Comment terminer sa carrière sportive en beauté

Camille Bérubé songeait à la retraite depuis un petit moment déjà. Après plusieurs mois difficiles en raison de la pandémie, la nageuse a vécu un séjour inoubliable aux Jeux du Commonwealth au cours de l’été. Le moment était le bon, elle pouvait se retirer au sommet de sa gloire.

C’est donc pour l’ensemble de sa très belle carrière que Camille Bérubé est nommé l’athlète All Tides du mois d’août !

« Je trouvais que la médaille de bronze de Birmingham était une belle façon de conclure ma carrière sportive, mais là, d’être nommé l’athlète All Tides du mois, c’est un nouvel honneur qui s’ajoute. C’est vraiment plaisant de pouvoir boucler la boucle de cette façon », a lancé Bérubé d’entrée de jeu.

Bérubé a été médaillée de bronze au 100 m brasse (SB6) le 1er août dernier au Centre aquatique Sandwell de Birmingham. Une médaille très spéciale aux yeux de la triple paralympienne.

« J’ai attaqué l’été avec une mentalité différente, sachant qu’il s’agissait de mes dernières compétitions. C’étaient mes premiers Jeux du Commonwealth, j’ai voulu en profiter le plus possible, d’autant plus que c’est la seule compétition ou les athlètes para et non-para sont rassemblés », explique-t-elle.

« Je n’avais pas nécessairement d’attentes quant à mes résultats, mais il faut croire que c’était la bonne mentalité à avoir ! Je n’ai pas gagné énormément de médailles au cours de ma carrière. C’est la cerise sur le sundae et cette médaille devient un morceau d’histoire qui représente les hauts et les bas de ma carrière, mais surtout, tout le travail accompli », ajoute Bérubé.

Avec la tenue des Jeux paralympiques de Tokyo à huis clos l’été dernier, Bérubé, qui était jusqu’à très récemment affiliée au club Natation Gatineau, n’avait pas eu la chance d’être en action devant une foule depuis très longtemps. Les Jeux du Commonwealth ont été l’occasion de remédier à cette situation, ce qui a fait énormément de bien à la nouvelle retraitée.

« Les longs mois de pandémies ont été très difficiles. Le retour a été progressif, mais il manquait toujours un petit quelque chose. J’avais envie de prendre part à une dernière compétition devant une foule. Les partisans anglais étaient en feu à Birmingham, et ça m’a vraiment fait du bien. »

La passion toujours bien présente

Pour la principale intéressée, il était extrêmement important de pouvoir prendre sa retraite sur ses propres termes. Un gros chapitre de sa vie vient de prendre fin et elle se remémore déjà les moments marquants de sa carrière.

« Je suis tellement fière de ma carrière. Je suis heureuse de pouvoir prendre ma retraite au moment que j’ai choisi et non pas parce que je me suis blessée par exemple. C’est un privilège ! Je suis dans une phase où je passe à travers les différents moments de ma carrière, c’est une période émotive. Je me considère tellement chanceuse d’avoir vécu énormément de beaux moments au cours des 13 dernières années », indique-t-elle.

Avant de penser au futur, Camille Bérubé voudra profiter des temps libres qui ont été très rares dans les dernières années. Un séjour dans l’ouest en compagnie de sa conjointe vient tout juste de prendre fin, mais d’autres voyages sont déjà au programme pour le couple.

Bérubé ne ferme toutefois aucune porte, elle qui souhaite de continuer de faire rayonner le sport paralympique dès que l’occasion se présentera. La diplômée au baccalauréat en communication de l’Université d’Ottawa a hâte d’affronter les nombreux défis que sa nouvelle vie lui proposera.

« J’ai toujours été très impliquée en tant qu’athlète et je veux continuer à l’être. Je conserve mon rôle chez AthlètesCAN où on discute présentement à propos du sport sécuritaire dans le système sportif canadien. J’ai vu une croissance fulgurante du sport paralympique pendant ma carrière et je veux continuer mon implication. »

« Il y a un petit soulagement qui vient avec le fait d’être une athlète retraitée. Ma mission demeure la même, je veux faire connaître la paranatation et le sport paralympique en général. Je pense que d’avoir d’anciens athlètes qui s’impliquent est une des meilleures choses pour la pérennité du sport », a-t-elle conclu.

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