pour nous, c’est exceptionnel de la voir se dépasser comme ça, particulièrement aux Jeux du Canada. Elle nous surprend chaque fois, on ne sait pas où elle va chercher cette force-là », ont-ils ajouté.

Michel Tremblay, l’un des entraineurs en natation pour l’équipe du Québec aux Jeux du Canada a lui aussi été un témoin privilégié des accomplissements d’Alisson Gobeil à Niagara. Ce dernier s’est dit inspiré des réalisations de la jeune athlète.

« C’est tellement mérité pour Allison ! Elle est extrêmement à l’écoute, elle veut toujours apprendre et elle est ouverte aux commentaires. Elle m’inspire énormément. J’étais en arrière-scène avec elle lorsqu’elle a gagné sa première médaille. C’était toute une fierté ! Sa force de caractère m’inspire beaucoup. »

Atteinte de l’Ataxie de Charlevoix-Saguenay, une maladie évolutive, Alisson a été forcée de changer de catégorie de compétition peu de temps avant les Jeux, ce qui rend ses exploits encore plus marquants.

Après ses réussites à Niagara, Alisson n’a pas eu énormément de repos. Elle est retournée sur les bancs d’école au Pavillon Wilbrod-Dufour où elle étudie dans un programme de sport-études en natation. De plus, elle s’entraîne encore plus fort présentement alors que le processus de qualifications pour les Jeux paralympiques de Paris est dans sa ligne de mire.

« Elle s’en va dans un camp de perfectionnement en octobre et elle va participer aux essais paralympiques cette année. La saison est déjà commencée, il n’y a pas beaucoup de repos pour l’instant. C’est une force de la nature », ont fièrement conclu ses parents.

PERSONNALITÉ DU MOIS DE SEPTEMBRE : MICHEL TREMBLAY

Michel Tremblay, une expérience inoubliable aux Jeux du Canada

L’entraineur Michel Tremblay s’est fait remarquer par plusieurs aux Jeux du Canada au mois d’août dernier en raison de son approche exemplaire auprès des jeunes paranageur(euse)s ainsi qu’avec les athlètes de la catégorie « olympiques spéciaux ». La rumeur veut même que les représentants des autres provinces étaient jaloux de l’équipe du Québec puisqu’elle pouvait compter sur Tremblay.

Michel Tremblay est donc notre personnalité All Tides du mois de septembre !

Entraineur responsable de quatre athlètes atteints d’une déficience intellectuelle, Michel Tremblay a tout fait pour que ces jeunes se souviennent longtemps de leur participation aux Jeux du Canada. Il a tout mis en place pour que ces athlètes puissent s’épanouir dans un environnement sécuritaire et encadré.

« Il y avait une belle cohésion dans notre petite équipe, nous avons eu de beaux moments et plusieurs fous rires mémorables. Ç’a été une semaine exigeante, mais je recommencerai n’importe quand. Tout le monde était heureux d’être présent et je suis rempli d’une énergie fulgurante », a-t-il mentionné.

« Il faut réussir à s’adapter lors des entrainements. À Niagara, tout était en anglais, ce n’était pas facile pour les athlètes francophones, il fallait collaborer avec les officiel(le)s par exemple pour s’assurer que tout soit simplifié pour mes nageurs. Il y avait une belle collaboration avec les autres athlètes et les entraineur(e)s aussi pour me donner un coup de main », a ajouté Tremblay.

Tremblay avait eu le même mandat lors des Jeux du Canada en 2017 et il a sauté sur l’occasion pour répéter l’expérience cette année. Un travail qui le passionne au plus haut point.

« Je célèbre la différence. C’est un beau mandat d’entrainer ces jeunes avec toute mon énergie et mon cœur. Les parents avaient l’air bien heureux de mon travail. Je veux leur offrir le meilleur service possible. Une compétition comme les Jeux du Canada où tout le monde est jumelé, c’est exceptionnel. Nous avons des athlètes extraordinaires au Québec. »

Jade Harvey, Emma Girard, Lucas Landry et Cédrik Brunelle étaient les quatre athlètes sous la responsabilité de Michel Tremblay lors de leur séjour à Niagara. C’est d’ailleurs grâce à Cérdrik Brunelle, qu’il entraine chez les Riverains de Lévis, que Michel a eu la chance de retourner aux Jeux du Canada. Il tenait d’ailleurs à remercier son club pour la confiance qui lui a été donnée.

Avant sa participation en 2017 en tant qu’entraineur, Michel Tremblay avait également participé aux Jeux du Canada en tant qu’athlète en 2001 où il était d’ailleurs porte-drapeau de la délégation québécoise de natation. Une expérience qui l’a énormément fait grandir comme athlète, mais également comme futur entraineur.

