ATHLÈTE ALL TIDES DU MOIS DE JUIN : TIMOTHÉ BARBEAU

TIMOTHÉ BARBEAU : UNE QUESTION D’ATTITUDE AVANT TOUT

Il a beau être âgé de 16 ans seulement, Timothé Barbeau se démarque déjà par sa maturité, tant dans la piscine qu’à l’extérieur. Son attitude exemplaire et son éthique de travail irréprochable lui ont d’ailleurs permis d’être sélectionné pour la toute première fois de sa carrière parmi une Équipe du Québec, avec qui il a connu du succès au Mel Zajac Jr. International Swim Meet disputé à Vancouver, il y a quelques semaines.

Portrait de notre athlète All Tides du mois de juin !

À l’image de la grande majorité des athlètes de la province, les deux dernières années n’ont pas été de tout repos pour Timothé Barbeau. Malgré un calendrier réduit en ce qui a trait aux compétitions et des semaines d’entrainement limitées, le jeune Montréalais affilié au club Neptune Natation et qui s’entraine au Stade Olympique sous la supervision de l’entraineure Chrystèle Roy-L’Ecuyer, est demeuré motivé. Il avait des objectifs ambitieux au début de la présente saison, comme le mentionne sa mère, Catherine Coutu.

« Comme tous les jeunes, les deux dernières années ont été remplies de défis pour Timothé, mais il a su garder le moral malgré tout, raconte-t-elle. Il a continué de s’entrainer à la maison, puis à la piscine quand c’était possible. Il avait de grands objectifs et il a fait le travail pour y arriver. »

Quelques mois plus tard, force est d’admettre que ses efforts ont été récompensés. Après une expérience enrichissante aux Essais canadiens de natation Bell 2022 à Victoria en avril, l’athlète a atteint son but de participer à une première compétition internationale au début juin, à l’occasion du Mel Zajac Jr. International Swim Meet.

Il a alors pu démontrer toute l’étendue de son talent en se mesurant à des nageurs d’âge junior provenant d’un peu partout au Canada et aux États-Unis. Et une fois de plus, l’expérience s’est avérée concluante.

En plus de récolter une impressionnante quatrième place au 1500 m style libre, où il a raté le podium par seulement 7 centièmes de seconde, Barbeau a reçu à deux reprises le titre de swim of the day, un honneur remis par ses coéquipier(ère)s de l’Équipe du Québec qui ont tenu à souligner l’excellence de ses résultats et son attitude toujours positive.

« Cette première équipe du Québec depuis deux ans était très attendue par la communauté. Dans ce contexte les athlètes auraient pu être impressionnés ou fébriles, mais c’est plutôt de l’enthousiasme qui a prévalu. Notamment par l’entremise de Timothé, qui a nagé sans complexe, avec beaucoup de motivation, de sérieux et de réussite, et pour qui nous l’espérons cette expérience sera aussi instructive que motivante », indique Nicolas Zazzeri, directeur technique d’Équipe Québec lors de cet événement qui a permis aux représentant(e)s de la province de vivre une véritable ambiance de compétition internationale grâce à un encadrement et à des services de grande qualité.

En plus d’être dirigé(e)s par l’entraineur olympique ayant le meilleur palmarès de tous les entraineurs québécois encore en activité, Claude St-Jean et son équipe, les athlètes ont pu compter sur un encadrement personnalisé tout au long de leur séjour. Au final, rien n’a été négligé, allant des services de massothérapie aux analyses de courses par vidéo, en passant par les services d’une nutritionniste de l’Institut national du Sport du Québec (INS). Les athlètes ont également eu droit à des prises de lactates après leurs courses afin de mieux personnaliser leurs stratégies de récupération, aux services d’une gérante d’équipe dévouée à leur offrir les meilleures conditions possibles et même à un généreux kit de vêtements et d’accessoires aux couleurs de l’équipe du Québec 2022 !

« La FNQ a fait beaucoup d’efforts afin d’offrir aux athlètes une expérience professionnelle et inspirante et nous pouvons affirmer que ce fut mission accomplie ! Nous sommes très satisfaits du résultat et nos athlètes le sont aussi. Nous avons déjà hâte de répéter l’expérience et de continuer d’offrir les meilleures conditions possibles à nos jeunes nageurs et nageuses afin de les aider à atteindre leur plein potentiel », poursuit Zazzeri.

Un futur prometteur

Certes, Timothé Barbeau en a impressionné plusieurs depuis le début de l’année 2022, mais le meilleur reste toujours à venir pour celui qui a fait ses débuts à l’âge de 7 ans, au Club Aquatique Rosemont-La Petite-Patrie (R2P). 

Guidé par son désir constant de se dépasser et une motivation encore plus grande à la suite de ses récentes performances, le nageur demeure humble et il poursuit son travail à la piscine dans le but d’accomplir de nouveaux objectifs.

« Il avait très hâte de représenter le Québec et ses performances lui ont donné beaucoup de confiance, explique sa mère. Il est très engagé dans son sport et ça lui démontre que le travail et la persévérance amèneront toujours des résultats positifs. »

Qui plus est, cette recette du succès n’est pas seulement valable dans l’environnement sportif. Elle l’est aussi dans le cadre scolaire, un autre aspect qui trône en tête de liste des valeurs de Timothé. L’étudiant-athlète de quatrième secondaire au Collège de Montréal l’a d’ailleurs démontré en redoublant d’efforts pour pallier les nombreuses absences en classe en raison des compétitions et des camps préparatoires.

