KATERINE SAVARD : LA PRÉSENCE PRIMORDIALE DE L’ATHLÈTE D’EXPÉRIENCE

La nageuse Katerine Savard n’a plus besoin de présentation, ses trois participations aux Jeux olympiques et sa médaille de bronze récoltée à Rio en 2016 parlent d’elles-mêmes. Savard a encore une fois prouvé qu’elle était toujours une pièce maîtresse de la natation canadienne aux plus récents championnats mondiaux en petit bassin.

Ses performances à Abou Dabi en décembre lui ont valu le titre d’athlète All Tides du mois de janvier.


Savard a mis la main sur trois médailles d’or et une d’argent lors de ces championnats mondiaux, toutes remportées lors de relais. La triple Olympienne estime que la chimie avec ses coéquipières a fait tout le succès des Canadiennes lors de ces mondiaux.

« On est vraiment sur une lancée, je suis très fière de pouvoir faire partie de ça. Nous avons toutes des bagages d’expérience différents qui apportent un tout à l’équipe. Il n’y a personne qui est plus élevé qu’une autre. C’est ce qui avantage beaucoup l’équipe », a-t-elle mentionné.

Les entraineurs et les athlètes croyaient tellement aux relais et au travail d’équipe que plusieurs nageuses, dont Katerine Savard, ont mis de côté certaines épreuves individuelles afin de favoriser les épreuves de relais.

« Je n’ai pas fait le 100 m papillon en individuel. Dès le début, les entraineurs m’ont demandé si je préférais faire une demi-finale en individuel ou avoir la chance de battre un record du monde au relais. La décision était évidente pour l’équipe et pour moi-même », a expliqué Savard, qui est finalement passée à 0,1 seconde du record du monde au 4x 200 m, battant du même coup le record canadien.

Une fière vétérane qui a soif d’apprendre

Après 13 ans au sein de l’équipe nationale, Savard a vu plusieurs générations de nageuses passer à ses côtés. Elle se dit extrêmement privilégiée de pouvoir encore contribuer au succès du Canada après autant d’années.

« Je suis fière de pouvoir dire que je suis à ma treizième année sur l’équipe nationale. Je ne suis peut-être pas la meilleure aux épreuves individuelles, mais je suis encore capable d’être performante et d’aider l’équipe à gagner des médailles lors des relais. »

Même si elle était la nageuse canadienne la plus âgée à participer aux mondiaux à Abou Dabi à 28 ans, Savard affirme qu’elle a beaucoup appris de ses coéquipières. Elle apprécie le fait de pouvoir être une grande sœur et d’aider celles-ci avec son bagage d’expérience, mais elle veut que ses acolytes en fassent tout autant.

« Je me souviens que Maggie MacNeil était venue s’entrainer avec moi en 2015 alors qu’elle était toute jeune. J’ai peut-être contribué un peu à sa passion pour la natation. Je lui ai appris quelques trucs il y sept ans et aujourd’hui elle m’en apprend à son tour…maintenant qu’elle est devenue meilleure que moi », a-t-elle ajouté en riant.

2021, une année charnière

Dans les derniers mois, Katerine Savard a été très vocale quant à sa passion pour la natation. Passion qui s’était un peu dissipée au cours des dernières années, mais plus maintenant. L’athlète de Pont-Rouge a retrouvé le plaisir d’être dans la piscine.

« J’ai eu une année au-delà de mes attentes. Ç’a été une de mes années favorites, j’ai éprouvé énormément de plaisir à compétitionner. Je rêvais de participer à mes troisièmes Jeux, j’ai été repêchée pour la ligue internationale au début de l’automne et il y a eu les mondiaux, ç’a été une année parfaite. »

Après une année 2021 exceptionnelle, Savard s’est déjà trouvée de nouveaux objectifs pour 2022.

« 2022 sera également une année chargée, il y a les Championnats du monde de grand bassin en avril et les Jeux du Commonwealth en juillet. Je veux y aller étape par étape puisqu’il y a beaucoup d’incertitudes en raison de la pandémie. »

En ce qui a trait aux Jeux olympiques de Paris en 2024, la nageuse ne veut pas y penser tout de suite pour pouvoir profiter pleinement des prochaines années.

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