« J’étais le capitaine de l’équipe de natation à l’époque. Mon respect et mon intérêt envers la paranatation datent pas mal de ces moments-là alors que je me faisais un devoir d’intégrer tout le monde de manière égale au sein de l’équipe », se remémore celui qui a participé aux essais olympiques en 2000 et en 2004.

L’expérience du mois d’août aux Jeux du Canada demeurera longtemps dans la mémoire de Tremblay et il espère pouvoir poursuivre son engagement envers les paranageur(euse)s et les athlètes de la catégorie « olympiques spéciaux » dès que l’occasion se présentera.

« Ç’a été une année de changement et de finir avec les Jeux du Canada à la fin du mois d’août, ça m’a donné une motivation pour la suite. Je suis fier d’avoir pu côtoyer toute l’équipe du Québec », a-t-il conclu.

ATHLÈTE DU MOIS D’AÔUT : CAMILLE BÉRUBÉ

Comment terminer sa carrière sportive en beauté

Camille Bérubé songeait à la retraite depuis un petit moment déjà. Après plusieurs mois difficiles en raison de la pandémie, la nageuse a vécu un séjour inoubliable aux Jeux du Commonwealth au cours de l’été. Le moment était le bon, elle pouvait se retirer au sommet de sa gloire.

C’est donc pour l’ensemble de sa très belle carrière que Camille Bérubé est nommé l’athlète All Tides du mois d’août !

« Je trouvais que la médaille de bronze de Birmingham était une belle façon de conclure ma carrière sportive, mais là, d’être nommé l’athlète All Tides du mois, c’est un nouvel honneur qui s’ajoute. C’est vraiment plaisant de pouvoir boucler la boucle de cette façon », a lancé Bérubé d’entrée de jeu.

Bérubé a été médaillée de bronze au 100 m brasse (SB6) le 1er août dernier au Centre aquatique Sandwell de Birmingham. Une médaille très spéciale aux yeux de la triple paralympienne.

« J’ai attaqué l’été avec une mentalité différente, sachant qu’il s’agissait de mes dernières compétitions. C’étaient mes premiers Jeux du Commonwealth, j’ai voulu en profiter le plus possible, d’autant plus que c’est la seule compétition ou les athlètes para et non-para sont rassemblés », explique-t-elle.

« Je n’avais pas nécessairement d’attentes quant à mes résultats, mais il faut croire que c’était la bonne mentalité à avoir ! Je n’ai pas gagné énormément de médailles au cours de ma carrière. C’est la cerise sur le sundae et cette médaille devient un morceau d’histoire qui représente les hauts et les bas de ma carrière, mais surtout, tout le travail accompli », ajoute Bérubé.

Avec la tenue des Jeux paralympiques de Tokyo à huis clos l’été dernier, Bérubé, qui était jusqu’à très récemment affiliée au club Natation Gatineau, n’avait pas eu la chance d’être en action devant une foule depuis très longtemps. Les Jeux du Commonwealth ont été l’occasion de remédier à cette situation, ce qui a fait énormément de bien à la nouvelle retraitée.

« Les longs mois de pandémies ont été très difficiles. Le retour a été progressif, mais il manquait toujours un petit quelque chose. J’avais envie de prendre part à une dernière compétition devant une foule. Les partisans anglais étaient en feu à Birmingham, et ça m’a vraiment fait du bien. »

La passion toujours bien présente

Pour la principale intéressée, il était extrêmement important de pouvoir prendre sa retraite sur ses propres termes. Un gros chapitre de sa vie vient de prendre fin et elle se remémore déjà les moments marquants de sa carrière.

« Je suis tellement fière de ma carrière. Je suis heureuse de pouvoir prendre ma retraite au moment que j’ai choisi et non pas parce que je me suis blessée par exemple. C’est un privilège ! Je suis dans une phase où je passe à travers les différents moments de ma carrière, c’est une période émotive. Je me considère tellement chanceuse d’avoir vécu énormément de beaux moments au cours des 13 dernières années », indique-t-elle.

Avant de penser au futur, Camille Bérubé voudra profiter des temps libres qui ont été très rares dans les dernières années. Un séjour dans l’ouest en compagnie de sa conjointe vient tout juste de prendre fin, mais d’autres voyages sont déjà au programme pour le couple.

Bérubé ne ferme toutefois aucune porte, elle qui souhaite de continuer de faire rayonner le sport paralympique dès que l’occasion se présentera. La diplômée au baccalauréat en communication de l’Université d’Ottawa a hâte d’affronter les nombreux défis que sa nouvelle vie lui proposera.