« C’est la première année où il partait aussi souvent et cela a amené son lot de gestion. Finalement, tout a super bien été grâce à son assiduité et à la collaboration avec les intervenants du programme Sport-études du Collège de Montréal. Ils sont très habitués à gérer ce genre de situation et ça a permis à Timothé de garder une attitude positive et une bonne ouverture d’esprit. Il a appris beaucoup cette année et il est très heureux du dénouement », conclut fièrement Catherine Coutu.

Chose certaine, Timothé Barbeau n’a pas fini d’épater ses proches et c’est avec son éternel optimisme qu’il peut maintenant se tourner vers ses prochaines compétitions.

PERSONNALITÉ ALL TIDES DU MOIS DE JUIN : AMÉLIE POIRIER

AMÉLIE POIRIER, PERSONNALITÉ DU MOIS !

Figure discrète mais très importante du paysage québécois, Amélie Poirier cumule depuis des années une position d’entraineure-chef, de formatrice et d’évaluatrice pour le PNCE. En complément, elle a eu l’occasion de vivre une toute nouvelle expérience professionnelle, en mai dernier. Grâce à un programme de mentorat financé par le Ministère de l’Éducation du Québec qui vise à promouvoir une place accrue pour les femmes dans toutes les sphères sportives québécoises, Mme Poirier s’est vu confier le rôle d’apprentie-entraineure de l’équipe du Québec qui était présente au Mel Zajac Jr. International Swim Meet à Vancouver, le mois dernier.

C’est pour cette raison qu’elle est nommée Personnalité  All Tides  du mois de juin!

Amélie Poirier

« C’était une super belle expérience. J’ai eu la chance d’être avec Claude St-Jean et Philip Garverick Ce sont deux entraineurs qui ont un très grand bagage d’expérience », indique celle qui participait à un projet de l’équipe du Québec pour une première fois.

L’entraineure ajoute avoir été marquée de voir que les membres de la délégation québécoise avaient un objectif commun, tout en étant et impressionnée de voir les nageur(euse)s de l’équipe tirer le maximum de cette expérience. En effet, outre l’équipe d’entraineur(e)s de grande qualité, les nageur(euse)s ont pu bénéficier de services de massothérapie, d’analyses de courses filmées, et de prise de lactates.

« Même si nous provenions tous de milieux différents, il y avait de la cohésion dans l’équipe. Ils (les athlètes) ont une belle capacité d’auto-analyse et ils bien profité de leur expérience. […] Cette adrénaline-là, d’être en équipe et d’aller vers un but commun, c’était le fun de la retrouver et ça donne le goût de participer à ce genre d’événements. »

Amélie Poirier avait la responsabilité du groupe de sprint, et était également responsable de l’activation à sec des athlètes et de faire des prises de lactate chez les nageur(euse)s après les courses lors de cette compétition qui était en quelque sorte une répétition générale avant les Championnats canadiens d’été.

En plus de vivre cette nouvelle expérience sur le terrain, Mme Poirier a été jumelée avec une entraineure de Penticton en Colombie-Britannique, Tina Hoeben, qui a agi à titre de mentore. De quoi la mettre rapidement en confiance au fil des journées de la compétition.

« Plus ça allait, plus je me sentais à ma place et c’est en grande partie grâce au personnel de l’équipe qui m’a vraiment fait confiance », ajoute-t-elle.

Des programmes qui font la différence

Les mentalités changent quant à la place des femmes dans le rôle d’entraineure, mais les choses ne se font pas par elles-mêmes. Amélie Poirier a franchi les étapes une par une, de nageuse de niveau provincial, en passant par celle d’étudiante en kinésiologie. Une voie qui a été presque accidentelle pour elle.

« J’hésitais entre (des études universitaires) en physiothérapie ou en kinésiologie. Je ne suis pas rentrée en physiothérapie, mais la vie fait bien les choses, car j’ai vraiment aimé mon baccalauréat. J’ai vu ce que faisaient plusieurs amis en physiothérapie et j’ai constaté que ce n’était pas pour moi. Quand est venu le moment de faire mon stage, j’ai eu l’occasion de le faire avec le Rouge et Or et Johanne Girardin (en natation) et cela a juste confirmé que j’étais à ma place comme entraineure. »

La femme originaire de Rimouski croit que les programmes mis en place pour augmenter le nombre de femmes dans sa profession ont leur raison d’être. Au cours de sa carrière qui l’a amenée à Trois-Rivières, Montréal et Québec, elle constate que dans les formations des entraineur(e)s, les femmes sont plus nombreuses aux premiers niveaux, mais moins présentes dans les niveaux supérieurs.

« À partir du niveau 301, la courbe est inversée. Il faut maintenir les efforts. Je vois que dans les fédérations, tant au Québec qu’au Canada, il y a des efforts pour développer et mettre des systèmes en place afin qu’il y ait différents types de leadership. Ce sont plein de petits pas comme ça qui vont faire en sorte que les femmes vont se sentir à leur place, peu importe le niveau de compétition. Celles qui voudront accéder au plus haut niveau, ça ne sera pas un frein d’être une femme. C’est ça qui est le plus important. »

Celle qui se dit nourrie par les facettes de l’enseignement et des relations humaines que lui procure son travail se sent à sa place comme jamais.

« J’ai toujours vu ce métier comme une possibilité. »

Gageons qu’avec les nouvelles structures en place, les jeunes femmes passionnées de natation seront de plus en plus nombreuses à le dire.