« J’ai toujours été très impliquée en tant qu’athlète et je veux continuer à l’être. Je conserve mon rôle chez AthlètesCAN où on discute présentement à propos du sport sécuritaire dans le système sportif canadien. J’ai vu une croissance fulgurante du sport paralympique pendant ma carrière et je veux continuer mon implication. »

« Il y a un petit soulagement qui vient avec le fait d’être une athlète retraitée. Ma mission demeure la même, je veux faire connaître la paranatation et le sport paralympique en général. Je pense que d’avoir d’anciens athlètes qui s’impliquent est une des meilleures choses pour la pérennité du sport », a-t-elle conclu.

PERSONNALITÉ DU MOIS D’AOÛT : FRÉDÉRIC PLANQUE

   Un été rempli de défis

Frédéric Planque ne recule devant aucun défi et il l’a prouvé une fois de plus cet été en étant responsable de l’organisation des Championnats québécois de natation et du volet de natation aux Jeux du Québec en l’espace de quelques semaines seulement.

Il était donc bien mérité que Planque obtienne le titre de la personnalité All Tides du mois d’août !

Frédéric Planque tient toutefois à le mentionner d’entrée de jeu : il n’était pas seul pour organiser ces événements. Sans l’aide inconditionnelle de son équipe et des nombreux(euses) bénévoles, rien de tout cela n’aurait été possible.

« J’ai été un peu surpris de recevoir ce titre ! Il y a tellement de gens qui travaillent fort dans la natation au Québec. Je ne suis pas tout seul dans ces projets et mon équipe a été formidable au cours du dernier mois pour relever les défis monstrueux qu’on s’était lancés », a indiqué Frédéric Planque.

« Beaucoup de parents bénévoles du club de Saint-Eustache se sont impliqués pour les Championnats. Ils ont été énormément impliqués dès le début des préparatifs en janvier dernier. Tout le monde était enchanté de l’expérience et ils sont prêts à recommencer n’importe quand. J’avais une équipe du tonnerre à mes côtés », s’est-il réjouit.

Un concours de circonstances a forcé Planque et son équipe à organiser les Championnats québécois et les Jeux du Québec dans un court laps de temps. Les Championnats devaient avoir lieu en 2019 et plusieurs annulations plus tard, l’événement a eu lieu cet été. Même son de cloche du côté des Jeux du Québec qui ont été repoussés en raison de la COVID-19.

« Après plusieurs changements, les dates se sont rapprochées l’une de l’autre. Mon club, celui de Saint-Eustache, a été le seul qui était prêt à s’embarquer là-dedans. C’était un beau défi avec beaucoup de préparation en amont. »

« Ç’a été un beau succès. Les Championnats québécois se sont déroulés au Parc Jean-Drapeau, c’est un site merveilleux et tout le monde était bien content du résultat, autant les nageurs, les entraineurs que la fédération. La Ville de Saint-Eustache a été d’une grande aide pour les Jeux du Québec où tout s’est bien déroulé. Quand les athlètes quittent l’événement avec le sourire, on sait que notre mission a été accomplie », a-t-il ajouté.

La fin d’un petit chapitre de sa vie

Frédéric Planque a toujours été un amateur de sport, mais il a commencé à s’impliquer davantage en natation lorsqu’il a inscrit l’une de ses filles dans un club. Il a rapidement gravi les échelons et quelques années plus tard, il se retrouvait déjà sur le conseil d’administration de la FNQ.

« J’ai pratiqué du sport toute ma vie. Je suis au Québec depuis 24 ans après avoir quitté la France. On voulait que nos filles pratiquent la natation, c’était primordial pour nous. J’ai commencé à m’investir comme parent bénévole à ce moment-là et je n’ai jamais arrêté depuis », explique-t-il.

« Ça fait huit ans que je suis membre du conseil d’administration et maintenant sept ans que je suis président du CASE (Club Aquatique de Saint-Eustache). Je me suis investi également comme officiel et j’ai pu connaître plusieurs personnes qui m’ont fait gravir les échelons. »

Dans les prochaines semaines, Frédéric Planque terminera son mandat comme administrateur à la FNQ pour se concentrer principalement sur les activités du Club de Saint-Eustache. Les années passées sur le conseil d’administration resteront à jamais gravées dans la mémoire du principal intéressé.

« Ç’a été une expérience qui m’a énormément fait grandir dans les quatre dernières années. J’ai pu ramener beaucoup de choses à mon club à Saint-Eustache. Je quitte ce rôle avec de beaux souvenirs et je suis reconnaissant d’avoir pu vivre toutes ces expériences », a-t-il conclu.